vendredi 12 juillet 2013

LIMOUSIN : programme de formation des personnels de l’enseignement agricole

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Bénévoles, psychologues et responsables de la CPAM, la MSA ou de l’hôpital, autour de Jean-Marie Coupel, dans la salle du centenaire, début juillet.? - Photo F. Lherpinière
Bénévoles, psychologues et responsables de la CPAM, la MSA ou de l’hôpital, autour de Jean-Marie Coupel, dans la salle du centenaire, début juillet.? - Photo F. Lherpinière
Écoute et soutien a fait le bilan de son activité en 2012. L’association mobilisée dans la lutte contre l’isolement et le suicide a posé sa volonté d’œuvrer avec des partenaires variés.
Les chiffres sont inquiétants. Selon une étude nationale, menée entre 2010 et 2013 par la Fondation de France, les personnes victimes de précarité et de mal-être sont de plus en plus nombreuses. 39 % des gens seraient sans lien avec leur famille (+ 6 points), 27 % (+ 4) n'auraient qu'un réseau (la famille ou le travail, par exemple) ; et cinq millions de personnes n'auraient aucune relation sociale (+ 1 million en trois ans).
Une présence accrue Derrière ces données, suivies de près par Écoute et soutien, se trouvent des individus pris en charge par l'association, chaque année en plus grand nombre. L'an passé, 229 personnes ont été accompagnées par les psychologues et bénévoles de la structure basée à Brive (+ 7 %). Un suivi facilité depuis le début de l'année 2013 par la mise en place de permanences bimensuelles à Ussel et Tulle. Un véhicule propre à Écoute et soutien va par ailleurs être acheté à la rentrée, pour renforcer cette présence sur le territoire corrézien.
« L'objectif, c'est de toucher les personnes isolées. Celles qui sont privées de moyen de locomotion, qui n'ont pas d'argent pour payer l'essence, le train ; dont le logement est mal desservi, pointe une psychologue. Pour rompre l'isolement, on peut aussi mettre en relation deux personnes, dont l'une a un véhicule et l'autre pas. Ça paraît tellement simple, évident et dérisoire, mais c'est la base ». Le Limousin affiche l'objectif ambitieux d'une baisse de 20 % des suicides entre 2013 et 2015.
Bien que des actions peinent à se mettre en place au niveau régional, Écoute et soutien s'applique à intensifier son activité. Avec la création d'un atelier estime de soi dès la rentrée prochaine et par des actions de formation des aidants toujours plus nombreuses. « Un bénévole, c'est précieux. Il faut les aider à garder une certaine distance, tout en ayant bien conscience que leur action vient en aide aux personnes en difficulté. Nous ne sommes pas là pour sauver les gens, mais pour les accompagner », note Jean-Marie Coutel, président de l'association.
Retour à l'emploi C'est dans cette optique qu'un partenariat a été tissé avec la Direccte (ex-direction du travail), destiné à assurer la professionnalisation de 39 encadrants de 21 structures de réinsertion professionnelle du département. Car, retrouver un emploi n'est pas la garantie d'un mieux-être pour ceux qui ont longtemps été écartés du monde professionnel. « Ce sont des gens qui, souvent, n'arrivent pas à l'heure un jour sur deux, des personnes fragiles qui doivent pouvoir travailler sur ce qui les attend une fois revenues vers l'emploi », ajoute le président.
Les politiques en faveur des jeunes, également portées par la Maison des adolescents, sont les plus efficaces à ce jour. Alors que le nombre de suicides augmente en Corrèze, le taux de jeunes qui tentent de mettre fin à leur jour est le seul à diminuer depuis quelques années.
Écoute et soutien. 1, av. du 11-Novembre, à Brive. Tél. 05.55.23.49.95. Web : infosuicide. org.
Jean-Paul Cohade