lundi 18 septembre 2017

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Psychologue, une profession qui ne doit plus faire peur
La Santé près de chez vous Publié le 16/09/2017


Dominique Ramuscello à l'écoute des agriculteurs. / Photo DDM G.C.

Habitant Lautrec mais installé en tant que psychologue à la nouvelle Maison de santé de Réalmont, Dominique Ramuscello nous parle de son métier : psychologue, car, dit-il, «il existe encore une peur d'aller voir un psy». Rencontre.
Quel a été votre parcours avant d'intégrer la Maison de santé ?

Après des expériences dans l'insertion professionnelle, la prévention des risques et l'aide sociale à l'enfance, s'installer en libéral est pour moi une suite logique. Le choix de Réalmont est aussi un engagement citoyen contre la désertification médicale. Participer à l'aventure de la nouvelle maison médicale a un coût mais aussi beaucoup d'avantages, que ce soit en termes de locaux et de travail avec les autres professionnels de santé.

Êtes-vous le seul psychologue dans cet établissement ?

Nous sommes trois psychologues mais nous avons des approches différentes et complémentaires. Pour Réalmont c'est une chance d'avoir une offre aussi diversifiée.

Quel public vous est plus spécialement dédié ?

Mon changement de résidence s'est accompagné d'une nouvelle offre vers le public agricole. J'ai été contacté par la médecine de la MSA pour faire partie du réseau des psychologues dans la prévention des suicides. Ce dispositif a pour objectif d'accompagner les exploitants et salariés agricoles, ainsi que leur famille, en cas de situation de souffrance ou de détresse. Il offre un accompagnement individualisé.

La prévention du suicide est une situation délicate, comment êtes-vous alerté ?
Les personnes qui côtoient les agriculteurs sont des sentinelles sur lesquelles nous comptons. Il y a aussi le travail en équipe pluridisciplinaire de la maison de santé qui permet de diffuser les informations.

Est-ce que le coût des séances est déterminant pour certaines personnes ?
Bien sûr, mais les séances des psychologues validées par la cellule sont prises en charge par la MSA. Une des grandes difficultés pour aller voir un psychologue est la non-prise en charge par la Sécurité sociale, mais cela change petit à petit, et aujourd'hui la consultation psychologique est de moins en moins perçue négativement. Pour ma part, la première séance est non payante. Recueilli par G.C.