mardi 11 mars 2014

Le projet SEYLE identifie le risque de dépression chez un groupe «invisible» d'adolescents à risque

Le projet SEYLE identifie le risque de dépression chez un groupe «invisible» d'adolescents à risque

[Date: 2014-02-24] http://cordis.europa.eu/news/rcn/36460_fr.html
La santé mentale fait partie intégrante de la santé, et les bases d'une bonne santé mentale sont définies dès l'enfance et l'adolescence. De nombreux problèmes de santé mentale développés pendant les jeunes années augmentent avec l'âge et affectent non seulement l'individu, mais également sa famille et la société dans son ensemble. La majorité des jeunes Européens semble bénéficier d'une bonne santé mentale, et pourtant 20% des enfants et des adolescents souffrent de problèmes développementaux, émotionnels ou comportementaux et environ 12% souffrent d'un trouble mental cliniquement diagnostiqué. Ce chiffre ne tient compte que des jeunes ayant été diagnostiqués, mais beaucoup d'autres sont considérés comme étant «à risque».

La plupart d'entre nous connaissent les facteurs de risque évidents traditionnellement associés à la dépression. Les problèmes comportementaux ou la consommation d'alcool et de drogues comptent parmi les signaux d'alarme. Pourtant, une récente étude dirigée par des chercheurs du Karolinska Institutet dans le cadre du projet SEYLE («Saving and Empowering Young Lives in Europe») a révélé d'autres facteurs de risque plus subtils qui devraient également être pris en considération. Selon l'étude, les adolescents qui démontrent une combinaison de facteurs tels qu'un manque d'activité physique, de longues heures passées sur les médias, ainsi qu'un manque de sommeil, font partie d'un groupe à risque qualifié d'«invisible» qui affiche une prévalence élevée de dépression et de symptômes psychiatriques. L'étude a montré que 58% des jeunes interrogés faisaient partie du groupe «à risque faible», 13% du groupe «à risque élevé» et le reste de ce groupe «invisible». Il serait facile d'ignorer ces signaux d'alarme et de les justifier comme un comportement typique des adolescents, mais les chercheurs ont constaté que ce groupe à risque «invisible» enregistre une prévalence similaire de pensées suicidaires, d'anxiété, de dépression infraliminaire et de dépression que le groupe à risque «élevé», dont le comportement est plus extrême et explicite.

Vladimir Carli, auteur principal de l'étude du Centre national de recherche sur le suicide et la prévention d'une mauvaise santé mentale (NASP) du Karolinska Institutet, expliquait que «près de 30% des adolescents compris dans le groupe 'invisible' avait un niveau élevé de symptômes psychopathologiques. Alors que le groupe à risque élevé est aisément identifiable par un comportement enclin à la consommation d'alcool et de drogues, les parents et les enseignants ne sont pas conscients que les jeunes du groupe à risque 'invisible' sont véritablement à risque».

Cette étude est la première à estimer la prévalence générale d'une plus grande gamme de comportements et de modes de vie à risque et leur association aux symptômes de mauvaise santé mentale chez les adolescents européens. Ces résultats, qui ont été publiés dans le numéro de février 2014 de la revue World Psychiatry, contribuent aux travaux du projet SEYLE visant à promouvoir la santé des adolescents par la prévention de prise de risques et de comportements autodestructeurs. Le projet a également réussi à développer et à mettre en place des interventions dans le domaine de la psychiatrie infantile, de l'anthropologie et de la suicidologie dans huit pays, et a généré des données de référence sur près de 9 000 adolescents scolarisés.
Pour plus d'informations, veuillez consulter:

SEYLE:
http://www.seyle.eu/

Fiche d'informations du projet:
http://cordis.europa.eu/projects/rcn/90593_fr.html
Catégorie: Projets
Source des informations: Karolinska Institutet
Référence du Document: D'après un communiqué de presse du Karolinska Institutet sur CORDIS Wire
Codes de Classification de l'Index des Sujets: Médecine, santé