jeudi 18 avril 2024

NOTICE ARTICLE La honte dans le processus suicidaire

La honte dans le processus suicidaire
Tentative de réhabilitation d’une émotion méconnue
Frédéric Peter
Dans Psychothérapies 2024/1 (Vol. 44), pages 62 à 72
 L’étude du processus suicidaire, dominé par l’épidémiologie, exclut toute approche phénoménologique, limitant ainsi la valeur clinique des résultats. Certaines théorisations d’inspiration nord-américaine tentent de modéliser la crise suicidaire, telle que la théorie interpersonnelle du suicide. Nous souhaitons étoffer ces résultats en réhabilitant une émotion largement méconnue : la honte. Sur le plan ontologique, la mors voluntaris se conçoit alors comme défaillance du sentiment même de l’existance humaine. Cliniciens et chercheurs sont donc invités à remettre en pensée la question de l’estime de soi et de l’identité dans la problématique suicidaire.

https://www.cairn.info/revue-psychotherapies-2024-1-page-62.htm?contenu=resume

Prévenir la récidive suicidaire chez les enfants et les ados avec « Vigiteens »

Prévenir la récidive suicidaire chez les enfants et les ados avec « Vigiteens »

https://www.santementale.fr/

L’EPSM de la Marne a adapté aux enfants et adolescents le dispositif de prévention de la récidive suicidaire, Vigilans. Baptisé Vigiteens, il propose de garder un contact avec la personne, par SMS ou courrier, et de faire le point régulièrement sur l’évolution de la situation.

1 536 : c’est le nombre de tentatives de suicide en 2017 dans l’ex-région Champagne-Ardenne. Selon le dernier rapport de Santé publique France, l’ensemble des départements de l’ante région présente un taux de mortalité par suicide supérieur aux taux régional et national : 18,7 pour 100 000 habitants dans l’Aube, 18,9 dans la Marne, 20,7 dans les Ardennes et 23,6 en Haute-Marne. « Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans et la 5e chez les moins de 13 ans », indique le Dr Louise Pimpaud, psychiatre sur le pôle Nord Marne, qui a lancé VigilanS Champagne-Ardenne en octobre 2020

Depuis novembre 2023, l’EPSM de la Marne, avec le CHU Reims, déploie Vigiteens dans l’ex-région Champagne-Ardennes. Il s’agit d’une adaptation aux adolescents de Vigilans, dispositif de prévention de la récidive suicidaire. Comment fonctionne-t-il ? Comme pour les adultes, après une première tentative de suicide, une carte ressources avec un numéro de téléphone à contacter en cas de besoin est remis au patient à sa sortie du service des urgences. À l’autre bout du téléphone, 2 vigilanseurs, situés au 1er étage de la clinique Henri-Ey, à Reims, prennent en charge les appels émanant aussi bien d’adultes que de mineurs du lundi au vendredi, de 9 heures à 16 h 45. « Toute l’équipe a bénéficié préalablement d’une formation spécifique, par un pédopsychiatre du CHU de Reims, sur la spécificité de la crise suicidaire chez les adolescents », souligne le Dr Louise Pimpaud. 

Tout comme les adultes, chaque jeune patient est contacté par téléphone par l’équipe de VigilanS tout d’abord entre 10 et 21 jours après sa tentative de suicide, puis 3 et 6 mois plus tard. « Le but est de prendre des nouvelles. C’est l’occasion de faire le point sur l’évolution de la situation et le cas échant, de proposer différentes possibilités d’aide et de prise en charge », explique le médecin psychiatre.  

Contrairement au dispositif VigilanS, des SMS sont envoyés systématiquement aux enfants et adolescents une semaine après leur tentative de suicide, puis 1, 2, 4 et 6 mois plus tard. Les cartes postales sont, quant à elles, expédiées systématiquement 2 mois après l’acte, puis 3, 4 et 5 mois plus tard. « Pour entrer dans le dispositif de veille, nous demandons par ailleurs une autorisation parentale, précise le Dr Louise Pimpaud. Et avant la fin de la veille des 6 mois, nous faisons un point avec les parents. » Concernant la supervision de l’équipe, elle sera assurée par 2 pédopsychiatres du CHU de Reims. 

Depuis le lancement officiel de VigiteenS le 27 novembre dernier, 3 patients âgés de 12, 14 et 17 ans sont entrés dans ce dispositif. L’équipe compte sur le réseau de professionnels qu’elle a su tisser avec le déploiement de VigilanS. Sur les 35 centres existants en France, celui de Champagne-Ardenne est le 15e en termes d’inclusion de patients avec ses 2 286 personnes entrées dans le dispositif au 7 décembre 2023. « L’animation du réseau est efficace et permanente, estime le Dr Louise Pimpaud. Les professionnels de santé pensent à inclure leurs patients dans le dispositif. »

• Voir le communiqué détaillé sur le site de l’EPSM de la Marne

https://www.santementale.fr/2024/04/vigiteens-contre-la-recidive-suicidaire-chez-les-jeunes/

ETUDE RECHERCHE ROYAUME UNI Réinventer les soins de crise : ASSURED brève intervention psychologique

ORIGINAL RESEARCH article
Front. Psychiatry, 26 March 2024
Sec. Public Mental Health
Volume 15 - 2024 | https://doi.org/10.3389/fpsyt.2024.1271674

Re-imagining crisis care: experiences of delivering and receiving the Assured brief psychological intervention for people presenting to Emergency Departments with self-harm
Neha Shah 1* Sally O’Keeffe 2 Sam Hayward 1Mimi Suzuki 1 Rose McCabe 1

1School of Health and Psychological Science, City, University of London, London, United Kingdom
2Population Health Sciences Institute, Newcastle University, Newcastle-Upon-Tyne, United Kingdom

Contexte : Le risque de suicide augmente immédiatement après une consultation aux urgences pour automutilation. Les données suggèrent que les interventions psychologiques brèves menées aux urgences sont efficaces pour l'automutilation. L'intervention Assured comprend une évaluation biopsychosociale approfondie aux urgences, un plan de sécurité collaboratif et trois séances de suivi rapide axées sur les solutions.

Objectif : Nous avons abordé les questions de recherche suivantes : Quelles sont les expériences des praticiens de liaison en santé mentale des urgences et des patients en ce qui concerne l'intervention Assured ? Quels étaient les obstacles et les facilitateurs ? Quels pourraient être les mécanismes permettant d'améliorer les expériences et les résultats ?

Méthodes : Nous avons mené une étude de faisabilité de l'intervention Assured dans quatre services d'urgence du sud-est de l'Angleterre. Des entretiens semi-structurés ont été menés avec 13 praticiens et 27 patients. Les entretiens ont été transcrits, codés ligne par ligne dans Nvivo et analysés thématiquement en utilisant une approche inductive. La fiabilité inter-évaluateurs a été calculée avec un coefficient kappa de 0,744.

Points forts

Cinq thèmes généraux ont été identifiés :

- L'intervention donne surtout de l'autonomie et de l'espoir aux patients en grande détresse, et les aide à mettre en œuvre des stratégies pour soutenir leur santé mentale ; cependant, les effets négatifs potentiels étaient que les patients devenaient accablés ou déclenchés.

- L'intervention fonctionne en créant un espace où les patients peuvent exprimer ce qui est important pour eux, en facilitant la perspicacité et la réflexion, en validant les émotions et en renforçant l'estime de soi, en aidant les patients à gérer les limites et à tester ce qui fonctionne pour soutenir leur santé mentale.

- L'intervention réimagine la relation praticien-patient et facilite la confiance et de nouvelles possibilités pour les patients qui ont des antécédents difficiles en matière de relations et de recherche d'aide.

- L'intervention nécessite un changement significatif de la culture professionnelle et une nouvelle façon de travailler de manière pratique en effectuant un travail de suivi, en passant d'un rôle réactif à un rôle plus proactif. Cela nécessite un soutien et une supervision, mais est gratifiant pour les praticiens.

- L'intervention remet en question les limites des soins au point de crise en ouvrant un nouvel espace thérapeutique opportun et en aidant les patients à accéder à un soutien supplémentaire.

La mise en place d'un suivi thérapeutique rapide après un passage aux urgences pour automutilation/suicidalité peut commencer à remédier aux défaillances actuelles du système de santé mentale, où les patients ne se sentent pas soutenus et - parfois - jugés par les professionnels, en soutenant les personnes et en encourageant l'action. Cependant, il existe d'importants obstacles culturels et liés au cheminement des services. 

Acces à l' article https://www.frontiersin.org/journals/psychiatry/articles/10.3389/fpsyt.2024.1271674/full

 

Visite dans les locaux lillois du 3114, le numéro de prévention du suicide

Visite dans les locaux lillois du 3114, le numéro de prévention du suicide
Lille De Odile Senellart Mardi 16 avril 2024 Par France Bleu Nord

Chaque jour, environ 800 appels sont passés au 3114, le numéro national de prévention du suicide. Une partie des appels arrivent au centre d'écoute basé au CHU de Lille où nous avons pu nous rendre.
 Une vingtaine de répondants, tous infirmiers ou psychologues, répondent au centre d'écoute de Lille du 3114 - © 3114 Numéro National de Prévention du Suicide


Une vingtaine de "répondants" se relayent jour et nuit au centre d'écoute du 3114 de Lille pour recevoir une partie des 800 appels passés chaque jour à ce numéro national de prévention du suicide qui est gratuit. Il fait partie des dix premiers centres d'appel à avoir ouvert ses portes en France en octobre 2021, il y en a aujourd'hui 17 répartis dans la France entière. Ce centre d'appel se trouve au CHU de Lille, précurseur dans la mise en place de ce numéro puisque c'est lui qui avait été choisi pour coordonner la mise en place de ce service.
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 Le 3114 reçoit en moyenne 800 appels par jour dans les 17 centres d'écoute, dont celui de Lille - © 3114 Numéro National de Prévention du Suicide

Le délégué interministériel à la jeunesse auprès du Premier Ministre, Mathieu Maucort, a visité ce centre lillois le mardi 16 avril puisque le 3114 fait partie des dispositifs que le gouvernement souhaite renforcer dans les prochaines semaines, le gouvernement ayant fait de la santé mentale de la jeunesse la grande cause de 2024. Pour lui, il s'agit de l'un des outils qu'il faut développer : "On a environ un jeune sur cinq qui connait des symptômes de dépression dans l'année. C'est deux fois plus qu'avant le Covid. Et on constate une permanence de ce phénomène."
"On n'est pas chronométrés, on a le temps"

Dans le centre d'écoute du 3114, les répondants sont donc formés pour recevoir ces appels. Ils durent souvent de 20 à 30 minutes et sont confidentiels. Estelle Bonduelle est infirmière, cela fait deux ans et demi qu'elle travaille dans ce centre. Elle souligne l'importance de l'empathie, de l'écoute: " On est là pour tenter une désescalade sur les idées suicidaires. Notre rôle, c'est surtout d'évaluer le risque: savoir si on est sur des idées suicidaires avec un risque de passage à l'acte immédiat ou pas. Sur des crises d'angoisse, on va tenter de faire une désescalade, ce qui marche assez bien. Surtout, on prend le temps, on n'est pas chronométrés, on prend le temps**."**
 Le centre d'écoute du 3114 de Lille fonctionne 24 heures sur 24 grâce à une vingtaine de répondants © Radio France - Odile Senellart

Si nécessaire, les répondants peuvent déclencher des secours qui vont se rendre directement là où la personne se trouve en cas de danger imminent. Souvent, il s'agit d'orienter l'appelant vers les structures qui pourront l'accompagner dans une prise en charge. Ils orientent les personnes en souffrance, mais aussi les proches, amis et personnels soignants pour les conseiller également dans la façon d'aider la personne en souffrance.
"Le 3114 sauve des vies"

Le 3114, lancé en 2021, a déjà reçu plus de 500.000 appels et Charles-Edouard Notredame, psychiatre de l'enfant et de l'adolescent, et coordinateur national adjoint du numéro national de prévention du suicide rappelle que ce numéro sauve des vies : "Quand on a des idées suicidaires, on est aveuglé par sa douleur, par sa souffrance. C'est comme si on avait des œillères , on n'arrive plus à réfléchir correctement. Ce n'est pas comme si c'était un choix rationnel. Alors quand on appelle le 3114, et qu'on arrive à faire redescendre un peu la pression, finalement les idées suicidaires soit s'estompent, soit n'aboutissent pas à un passage à l'acte parce qu'on arrive à retrouver un tout petit peu de sérénité qui suffit à ne pas passer à l'acte."


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Il rappelle également à quel point il est important de parler du suicide qui ne doit pas être un sujet tabou: " On parle régulièrement dans l'espace social de sujets très tristes, on parle de cancers, on parle de maladies, mais on ne parle pas du suicide. Or, le suicide n'est pas plus grave, plus sérieux que les cancers mortels et pourtant on n'en parle pas. Il est temps d'en parler! Plus on parle des idées suicidaires, des tentatives de suicides, moins ce silence s'intériorise chez les gens en honte et en culpabilité, et moins ils sont seuls avec ça". 
https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/visite-dans-les-locaux-lillois-du-3114-le-numero-de-prevention-du-suicide-5669178
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AUTRE REPORTAGE SUR LE SUJET

Hauts-de-France Nord

Prévention du suicide : le 3114, un numéro pour sauver des vies 7 jours sur 7


Les locaux du 3114 au Centre hospitalier de Lille. • © France Télévisions

Écrit par Claire Chevalier Publié le 16/04/2024 https://france3-regions.francetvinfo.fr/*

Vingt ans que les professionnels le réclamaient. Il existe enfin. Un service de prévention du suicide national par téléphone, ouvert en permanence. Au bout du fil des infirmiers, psychologues formés et supervisés par un médecin psychiatre. Car face à une personne qui a des idées suicidaires, il est possible d'agir.

Pour les professionnels, c'est l'aboutissement d'une demande et d'une évidence scientifique ancienne. Empêcher les passages à l'acte par une présence téléphonique compétente et formée.
Le 3114, c'est 24 heures sur 24, 7 jours sur 7

"Quelle que soit la souffrance ressentie, le 3114 est ouvert tout le temps. Il n'y a pas de question idiote, la prévention du suicide, c'est l'affaire de tous, on peut faire quelque chose".


Il n'y a pas de question idiote, la prévention du suicide c'est l'affaire de tous.
Christophe Debien, médecin responsable du déploiement du 3114

Et pour preuve, depuis le début des années 2000, le nombre de suicides a chuté de 20 %. Depuis la mise en place d'une prévention active par les pouvoirs publics. Aujourd'hui, avec le 3114, les professionnels confrontés à ces drames espèrent aller plus loin.

Si le numéro fonctionne depuis octobre 2021, Mathieu Maucort, délégué interministériel à la jeunesse auprès du Premier ministre, affirme que la hausse des appels ces derniers mois "évidemment, ça nous interpelle, ce qu'on observe depuis le covid : le doublement des consultations pour idées suicidaires des adolescents. C'est une réalité qu'on doit regarder les yeux dans les yeux. L'idée que l'adolescent doit souffrir pour grandir, il faut que ça cesse, tout comme celle que "ça passera tout seul". Ce n'est pas normal, c'est un cri qu'on doit entendre. Ça suffit autant d'adolescents dans le pays en souffrance !"

Ça suffit autant d'adolescents dans le pays en souffrance !
Mathieu Maucort - Délégué interministériel à la jeunesse auprès du Premier Ministre

Une demande des soignants depuis 20 ans

Peu ou pas de pays disposent d'un tel dispositif. Désormais, dans toutes les régions de France (y compris les départements et régions d'Outre-mer) des professionnels des Centres hospitaliers répondent spécifiquement via le 3114. Et surtout, ils ont été formés à ces demandes spécifiques et parfois vitales. Un ancrage territorial qui facilite l’orientation des appelants à proximité de leur lieu de vie.

Une formation a été imaginée, au Centre hospitalier de Lille, à partir de la littérature disponible sur le sujet, mais aussi par l'écoute de personnes qui ont fait des tentatives de suicide. Un "référentiel des bonnes pratiques" pour les professionnels a alors été structuré et sert de modèle à la formation des infirmiers et psychologues qui répondent aux appels, toujours supervisés par un médecin psychiatre.

L'affiche du 3114 • © Ministère de la Santé
Accueillir la souffrance intime, la détresse psychique

"Il faut être capable d'accueillir la souffrance intime, d'écouter les éléments qui font souffrir, d'établir un lien avec les personnes qui appellent. On peut alors faire beaucoup de choses" explique Christophe Debien qui est aussi responsable du déploiement du 3114. "Nous avons alors deux modes d'actions : apaiser la souffrance, enclencher une désescalade émotionnelle, mais aussi orienter le suicidaire vers les ressources autour de lui, famille, médecin traitant, associations, assistantes sociales".

Christophe Debien explique qu'il faut distinguer la crise suicidaire, qui met du temps à s'installer, de l'urgence suicidaire. La période de crise, sourde, peut s'installer sans bruit pendant des semaines, des mois. "On a donc du temps pour intervenir" précise Christophe Debien.

Quand on souffre, on communique mal, on a des difficultés à aller chercher de l'aide. On rassure ses proches en disant "ça va passer" ou en dissimulant.
Christophe Debien, praticien hospitalier CHU de Lille

Et puis, l'urgence suicidaire, c'est la proximité du passage à l'acte, avec une goutte d'eau qui fait déborder le vase. C'est toujours une accumulation de faits. "La tentative de suicide est toujours soudaine, par contre" Surtout, il faut éviter de culpabiliser les proches "quand on souffre, on communique mal, on a des difficultés à aller chercher de l'aide. On rassure ses proches en disant "ça va passer" ou en dissimulant".

Christophe Debien explique "La stigmatisation des troubles psychiques est très ancrée dans notre société, c'est vu comme un aveu de faiblesse, c'est un frein dans l'accès aux soins" avant d'ajouter que "70 % des personnes qui font une tentative de suicide n'ont pas de maladie mentale".

70 % des personnes qui font une tentative de suicide n'ont pas de maladie mentale.
Christophe Debien, médecin responsable du déploiement du 3114

Faire connaître le 3114

"Un enfant de 13 ans qui a des idées suicidaires ne va pas en parler à sa maman. Il faut des sentinelles, des gens, des profs parfois qui prennent le temps de regarder, de s'intéresser à l'autre. Le temps, ça se prend " poursuit Christophe Debien.

Alors, le Délégué interministériel à la jeunesse auprès du Premier Ministre, Mathieu Maucort est venu à Lille pour rencontrer les équipes qui ont participé à la mise en place de ce numéro et travaillent à la formation de "sentinelles".

Le projet 3114 porté par le CHU de Lille

À travers une équipe projet, nommée "Pôle national" et coordonnée par le Professeur Pierre Thomas, le CHU de Lille est chargé du déploiement, de la supervision, de l’animation, de la coordination et du développement du 3114.

"C'est un outil utile, une innovation lilloise qui essaime au national. Désormais le 3114 est bien ancré dans le paysage national, il manque juste d'un peu de notoriété liée au fait que la santé mentale a longtemps été taboue" explique Mathieu Maucort, le délégué interministériel à la jeunesse auprès du Premier Ministre, en visite à Lille ce mardi 16 avril 2024.

Le 3114 compte actuellement 17 centres de réponse fonctionnant en journée. La nuit, à partir de 21 heures, les centres de Lille, Brest et Montpellier prennent en charge les appels de l’ensemble du territoire.


"Mon soutien psy" évolue

Et puis, rappelle Mathieu Maucort, le délégué interministériel à la jeunesse auprès du Premier Ministre, a profité de sa visite au Centre hospitalier de Lille pour rappeler que Gabriel Attal vient d'annoncer l'évolution du dispositif "Mon soutien Psy".

La séance remboursée passera de 30 à 50 euros pour le psychologue. L’accès direct sera possible, sans passer par le médecin généraliste. Le patient pourra bénéficier de 12 séances annuelles au lieu de 8.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/prevention-du-suicide-le-3114-un-numero-pour-sauver-des-vies-7-jours-sur-7-2956130.html

lundi 15 avril 2024

USA Prévenir le suicide des médecins

Prévenir le suicide des médecins
10 avril 2024
D'apres article Preventing Clinician Suicide April 10, 2024 Carrie Cunningham, MD, MPH
Christine Yu Moutier, MD Sidney Zisook, MD

Publication
Article Psychiatric TimesVol 41, Issue 4 https://www.psychiatrictimes.com*

Bien que l'exercice de la médecine puisse être extrêmement gratifiant, il peut aussi être extraordinairement stressant. Voici comment nous pouvons contribuer à prévenir le suicide des cliniciens.

En février 2023, j'ai prononcé mon discours présidentiel pour l'Association for Academic Surgery. 1 J'ai fait quelque chose d'effrayant. J'ai dit la vérité.

J'ai commencé mon discours comme suit : "Oui, j'ai été le meilleur joueur de tennis junior du pays, j'ai remporté l'US Open junior et j'ai été classé parmi les 50 meilleurs joueurs professionnels du monde à l'âge de 16 ans. J'ai participé cinq fois au tournoi de Wimbledon. Je suis professeur agrégé de chirurgie à Harvard. Je bénéficie d'une bourse du NIH [National Institutes of Health]. Je suis président de l'Association for Academic Surgery. Je suis aussi un être humain".

Même si j'étais très bien sur le papier, j'étais comme n'importe qui d'autre. Je suis un être humain. J'ai parlé de mon combat de toute une vie contre la dépression, le syndrome de stress post-traumatique, la toxicomanie et une crise de santé mentale qui a duré un an.

Demander de l’aide ne faisait pas partie de mon arsenal. Je suis pathologiquement motivé et têtu. J'avais construit une forteresse intérieure au cours de ma vie. Je n’aurais pas quitté mon travail à moins d’y être obligé. Mais ce n’était que le début. Le voyage loin du travail, à travers des ruelles effrayantes, et retour à cette étape. Appels au Programme d'aide à l'emploi, référence au programme de santé des médecins, évaluation (et à défaut d'évaluation) de la condition physique, 3 mois de traitement intensif hospitalier et ambulatoire, et suivi continu du travail de surveillance et de récupération. Aucune de mes réussites professionnelles ne m’a protégé contre cela.

C'était cahoteux, moche et terrifiant. C’est encore parfois le cas. Je me sentais humilié, brisé et parfois désespéré. C’est la chose la plus difficile que j’ai jamais faite – et je le fais toujours.

Le discours, avant même d'être mis en ligne, a suscité une vague de réactions.Nombreux sont ceux qui ont partagé leur histoire ou demandé l'autorisation de projeter mon discours pour leur service.Des milliers de personnes ont visionné la vidéo sur YouTube et des millions ont lu un article sur le sujet dans The Guardian.2 Tout cela ne fait qu'illustrer à quel point les autres ont besoin de l'entendre. Que quelqu'un d'autre ait ressenti ce qu'ils ressentent.Le moment était bien choisi.Cela a résonné.Cela a résonné.

Mon histoire n'est pas unique. Je ne suis pas une exception.Bien que mon parcours ait été ardu, il en valait la peine.Je suis privilégiée et reconnaissante d'avoir les ressources nécessaires à mon rétablissement.Mais les choses qui ont un sens ne viennent pas facilement.Je suis paisible et pleine d'espoir.En travaillant sur moi-même, je sais que je suis un meilleur médecin, une meilleure mère, une meilleure amie et un meilleur moi.—Carrie Cunningham, MD, MPH


Portée du suicide des médecins

Comme l'illustre si bien l'histoire du Dr Cunningham, aucun d'entre nous n'est à l'abri des problèmes de santé mentale auxquels l'humanité tout entière est confrontée.Bien que la pratique de la médecine puisse être immensément gratifiante, elle peut aussi être extraordinairement stressante.Des décisions de vie ou de mort sont prises quotidiennement, et les médecins doivent s'occuper des patients dans ce qui est souvent la phase la plus difficile de leur vie et de celle de leur famille.3 Beaucoup d'entre nous sont portés au perfectionnisme et ont une idée irréaliste de ce que signifie porter le manteau de leur profession.Les besoins en matière de santé mentale sont omniprésents et font tout simplement partie de l'être humain.Il n'est donc pas surprenant que les médecins et autres travailleurs de la santé connaissent des taux élevés de syndrome de l'imposteur, de réactions de stress aigu, d'épuisement professionnel, d'insatisfaction à l'égard de la vie et de la carrière, de dépression, de toxicomanie et de suicide.4 La plupart des enquêtes post-COVID-19 montrent des taux d'épuisement professionnel de 50 % et plus pour les médecins, les infirmières et les autres travailleurs de la santé,3-6 des taux de dépression au moins aussi élevés que chez les travailleurs ne travaillant pas dans le secteur de la santé, et des idées suicidaires récentes ou actuelles avoisinant les 10 %. Le suicide reste la principale cause de décès chez les médecins résidents masculins7 et est plus fréquent chez les femmes médecins que chez les femmes non médecins8, ainsi que chez les infirmiers et les infirmières que chez leurs homologues non infirmiers du même sexe.9

Éviter les soins

Comme elle le dit, l'histoire du Dr Cunningham est loin d'être unique.Les troubles de la santé mentale sont fréquents chez les professionnels de la santé.Dans son discours présidentiel, elle a déclaré : "Peu de gens cherchent de l'aide :"Peu d'entre eux cherchent de l'aide, et ceux qui le font rédigent leurs propres ordonnances, paient leurs médicaments en liquide, vont se faire soigner dans d'autres villes de peur d'être démasqués "2. Son histoire illustre bon nombre des obstacles qui empêchent les médecins et les autres professionnels de la santé d'accéder aux soins de santé mentale : le souci de perfection, la peur des répercussions négatives, le préjudice moral, les traumatismes professionnels cumulés et le principe selon lequel "les patients passent avant tout le reste".

Ces principes laissent peu de place aux défis inévitables et à la perception d'une perte de contrôle qui accompagnent l'être humain.Bien que le perfectionnisme conduise indubitablement à des réussites extérieures, il vous empêche également de chercher de l'aide, d'admettre à vous-même ou à toute autre personne que vous êtes humain. Il vous isole. Si vous visez la perfection, vous vivrez votre vie dans un état constant d'échec perçu ou redouté.

D'autres obstacles cités par le Dr Cunningham tournent autour du thème de la stigmatisation : l'autorisation d'exercer, l'accréditation, les problèmes de promotion et d'employabilité, et la perte potentielle de réputation si elle cherchait à se faire soigner. À cela s'ajoutent les difficultés liées aux horaires et à la commodité, le manque perçu de confidentialité, la documentation dans les dossiers médicaux électroniques, le coût, la perception des problèmes comme n'étant pas assez importants pour justifier un traitement, et le manque de croyance en l'efficacité des soins de santé mentale.10 L'identité de la profession est tellement ancrée, entrelacée et louée qu'elle donne l'impression que demander de l'aide est un manquement moral. L'épuisement professionnel et la dépression non traités conduisent non seulement au malheur et au désespoir, mais aussi à l'insatisfaction professionnelle, à l'abandon de carrière, aux erreurs médicales et à la perturbation de la vie familiale.12 Plus grave encore, la dépression non traitée pourrait être le facteur de risque le plus important pour le suicide d'un médecin.13

Pour toutes ces raisons, les obstacles aux soins peuvent et doivent être surmontés. La bonne nouvelle est que la stigmatisation diminue ; plus nous parlerons de santé mentale et de suicide, plus nous progresserons. Le fait que des médecins comme le Dr Cunningham racontent leur histoire est un grand pas en avant. La Dr Lorna Breen Heroes Foundation, créée par la famille du Dr Breen pour honorer sa vie et sa mémoire, a réalisé d'importants progrès dans la défense de la santé mentale des prestataires de soins de santé et dans l'humanisation des procédures d'autorisation d'exercer des médecins et des infirmières dans les États.14 La priorité accordée à l'autosoin et au bien-être des médecins et des soignants est défendue par les principales organisations médicales et infirmières,15 et l'Association médicale mondiale a ajouté la responsabilité professionnelle "Je veillerai à ma santé, à mon bien-être et à mes capacités afin de fournir des soins de la plus haute qualité" à la Déclaration de Genève.16

Actualiser la culture

La culture médicale dépassée qui consiste à subvertir les priorités personnelles et familiales au profit des besoins du patient, à faire preuve de stoïcisme, d'autosuffisance et à ne jamais demander d'aide est lentement mise à jour pour faire place à une culture du bien-être qui accorde également la priorité au temps passé avec la famille, les amis et les proches ; à un sommeil, une alimentation, une hydratation et un exercice adéquats ; à l'acceptation de l'humanité et de l'imperfection ; à rester en contact ; à demander de l'aide ; et à partager le contrôle.17 L'amélioration de la culture de cette manière n'élimine pas les soins exceptionnels aux patients, mais permet plutôt aux cliniciens de fournir le type de soins compatissants et compétents que leurs patients méritent.

Stratégies de prévention du suicide fondées sur des données probantes

La réduction du risque de suicide chez les cliniciens passe par des mesures individuelles et systémiques, telles que l'adoption de politiques réglementaires, la modification des programmes d'études et des modèles de rôle dans la formation médicale, l'amélioration de l'accès à des soins de santé mentale abordables et la transformation d'une culture bien ancrée. Le tableau 1 donne plusieurs exemples d'actions individuelles pour la prévention du suicide des cliniciens.19 Le tableau 2 donne des exemples d'actions au niveau des médecins leaders et des éducateurs. En outre, les cliniciens sont sensibles et aidés par les mêmes traitements fondés sur des preuves que les patients de la communauté en général.13 Le tableau 3 énumère certaines des stratégies de prévention du suicide les mieux étudiées et applicables à tous.13
Tableau 1. Actions de prévention au niveau individuel 19



Tableau 2. Mesures à prendre pour les médecins leaders et les éducateurs 13


Tableau 3. Interventions de prévention du suicide fondées sur des données probantes 13


Dépister, impliquer et faciliter le soutien

Des changements positifs sont en cours dans de nombreuses organisations et institutions. À l'UC San Diego Health, le programme HEAR (Healer Education Assessment and Referral) propose un outil de dépistage, d'engagement et d'orientation en ligne, volontaire et anonyme, qui comprend un questionnaire de dépistage du stress et de la dépression tiré du programme de dépistage interactif (ISP) de l'American Foundation for Suicide Prevention.20,21 Le programme HEAR complète l'ISP par un solide programme d'éducation destiné à informer sur l'épuisement professionnel des travailleurs de la santé, la dépression et le suicide, à lutter contre la stigmatisation et à faire tomber les barrières aux soins. Depuis sa création en 2009, plusieurs programmes de soutien supplémentaires ont été ajoutés, comme une thérapie gratuite et anonyme à court terme pour le personnel de maison, des contrôles individuels avec les conseillers de la HEAR pour les programmes de formation et les unités cliniques sur demande, des débriefings de groupe après des incidents critiques et d'autres situations potentiellement traumatisantes, des formations de soutien par les pairs, et des rondes Schwartz.22 Plus de 1 000 références de santé mentale ont été faites. Plusieurs autres écoles de médecine et écoles professionnelles, hôpitaux, systèmes de santé et organisations ont mis en œuvre l'ISP et les composantes du HEAR dans leurs propres établissements et disciplines,23,24 et le programme a été reconnu au niveau national.4

 Réflexions finales

Il faut un village. La prévention du suicide clinique nécessite une approche à multiples facettes, notamment le développement de mécanismes d'adaptation interpersonnels, la mise à disposition de ressources abordables en matière de santé mentale, la protection législative de la vie privée pour l'accréditation et l'autorisation d'exercer, et la diminution de la stigmatisation par le récit et la normalisation. Nous pouvons changer les choses. Il y a de l'espoir.

Le Dr Cunningham est professeur agrégé de chirurgie à la Harvard Medical School de Boston (Massachusetts). Le Dr Moutier est médecin-chef à l'American Foundation for Suicide Prevention.

Le Dr Zisook est professeur émérite de psychiatrie à l'Université de Californie à San Diego, en Californie.

 

References

1. 2023 Association for Academic Surgery Presidential Address: Removing the Mask. Academic Surgical Congress YouTube page. Accessed December 20, 2023. https://www.youtube.com/watch?v=JaNBH4UPHv4

2. Frangou C. US surgeons are killing themselves at an alarming rate. One decided to speak out. The Guardian. September 26, 2023. Accessed December 20, 2023. https://www.theguardian.com/us-news/2023/sep/26/surgeons-suicide-doctors-physicians-mental-health

3. Murthy VH. Confronting health worker burnout and well-being. N Engl J Med. 2022;387(7):577-579.

4. Addressing Health Worker Burnout: The U.S. Surgeon General’s Advisory on Building a Thriving Health Workforce. Office of the Surgeon General; 2022.

5. Shanafelt TD, West CP, Sinsky C, et al. Changes in burnout and satisfaction with work-life integration in physicians and the general US working population between 2011 and 2017. Mayo Clin Proc. 2019;94(9):1681-1694.

6. Dyrbye LN, Shanafelt TD, Johnson PO, et al. A cross-sectional study exploring the relationship between burnout, absenteeism, and job performance among American nurses. BMC Nurs. 2019;18:57.

7. Yaghmour NA, Brigham TP, Richter T, et al. Causes of death of residents in ACGME-accredited programs 2000 through 2014: implications for the learning environment. Acad Med. 2017;92(7):976-983.

8. Ye GY, Davidson JE, Kim K, Zisook S. Physician death by suicide in the United States: 2012–2016. J Psychiatr Res. 2021;134:158-165.

9. Davidson JE, Proudfoot J, Lee K, et al. A longitudinal analysis of nurse suicide in the United States (2005–2016) with recommendations for action. Worldviews Evid Based Nurs. 2020;17(1):6-15.

10. Mihailescu M, Neiterman E. A scoping review of the literature on the current mental health status of physicians and physicians-in-training in North America. BMC Public Health. 2019;19(1):1363.

11. Gold KJ, Andrew LB, Goldman EB, Schwenk TL. “I would never want to have a mental health diagnosis on my record”: a survey of female physicians on mental health diagnosis, treatment, and reporting. Gen Hosp Psychiatry. 2016;43:51-57.

12. West CP, Dyrbye LN, Shanafelt TD. Physician burnout: contributors, consequences and solutions. J Intern Med. 2018;283(6):516-529.

13. Mann JJ, Michel CA, Auerbach RP. Improving suicide prevention through evidence-based strategies: a systematic review. Am J Psychiatry. 2021;178(7):611-624.

14. Sacopulos MJ, Feist JC. The Dr. Lorna Breen Heroes’ Foundation and Physician Suicide Awareness. American Association for Physician Leadership. October 8, 2022. Accessed December 20, 2023. https://www.physicianleaders.org/articles/dr-lorna-breen-heroes-foundation-physician-suicide-awareness

15. Moutier CY, Myers MF, Feist JB, et al. Preventing clinician suicide: a call to action during the COVID-19 pandemic and beyond. Acad Med. 2021;96(5):624-628.

16. Parsa-Parsi RW. The revised declaration of Geneva: a modern-day physician’s pledge. JAMA. 2017;318(20):1971-1972.

17. Menon NK, Trockel M. Creating a culture of wellness. In: Roberts LW, Trockel M, eds. The Art and Science of Physician Wellbeing: A Handbook for Physicians and Trainees. Springer; 2019:19-32.

18. Melhem N, Moutier CY, Brent DA. Implementing evidence-based suicide prevention strategies for greatest impact. Focus (Am Psychiatr Publ). 2023;21(2):117-128.

19. Moutier C. Physician mental health: an evidence-based approach to change. J Med Regul. 2018;104(2):7-13.

20. Moutier C, Norcross W, Jong P, et al. The suicide prevention and depression awareness program at the University of California, San Diego School of Medicine. Acad Med. 2012;87(3):320-326.

21. Mortali M, Moutier C. Facilitating help-seeking behavior among medical trainees and physicians using the interactive screening program. J Med Regul. 2018;104(2):27-36.

22. Norcross WA, Moutier C, Tiamson-Kassab M, et al. Update on the UC San Diego healer education assessment and referral (HEAR) program. J Med Regul. 2018;104(2):17-26.

23. Haskins J, Carson JG, Chang CH, et al. The suicide prevention, depression awareness, and clinical engagement program for faculty and residents at the University of California, Davis Health System. Acad Psychiatry. 2016;40(1):23-29.

24. ISP for medical schools, hospitals and health systems. American Foundation for Suicide Prevention. Accessed December 20, 2023. https://afsp.org/isp-for-medical-schools-hospitals-and-health-systems/

https://www.psychiatrictimes.com/view/preventing-clinician-suicide

MANIFESTATION Villeurbanne, (69) 3/05/24 Pièce de théâtre « Tant bien que mal »

Le 3114 vous donne rendez-vous le 3 mai prochain à Villeurbanne pour découvrir la pièce “Tant bien que mal” interprétée par la comédienne et autrice Marie-Magdeleine. Seule en scène, accompagnée d’une batterie, elle y incarne avec brio une myriade de personnages : les membres d’une même famille frappée par le deuil. Tragi-comique, la pièce aborde subtilement ce sujet délicat. A l’issue de la représentation, les équipes du 3114 de Lyon et de la plateforme Espoir vous proposent un temps d’échanges. Venez nombreux·ses !

📍 Entrée gratuite (sans réservation)
📌 le 3 mai à 2024, à 20h, aux Ateliers Frappaz (Villeurbanne, 69100)
🔎 Plus d’infos : http://www.ateliers-frappaz.com/events/cie-mmmtant-bien-que-mal/





MANIFESTATION BICETRE (94) 13/09/24 5ème Conférence régionale - 2024 Prévention du suicide Penser la Postvention

5ème Conférence régionale - 2024   Prévention du suicide  Penser la Postvention

Organisée par la STARAQS en collaboration avec la Faculté de Médecine Paris-Saclay et l'Hôpital Bicêtre AP-HP





le vendredi 13 septembre 2024

dans le Grand auditorium de la Faculté de médecine de Paris - Saclay

Hôpital BICETRE - AP-HP


Cette année, la thématique du matin sera la postvention individuelle et institutionnelle, c'est-à-dire l'ensemble des actions à mettre en œuvre après un suicide, auprès des personnes endeuillées mais aussi en établissements hospitaliers et médico-sociaux.

L'après-midi sera l'occasion de présenter différents dispositifs régionaux et interventions, de l'implémentation de la stratégie nationale aux lignes d'écoutes téléphoniques, des EIG à la formation au risque suicidaire par simulation avec des acteurs.

La conférence est ouverte à tout professionnel et bénévole impliqué ou intéressé par la question de la prévention du suicide.

Découvrez le programme de la conférence et inscrivez vous ICI.


INFO CONTACT
Structure d’appui régionale à la qualité et à la sécurité des prises en charge
10, rue de l'Isly - 75008 PARIS
Tel : 01.40.07.12.40
contact@staraqs.com










vendredi 12 avril 2024

Reportage Le CRAPEM, une boîte à outils pour la santé mentale des marins

Reportage

Le CRAPEM, une boîte à outils pour la santé mentale des marins

Par Charlotte David - 10/04/2024 https://www.meretmarine.com/*


© CHARLOTTE DAVID - MER ET MARINE

« Un marin, ça ne parle pas ». Quatre ans après son lancement dans le contexte du Covid, le Centre ressource d'aide psychologique en mer (CRAPEM) fait mentir le stéréotype. Sa ligne d’écoute ouverte 24h/24 et 7j/7 fait désormais partie du paysage maritime, aussi bien pour les marins que pour les armements, qui prennent de plus en plus au sérieux la santé mentale des équipages. Mer et Marine est allé à la rencontre de l'équipe du CRAPEM.

Un petit château, au milieu du parc d’Heinlex, le pôle de psychiatrie du centre hospitalier de Saint-Nazaire. C’est là que sont installés les bureaux et l’équipe du CRAPEM depuis octobre 2021. Coordonnée par la psychologue clinicienne Camille Jégo, l’unité compte aujourd’hui une secrétaire, deux infirmiers expérimentés dans le domaine des urgences psychiatriques, une infirmière spécialisée en prévention du suicide et accompagnement du deuil, et deux autres psychologues pour assurer l’astreinte, « car l’unité tourne 24h/24 et 7j/7 », indique Camille Jégo à Mer et Marine.

On est loin des débuts de l’unité lorsqu’elle fonctionnait en mode artisanal, « sur un poste à mi-temps, dans un petit bureau des urgences ». Elle doit son existence à un double constat, issu des recherches de celle qui est également doctorante en psychologie sur l’état de stress post-traumatique (ESPT) chez les gens de mer : d’abord, la prévalence de l’ESPT est estimée à 20% chez les gens de mer navigants, un taux comparable aux militaires et aux pompiers, dix fois plus important qu’en population générale. Ensuite, alors que cette population professionnelle est à risque, « rien n’existe pour accompagner les marins ».


© CHARLOTTE DAVID - MER ET MARINE

Le château d'Heinlex, qui accueille le CRAPEM depuis octobre 2021.

En 2019, ces arguments convainquent l’Agence régionale de santé des Pays de la Loire de participer au financement d’un dispositif spécifiquement dédié aux gens de mer, « pour voir si ça marche ». Hasard du calendrier, il devient opérationnel au début du printemps 2020, au moment où la pandémie de Covid-19 atteint le monde entier. Depuis son petit bureau des urgences de Saint-Nazaire, Camille Jégo met en place un numéro d'assistance psychologique pour les marins coincés en mer, car interdits de débarquement par la fermeture des ports à l’échelle mondiale.
Une permanence de soins pour les marins

Alors que la crise sanitaire est à son comble, la ligne d’écoute fait très vite la preuve de son intérêt, notamment pour le Centre de consultation médicale maritime (CCMM), basé au CHU de Toulouse, qui réalise depuis 40 ans des consultations à distance pour les marins et passagers de navires sous pavillon français, où qu’il se trouvent dans le monde. Débordés par les appels liés à des consultations d’ordre médical (+ 60% d’appels en mars 2020), les soignants du CCMM orientent spontanément les marins qui présentent des signes de souffrance psychique vers la ligne d’assistance psychologique.

Mais face aux problématiques d’épuisement, de crises suicidaires et de décompensation anxieuse, les motifs les plus courants des consultations à distance durant les premiers mois de la pandémie, le mode artisanal ne tarde pas à atteindre ses limites. L’acte de naissance du CRAPEM dans sa version actuelle, sous forme d’unité assurant une permanence de soins pour les gens de mer, 24h/24 et 7j/7, et relevant du service public hospitalier, est signé le 31 décembre 2020. Il bénéficie du soutien de nombre d’acteurs du réseau maritime : le CCMM, mais aussi le Service de santé des gens de mer (SSGM), le Service social maritime (SSM), les Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) ou encore certains armements, au commerce et à la grande pêche. Le Fonds d’innovation organisationnel en psychiatrie du ministère de la Santé lui accorde un financement pour une durée de trois ans.
« Tout peut déclencher un traumatisme »

Aujourd’hui, composer le 06 11 21 40 30, la ligne d’urgence du CRAPEM, est devenu un réflexe : entre 160 et 200 marins y sont suivis chaque année, pendant l’embarquement et après si nécessaire, pour une durée médiane de quatre semaines (et une moyenne de quatre mois). Et la bonne nouvelle, c’est qu’ils n’attendent plus la crise pour se mettre en relation avec les spécialistes de la santé mentale. « On a des appels qui commencent par : ‘j’ai vécu ça, je n’ai pas de signes, mais je veux quand même vérifier’. Vu d’où l’on part, c’est exceptionnel », se félicite Camille Jégo. « J’ai souvent entendu qu’un marin, ça ne parle pas. Mais au fil des rencontres, j’en ai quand même croisé beaucoup qui me disaient que dans telle ou telle situation, une intervention aurait pu être utile ».



© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Car chez les gens de mer, « tout peut déclencher un traumatisme. Il y a dans ce métier déjà très sollicitant cognitivement un cumul de facteurs de risques très important, étant donné que les marins cumulent les casquettes de professions à risque : ils sont secouristes, pompiers, ‘médecins’, etc., et peuvent en plus se retrouver dans une zone de conflit, de piraterie… Le tout dans un milieu où tout peut déraper très rapidement du fait de l’isolement ».

Par exemple, « à terre, lorsque l’on est en présence d’une personne faisant un infarctus, l’intervention rapide des secours protège les témoins de l’impact traumatique. Alors qu’à bord, il peut se passer un certain temps avant que les secours interviennent, et, en cas de décès, que le corps soit débarqué. Or, en psychotraumatologie, on sait que plus l’exposition est longue, plus il y a de risques de développer un ESPT ». Et les témoins peuvent autant que les victimes être concernés. En 2022, 38% des appels au CRAPEM étaient en lien avec un événement traumatique.
Images et pensées intrusives, troubles de l’humeur…

Les manifestations de l’état de stress post-traumatique, ou trouble de stress post-traumatique (TPST), sont variées, décrit l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) : reviviscence des événements (flash backs, intrusion involontaire et envahissante d’images ou de pensées relatives à l’événement… qui déclenchent des symptômes physiques : tachycardie, sueurs…), évitement des pensées, discussions ou personnes en rapport avec l’événement, troubles de l’humeur, de la concentration, du sommeil… Ces troubles disparaissent dans les trois mois, ou peuvent devenir chroniques, avec des répercussions handicapantes sur la vie sociale, familiale et professionnelle, et une augmentation du risque de dépendance à des substances psychoactives et du risque suicidaire.

« Compte tenu des facteurs de risques cumulés par les gens de mer, on se dit que 20% de prévalence, ce n’est finalement pas beaucoup », reprend Camille Jégo. « Cela laisse supposer que c’est une population très résiliente, sans doute grâce la culture de métier qui repose en grande partie sur le groupe équipage, l’esprit de corps, et qui est un facteur de protection », notamment contre le risque suicidaire, en tout cas pendant la période d’embarquement.

En cas de harcèlement en revanche (12% des appels en 2022), le groupe est en lui-même un facteur de risque, pour les personnes victimes, à la fois d’isolement et d’ostracisation. « On parle alors de traumatisme complexe, avec une intensité de symptômes et une décompensation très rapide chez les victimes ». 32% de celles qui ont été suivies par le CRAPEM ont connu une réorientation professionnelle hors maritime, indique le rapport d’activités du centre pour l’année 2022, et 37% ont changé d’armement. L'Organisation maritime internationale (OMI) et l'Organisation internationale du travail (OIT) ont récemment émis une série de recommandations sur ce sujet, qui concerne l'ensemble de la flotte mondiale.



© CHARLOTTE DAVID - MER ET MARINE

Annabelle Sotin (secrétaire), Camille Jégo (coordinatrice du CRAPEM) et Julia Benoit (infirmière).


Première et deuxième ligne

Harcèlement, événements traumatogènes comme les décès ou les suicides… « On connaît actuellement une demande exponentielle pour des actions de sensibilisation, de formation, à ces problématiques ». La demande est d’abord venue d’armements à la pêche hauturière, endeuillés par une succession de décès à la pêche. Grâce au bouche-à-oreille, « comme pour les marins », le reste a suivi : « Nous avons réussi à nous positionner, au fur et à mesure, comme une boîte à outils en matière de santé mentale ».

Parallèlement à son rôle d’intervenant de première ligne, en lien direct avec les gens de mer, le CRAPEM réalise des accompagnements de seconde ligne, en guidant les assistants sociaux du Service social maritime, les personnels de soins de secours ou les responsables des soins à bord, sur la conduite à tenir face aux situations de marins en souffrance. « On n’a pas besoin de passer systématiquement par le soin psychique », insiste Camille Jégo. « Dans certains cas, un deuil non-traumatique par exemple, on a surtout besoin de soutien social ».

Quatre ans après sa création, le CRAPEM, qui attend de savoir s’il continuera de bénéficier des crédits du Fonds d’innovation organisationnel en psychiatrie pour les trois années à venir (80% de ses 437.000 euros de budget), est désormais bien ancré dans le réseau maritime civil, et tisse des liens avec le militaire. Organisé à l’Ecole nationale supérieure maritime (ENSM) du Havre les 12 et 13 avril, son prochain congrès s’intitule « Regards croisés civilo-militaires sur les spécificités du milieu maritime », et donnera la parole à plusieurs psychologues du service de psychologie de la Marine nationale.

© Un article de la rédaction de Mer et Marine. Reproduction interdite sans consentement du ou des auteurs.

https://www.meretmarine.com/fr/marine-marchande/le-crapem-une-boite-a-outils-pour-la-sante-mentale-des-marins

mardi 9 avril 2024

Santé mentale et bien-être des adolescents : publication d’une enquête menée auprès de collégiens et lycéens en France hexagonale

Santé mentale et bien-être des adolescents : publication d’une enquête menée auprès de collégiens et lycéens en France hexagonale

L’adolescence est une période durant laquelle les jeunes sont confrontés à de nombreux changements, pressions et défis, susceptibles de les rendre plus vulnérables sur le plan de la santé mentale. C’est à cette période que peuvent apparaitre les premières manifestations de l’anxiété, de la dépression ou des conduites suicidaires.

Publié le 9 avril 2024

Santé publique France publie aujourd’hui les résultats sur la santé mentale de l’enquête nationale en collèges et en lycées chez les adolescents sur la santé et les substances (EnCLASS), menée par l'École des hautes études en santé publique (EHESP) et l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), en partenariat avec l’Education nationale. Les données, recueillies en 2022 auprès de 9 337 élèves du secondaire, montrent des résultats contrastés. Si la grande majorité des élèves interrogés expriment une satisfaction vis-à-vis de leur vie actuelle et se perçoivent en bonne santé, seule la moitié présentent un bon niveau de bien-être mental. On observe une part non négligeable de jeunes présentant un risque de dépression et déclarant un sentiment de solitude, des plaintes psychologiques et/ou somatiques ou des pensées suicidaires.

8 ados sur 10 ont le sentiment d’être en bonne santé

La grande majorité des élèves de collège et de lycée se perçoivent en bonne santé (86% des collégiens et 84% des lycéens). Un tiers des élèves interrogés se sont déclarés en excellente santé.

De même, une large majorité des jeunes scolarisés expriment une perception positive vis-à-vis de leur vie actuelle, avec une proportion plus importante chez les collégiens que chez les lycéens (respectivement 82% et 77%).

A noter que, quel que soit le niveau de scolarité, les garçons sont plus nombreux que les filles à penser être en bonne santé et à être satisfait de leur vie actuelle.

Cependant, ces résultats sont à nuancer car, selon l’indice de bien-être mental de l’OMS1, seulement la moitié des élèves interrogés présentent un bon niveau de bien-être mental (59% chez les collégiens et 51% chez les lycéens).

Sentiment de solitude, plaintes psychologiques et/ou somatiques, risque de dépression, pensées suicidaires… la santé mentale des ados se dégrade au cours du secondaire

Environ un quart des élèves interrogés ont éprouvé un sentiment de solitude au cours des 12 derniers mois ; ce sentiment étant davantage présent chez les lycéens que chez les collégiens (27% vs 21%).

Plus de la moitié des jeunes interrogés (51% des collégiens et 58% des lycéens) présentent des plaintes psychologiques ou somatiques récurrentes (c’est-à-dire au moins 2 plaintes plus d’une fois par semaine durant les six derniers mois). Les plaintes les plus fréquemment rapportées sont la difficulté à s’endormir, la nervosité, l’irritabilité et le mal de dos.

De plus, 14% des collégiens et 15% des lycéens présentent un risque important de dépression2. Le fait de manquer d’énergie, de se sentir découragé et d’avoir du mal à réfléchir sont les trois principaux symptômes dépressifs déclarés par les adolescents.

Les comportements suicidaires ont également été mesurés, mais uniquement parmi les lycéens. Un quart d’entre eux (24%) a déclaré avoir eu des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois. Les filles sont nettement plus concernées que les garçons (31% vs 17%), et ce quelle que soit la classe. Environ un lycéen sur dix a déclaré avoir fait une tentative de suicide au cours de sa vie.

Pour conclure, l’étude montre que les collégiens et les lycéens ont connu une nette dégradation de leur santé mentale entre 2018 et 2022. Cette dégradation est plus marquée chez les jeunes filles et creuse l’écart garçons-filles déjà observé auparavant.

« Les études convergent : la santé mentale des adolescents s’est dégradée, en France comme à l'international. Restons mobilisés pour le bien-être des jeunes ! Il est essentiel de poursuivre la mise en oeuvre d’actions pour libérer la parole autour du mal-être, informer et orienter les jeunes vers les ressources et aides existantes. Nous rappelons également que chacun peut prendre soin de sa santé mentale en adoptant des comportements bénéfiques pour son bien-être, comme pratiquer une activité physique, prendre du temps pour des loisirs, dormir suffisamment, aider les autres… Promouvoir la santé mentale, prévenir l’apparition de troubles psychiques et lutter contre la stigmatisation sont des enjeux de santé publique sur lesquels nous nous engageons pleinement pour accompagner les adultes de demain. »

Dr Caroline Semaille, Directrice générale de Santé publique France

Un dispositif d’aide à distance dédié aux jeunes

Soutenu par Santé publique France et destiné aux jeunes de 12 à 25 ans, le Fil Santé Jeunes propose une ligne d’écoute (0 800 235 236) accessible 7 jours sur 7 de 9h à 23h (service et appel anonyme et gratuit). Les jeunes peuvent également consulter le site internet mettant à disposition de l’information, un forum, un tchat, des orientations vers des structures d’aide (lieux d’accueil et d’écoute, maisons des adolescents, structures associatives, professionnels et structures de soins). Ces services sont dispensés par des professionnels (psychologues, éducateurs, conseillers familiaux, médecins).

Un outil d’aide à disposition de tous

Le 3114, numéro national de prévention du suicide, est accessible 24h/24 et 7j/7. Cette ligne s’adresse aux personnes en détresse, mais aussi à leur entourage, aux professionnels et aux personnes endeuillées par suicide. Les appels, gratuits et confidentiels, sont pris en charge par des professionnels du soin, psychologues ou infirmiers, formés à la prévention du suicide. Ce dispositif comporte également un site internet qui met à disposition des ressources pour mieux comprendre la crise suicidaire et des conseils pour la surmonter

En savoir plus

La santé mentale et le bien-être des collégiens et lycéens en France hexagonale - Résultats de l'enquête EnCLASS 2022

En savoir plus

1 Bech, P. Clinical psychometrics. Oxford: Wiley Blackwell. 2012, 202 p.

2 Le risque important de dépression est estimé à l’aide de l’échelle Adolescent Depression Rating Scale (ADRS ; REVAH-LEVY A. et al., 2007).

a lire aussi

Communiqué de presse

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lundi 8 avril 2024

MANIFESTATION 23/04/24 Limoges (87) Santé mentale : les jeunes au coeur des inquiétudes Prévention du suicide : quelles alertes ? quels accompagnements

Informer, vulgariser et surtout vous permettre d’échanger avec des experts et des professionnels de la santé.
Au plus près de chez vous !

Telle est la volonté de Sud Ouest et ses partenaires dont l’Agence Régionale de Santé,
La Mutualité Française Nouvelle-Aquitaine et l’Institut Bergonié
en organisant ces Forums Santé Avenir (FSA) nouvelle formule.

A la rencontre du public le plus large avec une information des plus fiables.

Chaque rencontre permettra de parler de différentes étapes de la vie dans un contexte particulier


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>> S’inscrire


Santé mentale et prévention du suicide, des solutions existent

Santé mentale : les jeunes au coeur des inquiétudes
Prévention du suicide : quelles alertes ? quels accompagnements ?


Mardi 23 avril à partir de 18h30


Espace Simone Veil à Limoges


Bertrand DUPOUY, président de la Mutualité Française Nouvelle-Aquitaine
Benoît ELLEBOODE, directeur de l’Ars de Nouvelle-Aquitaine
Chloé CHARRIOUX, responsable de la résidence accueil Aloïse Corbaz
Pierre LAVAURS, président de l’association d’Aide Psychologique aux Entrepreneurs en Souffrance Aigüe (APESA) 87
Nicolas LOUBÈRE, chef du service économie agricole à la Direction Départementale des Territoires (DDT) de la Haute-Vienne
Docteur Aline MEYNARD, psychiatre au Centre Hospitalier et à la Maison des Adolescents de Limoges
Professeur Bertrand OLLIAC, pédopsychiatre au Centre Hospitalier Esquirol de Limoges
Docteur Nathalie SALOMÉ, praticienne au Centre Hospitalier Esquirol et responsable de Vigilans
Docteur Rosalie VANG, directrice du Service de Santé Universitaire des Étudiants



Pour participer en présentiel à ce dernier rendez-vous du Forum Santé & Avenir,

https://evenements.sudouest.fr/2023-forums-fsa-inscriptions/