jeudi 13 octobre 2016

AUDE présentation du Dispositif EMILIA


Article Prévenir le suicide des ados : de nombreux besoins dans l'Aude
Le 13 octobre  par A. Ca.  www.lindependant.fr*
Le Département de l'Aude intègre un projet initié en 2014 par l'ARS, en finançant une équipe spécialisée.
Depuis la fin d'année 2014, c'est autour de la prise en charge des "adolescents suicidants et cas complexes" que l'agence régionale de santé (ARS) Languedoc-Roussillon a mis en place un dispositif expérimental. Baptisé EMILIA, le projet repose sur une structure mobile, composée d'une équipe para-médicale (infirmier spécialisé dans l'approche des thématiques de l'adolescence, psychologue, infirmier), coordonnée par un médecin psychiatre.
Les premiers pas de l'expérience, portée par l'union sanitaire et sociale Aude Pyrénées (USSAP), ont rapidement suscité des volontés de déclinaisons départementales. Dans l'Aude, c'est autour du centre hospitalier de Narbonne, mais aussi de la Maison de l'adolescent que l'articulation d'EMILIA était alors envisagée. Une hypothèse devenue réalité lorsque le Département de l'Aude a fait part de ses "nombreux besoins" en matière d'aide sociale à l'enfance (ASE) dans la gestion des adolescents "complexes" relevant de sa compétence.
40 000 € par an
Une nécessité confirmée par les contrats locaux de sécurité mentale de Narbonne et Carcassonne, qui relevaient la nécessité de créer des cellules de gestion des cas complexes dans l'Aude. Ne manquait plus que la volonté de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et du rectorat d'intégrer le projet. Des engagements évidents, au regard de statistiques (*) révélatrices : en 2011, les données de l'Inserm rappelaient que le suicide était, au plan national, la 2e cause de décès (après les accidents de la circulation) chez les 15 à 24 ans (16,3 % du total des décès).
Début octobre, le conseil départemental a donc validé sa participation à cette structure, destinée aux jeunes âgés de 12 à 21 ans. C'est en participant au financement d'un équivalent temps plein, à hauteur de 40 000 € par an, que le Département s'engage dans la démarche, financée à hauteur de 155 000 € par l'ARS. La PJJ mettant à disposition depuis le 1er octobre un mi-temps d'éducateur. Un engagement qui doit permettre à tous les établissements accueillant la population visée de profiter de l'intervention de l'équipe spécialisée dans cette problématique si délicate.
(*) Selon la Haute autorité de la santé, les sentiments dépressifs modérés et transitoires chez les jeunes de 12 à 18 ans sont courants (30 à 45 % en souffrent). Mais la souffrance de l'adolescent peut aussi revêtir la forme d'un épisode dépressif caractérisé (EDC), avec une prévalence évaluée entre 4 et 8 %.

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