vendredi 26 octobre 2012

Les maltraitances favorisent les idées suicidaires

Les maltraitances favorisent les idées suicidaires


Un adolescent victime de maltraitances, notamment de la part de ses camarades, présente un risque plus élevé de pensées suicidaires que n’importe quel autre jeune. Et selon une étude américaine, si les violences sont multiples et répétées dans le temps, le danger est encore plus important.

Heather A. Turner et son équipe de la New Hampshire University à Durham en Caroline du Nord, ont passé en revue les données concernant 1 186 adolescents. Ces informations étaient extraites de l’enquête National Survey of Children’s Exposure to Violence, menée entre l’automne 2007 et l’été 2008. Les auteurs ont observé un risque accru de pensées suicidaires chez les jeunes qui avaient subi des violences, par rapport à ceux qui n’avaient été victimes d’aucune agression :
- Ce risque s’est avéré 2,4 fois plus élevé chez les jeunes souffrant des moqueries, des humiliations et des vexations de leurs camarades ;
- Après une agression sexuelle, les adolescents présentaient un risque 3,4 fois plus élevé de pensées suicidaires ;
- Les victimes de maltraitances physiques, autres que sexuelles, y étaient quant à elles 4,4 fois plus exposées ;
- Enfin dans le cas de violences multiples et à répétition, ce risque était 6 fois plus important que chez les autres jeunes.
La prévention est primordiale
« Les professionnels chargés de la prévention du suicide chez les adolescents, devraient prendre en compte les violences subies par les jeunes. Surtout lorsqu’ils ont été victimes de multiples agressions de natures différentes  », suggèrent les auteurs. En France, cette question a d’autant plus d’importance que le suicide est la seconde cause de mortalité parmi les 15-24 ans, juste après les accidents de la route.
Source : Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès, INSERM, consulté le 19 octobre 2012 - ministère des Affaires sociales et de la Santé, consulté le 19 octobre 2012 - JAMA ans Archives Journals, 22 octobre 2012 ;