vendredi 28 juin 2013

SUISSE COMPTE RENDU COLLOQUE "SUICIDE: un dilemme pour les médias?

MISE EN LIGNE DES INTERVENTIONS DU FORUM "SUICIDE: un dilemme pour les médias? Comment parler du suicide ?" qui a eu lieu le Mercredi, 26 Septembre, 2012 à la Maison de la Communication, Lausanne et organsié par Stop suicide

 Vidéo mises en ligne par STOPSUICIDE1


Forum organisé par STOP SUICIDE sur le thème : "suicide : un dilemme pour les médias?"
Vidéo de Mme Raphaëlle Queinec, psychiatre, revient sur les effets d'une bonne médiatisation d'un suicide.


1:12

Forum organisé par STOP SUICIDE sur le thème : "suicide : un dilemme pour les médias?"
Vidéo de M. Florian Irminger, co-fondateur de STOP SUICIDE et ancien membre du comité. Il rappelle l'historique de STOP SUICIDE face aux médias.


0:43

Forum organisé par STOP SUICIDE sur le thème : "suicide : un dilemme pour les médias?"

Vidéo de M. Daniel Cornu, éthicien et médiateurs des publication Tamedia, relève le fait qu'il ne faut pas dire aux médias : "surtout n'en parlez-pas!"


  0:58

Forum organisé par STOP SUICIDE sur le thème : "suicide : un dilemme pour les médias?"

Intervention de M. Beat Grossenbacher, chef de la rédaction française de l'ATS, revient sur la manière dont l'ATS traite les dépêches qui concernent les suicides.


1:34



Forum organisé par STOP SUICIDE sur le thème : "Suicide : un dilemme pour les médias ?"

Intervention de Mme Barbara Weil, coordinatrice d'IPSILON (initiative pour la prévention du suicide). Elle revient sur le traitement des suicides dans la presse au cours de 20 dernières années.
la synthèse http://www.stopsuicide.ch/site/sites/default/files/docs/061112_table%20ronde1_Synth%C3%A8se.pdf

IDEE CAMPAGNE PREVENTION ORIGINALE : Un affichage interactif

IDEE CAMPAGNE PREVENTION DU SUICIDE Un affichage interactif qui met en scène un suicide



Travail d'étudiants (Kwan Hee Cho, Greg Barau, Inyoung Choi, Angela Arnaout) de  l'ecole Central Saint Martins College of Arts and Design, Londres. Dans le cadre d'un mémoire de publicité.
Cette annonce n'est pas une campagne officielle des Samaritains.


"Samaritains est confidentielles, offre  un soutien de non-jugement  par des réunions en face-à-face mail, courrier, téléphone et. Ils recoivent environ 1 millon d'appels par an, 1 sur 5 sont des appels suicidaires. Il ya 18.750 personnes actuellement du bénévolat, mais d'autres bénévoles d'écoute sont toujours nécessaires. Notre objectif est de faire comprendre aux gens qu'au Samaritains lorsque vous répondez à un appel, vous pouvez changer la vie de quelqu'un."

Cette campagne est constitué d'une série de d'affichage interactif placée dans une station de métro à proximité d'une cabine téléphonique. Ce téléphone a été arrêté pour le but de l'annonce. Le public est confronté à une situation choquante que les bénévoles de samaritains ont à traiter quotidiennement.



L'idee de la campagne interactive offre aux passants l’occasion de devenir à leur tour un samaritain.
un panneau d’affichage numérique met en scène une personne seule et sur le point de faire un mauvais geste. Dans un dernier élan d’espoir, elle compose un numéro de téléphone et la cabine téléphonique située juste à côté du panneau sonne. Deux scénarios sont alors possibles ; soit un passant répond au téléphone et engage une discussion avec la personne suicidaire, soit personne ne décroche et le message suivant s’affiche sur l’écran : « Ne nous laissez pas manquer un seul appel, devenez volontaire. »
L’ORIGINALITÉ
Cette campagne de recrutement interactive transforme le passant en acteur de la scène, qu’il soit héros ou coupable de ne pas être venu en aide. "
(source et extraits d'un article du 24 juin 2013 sur  http://leblog.wcie.fr/2013/06/24/un-affichage-interactif-qui-met-en-scene-un-suicide/)



RECHERCHE SUEDE : Santé cardiovasculaire et comportements suicidaires

Santé cardiovasculaire chez le jeune adulte et futurs comportements suicidaires chez les hommes suivis sur 42 ans

Cardiovascular fitness in early adulthood and future suicidal behaviour in men followed for up to 42 years
M. A. I. Åberg (a1a2), J. Nyberg(a1), K. Torén(a3), A. Sörberg(a4), H. G. Kuhn(a1) and M. Waern(a5 c1)

a1 Center for Brain Repair and Rehabilitation, Institute of Neuroscience and Physiology, University of Gothenburg, Gothenburg, Sweden
a2 Department of Primary Health Care, Institute of Medicine, University of Gothenburg, Gothenburg, Sweden
a3 Occupational and Environmental Medicine, Institute of Medicine, University of Gothenburg, Gothenburg, Sweden
a4 Institute of Environmental Medicine, Karolinska Institutet, Stockholm, Sweden
a5 Department of Psychiatry and Neurochemistry, Neuropsychiatric Epidemiology Unit, Institute of Neuroscience and Physiology, University of Gothenburg, Gothenburg, Sweden RECHERCHE SUEDE

Psychological Medicine / FirstView Article, pp 1-10 Copyright © Cambridge University Press 2013 published online: 06 June 2013  http://journals.cambridge.org/action/displayAbstract?fromPage=online&aid=8934557&fulltextType=RA&fileId=S0033291713001207

Contexte : la santé cardio-vasculaire influence de nombreux aspects la fonction cérébrale. Cependant, la relation entre la santé cardiovasculaire et le comportement suicidaire est inconnue. Par conséquent, les chercheurs ont cherché à déterminer si la santé cardiovasculaire à l'âge de 18 ans est associée à un risque futur de tentative de suicide / ou de suicide.
étude réalisée sur une cohorte longitudinale suédoise basée sur la population des appelés masculins sans maladie mentale antérieure ou en cours (n = 1 136 527). L'examen du recrutement, qui a eu lieu au cours de 1968-2005, inclus le test ergonomique du cycle et des tests de performance cognitive. Le risque futur de tentative de suicide / suicide sur 5 - sur une période de 42 ans de suivi a été calculée avec le modèle Cox des hasards proportionnels de contrôle pour plusieurs facteurs pertubateurs, y compris les facteurs familiaux.

Résultats Au moins une tentative de suicide a été enregistrée pour 12 563 hommes. La mort par suicide sans tentative préalable a été enregistré sur 4814 individus supplémentaires. Dans les modèles entièrement ajustés de faible santé cardiovasculaire était associée à un risque accru pour une future tentative ou décès par suicide [hazard ratio (HR) 1,79, intervalle de confiance à 95% (IC) 1,64 à 1,94]. Le HR n'est modifié que marginalement après exclusion des personnes qui ont reçu des soins en milieu hospitalier pour dépression (HR 1,76, IC 1,61 à 1,94 95%). Une mauvaise performance à la fois sur la santé cardiovasculaire et des tests cognitifs a été associée à un risque accru de cinq fois pour la tentative de suicide ou de décès par suicide (HR 5,46, IC 4,78 à 6,24 95%).

Conclusions : une faible santé cardiovasculaire à l'âge de 18 ans, était, après ajustement pour un certain nombre de facteurs de perturbation potentiels, associée à un risque accru de tentative / décès par suicide à l'âge adulte. Il reste à clarifier si les interventions visant à améliorer la condition physique chez les adolescents peuvent influencer le risque de comportement suicidaire plus tard dans la vie.

Sur le sujet "SUICIDE: Une bonne forme physique prévient le risque" sur santelog  http://www.santelog.com/news/neurologie-psychologie/suicide-une-bonne-forme-physique-previent-le-risque_10682_lirelasuite.htm

AUTRES PAYS Une campagne de prévention contre le suicide vous invite à ne pas vous fier aux apparences

Une campagne de prévention contre le suicide vous invite à ne pas vous fier aux apparences -

imfinesaveme
Si certaines maladies sont directement détectables, il en existe d’autres, parfois tout aussi graves, que peu d’entre nous arrivent à percevoir. En effet, derrière les sourires et les affirmations telles que « je vais bien », peut se cacher un mal-être profond et insoupçonné.  Pourtant, en portant attention à l’autre, l’on ne peut que repérer des signes avant-coureurs de la maladie. La tristesse se révèle, saute aux yeux, devient apparente et nous permettra peut-être d’être la seule, et nécessaire, personne à enfin apporter une aide bénéfique à la personne en détresse.
A Singapour, l’association Samaritans of Singapore, a lancé une campagne intitulée  « Hidden pain », ou douleur cachée. Leur idée est simple : à travers une série de prints, Samaritans of Singapore veulent prouver que la douleur n’est pas toujours évidente mais que lorsqu’on parvient à lire les signes, l’on parvient à démasquer l’état de dépression de nos proches.
Sur chacun des prints de la campagne, on peut apercevoir une phrase positive telle que : « je vais bien », « la vie est géniale » ou « je me sens superbement bien ». Seulement, dès que l’on retourne le message, on découvre la vérité : le « je vais bien » se transformant en « sauve-moi » ou le « la vie est géniale » en « je me déteste ».
i feel fantastic_im falling apart
imfine_saveme
Ce genre de campagne de prévention illustre à la perfection un des crédos de Samaritans of Singapore. En effet, l’association de prévention de la dépression et du suicide, estime que « la prévention du suicide est l’affaire de chacun ».
Ainsi, la campagne, développée par Publicis Singapore, mérite d’être partagée dans d’autres pays que Singapour. Le message, tout comme le mal en question, est universel et doit être connu du plus grand nombre. L’on ne peut donc que saluer l’originalité et la justesse de cette campagne, permettant peut-être à certains d’entre nous de prendre conscience de la maladie.
life is great_i hate myself
Credits : Client : Samaritans of Singapore (SOS)
Agence : Publicis Singapore
Directeur créatif mondial : Erik Vervroegen
Directeur créatif en chef : Ajay Thrivikraman
Directeur créatif associé : Kris Ng
Directeur artistique : Kris Ng, Jia Ying Goh, Pei Ling Ho
Copywriter : Pei Ling Ho, Jia Ying Goh, Kris Ng
Graphiste : Jia Ying Goh, Kris Ng
Photographe : Sebastian Siah Shooting Gallery Asia

MANIFESTATION BLOIS (41) 10 septembre

Le 10 septembre à Blois (41) – Soirée-débat sur le thème du suicide et projection du film « Oslo, 31 août »



130910 - Film SuicideÉvénement à Blois :
Dans le cadre de la journée mondiale de prévention du suicide, les membres de la coordination départementale de prévention du suicide sont heureux de vous convier à la projection du film « Oslo, 31 août » qui sera suivie d’un débat avec le Docteur Gisbert, psychiatre à la clinique du Saumery :
le mardi 10 septembre 2013 à 20h30 au cinéma des Lobis à Blois
N’hésitez pas à transmettre l’information dans vos réseaux et à venir nombreux !

USA RECHERCHE : MEDIA SOCIAUX ET PREVENTION

Recherche : Tenir compte des textos pour la prévention du suicide et l'intervention chez les adolescents
D'après article  du 24 juin 2013 " Research and Innovation Communications : Consider a Text for Teen Suicide Prevention and Intervention, Research Suggests  http://researchnews.osu.edu/archive/socsuicide.htm
 Les adolescents utilisent couramment les médias sociaux quand ils sont déprimés
COLUMBUS, Ohio - Les adolescents et les jeunes adultes font usage des sites de réseaux sociaux et des technologies mobiles pour exprimer des pensées et des intentions suicidaires ainsi que pour demander de l'aide,
suggèrent deux études .
Une analyse d'environ un mois de messages publics sur MySpace a révélé 64 commentaires, dans lesquels les adolescents ont exprimé le souhait de mourir. Les chercheurs ont mené une enquête de suivi des jeunes adultes et ont constaté que les messages texto étaient le
deuxième moyen le plus commun des répondants pour demander de l'aide quand ils se sentaient déprimés. Parler à un ami ou un membre de la famille au premier rang.
Ces jeunes adultes ont également déclaré qu'ils seraient moins susceptibles d'utiliser des lignes de suicide ou des groupes de soutien de suicide en ligne - la stratégie la plus répandue chez les initiatives de prévention du suicide existants.
Les conclusions de ces deux études suggèrent que la prévention du suicide et d'intervention adaptés aux adolescents et aux jeunes adultes devraient utiliser les réseaux sociaux et d'autres types de technologies, affirment les chercheurs.
"Évidemment, c'est un endroit où les adolescents expriment leurs sentiments", a déclaré
Scottye Cash, professeur agrégé de travail social à l'Ohio State University et auteur principal de l'étude. "Cela m'amène à croire que nous devons penser à utiliser les médias sociaux comme une intervention et comme un moyen de se connecter avec les gens."
L'équipe de recherche est en train de réaliser une étude similaire à l'analyse MySpace en examinant les messages Twitter des jeunes avec un contenu suicidaire. Les chercheurs souhaitent analyser Facebook, mais trop peu de profils sont publics, dit
Scottye Cash.
Le suicide est la troisième cause de décès chez les jeunes âgés de 10 et 24 ans, selon les 
Centers for Disease Control and Prevention (CDC).
Scottye Cash et ses collègues ont publié les recherches sur MySpace dans un récent numéro de la revue Cyberpsychology, Behavior and Social Networking. Ils ont présenté les résultats de l'enquête lors d'une réunion de l American Academy of Child and Adolescent Psychiatry.
L'intérêt de
Scottye Cash dans ce phénomène a été déclenchée en partie par les rapports des médias sur les adolescents  qui utilisent les médias sociaux pour exprimer des pensées et des comportements suicidaires.«Nous voulions savoir: Est-ce exact, ou est-ce des incidents isolés? Nous avons constaté que dans un court laps de temps, il y avait des dizaines d'exemples d'adolescents avec des pensées suicidaires utilsant MySpace pour à parler à leurs amis », dit-elle.


Les chercheurs ont effectué une analyse de contenu des profils publics sur MySpace. Ils ont téléchargés les pages de profil d'un échantillonde  41.000 membres de 13 - à 24 ans à partir de Mars 2008, et à nouveau en Décembre 2008, cette fois avec les commentaires inclus. En développant une liste de phrases pour identifier des pensées ou des comportements suicidaires potentiels, les chercheurs ont rétréci de 2 millions commentaires téléchargés  à 1,083 celles contenant de suggestions de tendances suicidaires, et ont utilisé un processus manuel pour finalement arriver à 64 commentaires qui étaient des discussions claires de suicide.
«Il y a beaucoup de drame et d'angoisse chez les adolescents ainsi dans beaucoup de cas, ils pourraient dire qu'il "vont se tuer', mais pas vraiment. Faisant ressortir que l'hyperbole était un processus intense, "Cash dit. Les Paroles de chansons composent également un nombre surprenant de références au suicide, at-elle ajouté.


Les trois phrases les plus courantes au sein de l'échantillon final a été "me tuer" (51,6 pour cent), "veulent mourir" (15,6 pour cent) et «suicide» (14,1 pour cent). Bien que dans plus de la moitié des postes le contexte était inconnue, Cash et ses collègues ont déterminé que 42 pour cent des postes visés étaient des problèmes avec la famille ou d'autres relations - y compris les 15,6 pour cent qui étaient sur les dissolutions - et de 6,3 pour cent était attribuable aux problémes de santé mentale ou de toxicomanie.
Très peu de messages ont identifié la méthode pris en considération par les adolescents pour une tentative de suicide, mais 3 pour cent ont mentionné le  fusil, 1,6 pour cent un couteau et  1,6 pour cent combinaient frappé par une voiture et un couteau.
Avec cette information en main, Cash et
Jeffrey Bridge  co-chercheur du Research Institute at Nationwide Children’s Hospital  ont sondé les jeunes pour en apprendre davantage sur la façon dont ils transmettent leur dépression et les pensées suicidaires. Jeffrey Bridge est également co-auteur du papier MySpace.
Avec la collaboration de Research Now, une firme de marketing social, les chercheurs ont obtenu un échantillon de participants à l'enquête par une société qui recueille les opinions des consommateurs. L'échantillon final comprenait 1.089 participants agés de18-24 ans avec un âge moyen d'environ 21, dont la moitié homme et femme, moitié et 70,6 pour cent
blanc .
Ils ont été interrogés sur leur histoire d' idées suicidaires et de tentatives, sur Internet en général et de l'utilisation, de l'activité de réseautage social de la technologie et sur le fait de savoir s'ils avaient des symptômes de dépression.
Plus d'un tiers ont déclaré avoir eu des pensées suicidaires; de ceux-ci, 37,5 pour cent avaient tenté de se suicider, résultant en un taux de 13 pour cent des tentatives de suicide parmi l'échantillon entier. Ce chiffre se compare aux 8 pour cent des élèves du secondaire aux États-Unis qui ont déclaré dans une enquête nationale CDC 2011 qui avaient tenté de se suicider au moins une fois dans l'année précédente. Selon cette enquête, près de 16 pour cent des jeunes avaient sérieusement envisagé le suicide et près de 13 pour cent avaient fait un plan de suicide au cours des 12 mois précédents.
"Évidemment, c'est un endroit où les adolescents expriment leurs sentiments. Cela m'amène à penser que nous devons penser à utiliser les médias sociaux comme une intervention et comme un moyen de se connecter avec les gens."
Les résultats de l'enquête de cash a montré que les personnes interrogées seraient favorables à parler à un ami ou un membre de la famille quand ils étaient déprimés, suivi par l'envoi de textos, en parler au téléphone, en utilisant la messagerie instantanée et l'afficher sur un site de réseautage social. Moins de réponses communes inclus le fait d'en parler à un professionnel de la santé, l'annoncer à un blog, appeler une hotline de prévention du suicide et l'annoncer à un groupe de soutien de suicide en ligne.
les tendances de réponses suggère cependant que les participants ayant des pensées suicidaires ou fait de tentatives étaient plus disposés à utiliser la technologie - en particulier le téléphone, la messagerie instantanée, les réseaux textos et messagerie sociale - pour tendre la main par rapport à ceux n'ayant pas d'antécédents suicidaires. Compte tenu de cette tendance, le fait que les participants étaient des actifs consommateurs en ligne pourrait avoir contribué au pourcentage relativement élevé de tentatives de suicide chez l'échantillon de l'étude. En outre, l'enquête a également posé des questions sur l'histoire de suicide à vie, et pas seulement l'histoire récente, Cash noté.
L'enquête a également montré que ce groupe d'âge se tourne vers l'Internet pour obtenir des informations sur des sujets sensibles, et a de nouveau suggère que les jeunes adultes des deux sexes ayant des antécédents d'idées suicidaires ou de tentatives consultent sur Internet des informations sur des sujets qui sont difficiles à discuter - en particulier l'usage de drogue, le sexe, la dépression, les troubles alimentaires ou d'autres problèmes de santé mentale. Les femmes ayant des tentatives de suicide antérieures utilisent plus le réseautage social, selon les résultats.
 
«Il semble que nos méthodes pour atteindre les adolescents et les jeunes adultes ne permettent pas réellement de les rencontrer là où ils sont. Si, en tant qu'adultes, nous disons, 'c'est ce que nous pensons de dont vous avez besoin », et qu'ils nous disent qu'ils ne vont pas à l'utiliser, devrions-nous continuer garder les ressources des hotlines ?"
dit Cash . «Nous devons trouver de nouvelles façons de communiquer avec eux et les aider à ce qu'ils sont aux prises avec, ou, en d'autres termes, les rencontrer là où ils sont d'une manière qui font sens pour eux."
Une ressource notable est déjà disponible
www.reachout.com, un site orienté vers les adolescents qui ont du mal à traverser une période difficile. Certaines ressources basées sur Internet existent qui pourraient servir de modèles pour les nouvelles interventions de prévention du suicide, at-elle noté. Ils comprennent teen.smokefree.gov et www.thatsnotcool.comLa recherche par sondage a été soutenue par une Subvention de démarrage de Ohio State University College of Social Work .
D'autres co-auteurs du papier MySpace, citons Michael Thelwall de
University of Wolverhampton au Royaume-Uni, Sydney Peck de Elmira College et Jared Ferrell de l'University of Akron.


Contact: Scottye trésorerie, Cash.33 @ osu.edu


références article : Adolescent Suicide Statements on MySpace - Scottye J. Cash, Michael Thelwall, Sydney N. Peck, Jared Z. Ferrell, and Jeffrey A. Bridge
Cyberpsychology, Behavior, and Social Networking. March 2013, Vol. 16, No. 3: 166-174
http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=27193465

BELGIQUE : Suicide de patient: L'expérience des psychiatres flamands

Suicide de patient: L'expérience des psychiatres flamandsRothes IA, Scheerder G, Van Audenhove C, Henriques MR (Portugal, Belgique)

Titre original : Patient suicide: The experience of Flemish psychiatrists
Rothes IA, Scheerder G, Van Audenhove C, Henriques MR (Portugal, Belgium)
Suicide and Life-Threatening Behavior. Published online: 26 March 2013. doi: 10.1111/sltb.12024, 2013
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23530711




L'expérience la plus pénible du suicide de patient de psychiatres flamands est décrite. Sur 584 psychiatres, 107 ont rempli un questionnaire d'auto-évaluation. Quatre-vingt-huit psychiatres avaient été confrontés à au moins un suicide de patient. La souffrance affective et l'impuissance étaient les sentiments les plus fréquemment rapportés. Les changements dans les pratiques professionnelles ont été décrits et ont inclus une approche plus structurée de la gestion des patients suicidaires. Les collègues et les contacts avec la famille du patient ont été les sources d'aide les plus fréquemment utilisées, tandis que l'examen des cas d'équipe et des collègues ont été jugés les plus utiles. Le suicide des patients conduit à la souffrance émotionnelle et a un impact professionnel considérable .

 
D'après Commentaires de l'AISRAP http://www.griffith.edu.au/health/australian-institute-suicide-research-prevention  Principales conclusions: Bien que la plupart des recherches sur les survivants du suicide se concentrent sur les membres de la famille et des amis, il est important de ne pas négliger les expériences de professionnels impliqués en santé mentale, avec pas moins de 80% des psychiatres dans les études antérieures ayant expérimenté le suicide de patient au cours de leur carrière (1 ). L'étude flamande actuelle a évalué l'impact du suicide des patients grâce à un sondage en ligne, complété par 107 psychiatres. La majorité des participants a travaillé dans un centre psychiatrique (51%), (22%) dans un centre de santé mentale communautaire  ou dans le service de psychiatrie d'un hôpital général (20%). Dans l'exemple actuel, 101 (94,4%) psychiatres avaient subi une tentative de suicide, tandis que 98 (91,6%) avaient connu le suicide d'un patient, avec une moyenne de 5,37 suicides de patients pour un psychiatre. Les hommes en moyenne ont connu plus de suicides de patient que chez les femmes.
Un grand nombre de participants a été affecté à la fois personnellement et professionnellement après un suicide de patient, avec près de la moitié des répondants estimant de la tristesse, du désespoir ou de la douleur et environ un quart un sentiment d'impuissance. Cependant, tous les résultats n'étaient pas négatifs, les événements se traduisant souvent par le fait d'accorder plus d'attention à la présence d'idées suicidaires chez les patients (54%) et une utilisation accrue des mesures formelles pour mesurer avec plus de précision le risque de suicide. D'autres modifications comprennent l'augmentation des discussions d'équipe et de réflexions, la révision des procédures actuelles, des recherches pour améliorer les connaissances sur le suicide et l'évolution de la relation psychiatre - patient
Implications: Ce document confirme les résultats antérieurs que le suicide du patient est un phénomène fréquent pour les psychiatres, et que ces événements donnent souvent lieu à des expériences émotionnelles négatives. Le journal a rapporté une incidence plus élevée d'expériences de suicide des patients de l'échantillon de psychiatres flamands que ce qui a été présenté dans les études d'autres pays (1,2) suggérant que la fréquence des expériences de suicide peut différer selon les pays. Des recherches plus poussées dans le contexte australien peut accroître la compréhension et aider à améliorer les services de soutien pour les psychiatres après de tels événements.
Rothes et ses collègues présentent un certain nombre de mesures qui ont été mises en œuvre dans la pratique clinique en raison de l'expérience d'apprentissage unique suite à un suicide patient. Ces résultats fournissent une opportunité pour d'autres professionnels de la santé mentale à apprendre de ces expériences et potentiellement mettre en œuvre des procédures de méthodes de prévention.
Endnotes
1. Landers A, O’Brien S, Phelan D (2010). Impact of patient suicide on consultant psychiatrists in Ireland. The Psychiatrist 34, 136-140.
2. Ruskin R, Sakinofsky I, Bagby RM, Dickens S, Sousa G (2004). Impact of patient suicide on psychiatrists and psychiatric trainees. Academic Psychiatry 28, 104-110.



ETATS UNIS : EXPERIENCE MOBILISATION DES MEDIA DANS LA PREVENTION

FOX11 diffuse une campagne de sensibilisation au suicide
les Étudiants de Preble participent à la Campagne de prévention du suicide
d'après article du 23 juin 2013 sur http://www.fox11online.com/dpp/news/local/green_bay/fox11-airs-suicide-awareness-campaign

GREEN BAY - Le suicide est la deuxième cause de décès chez les adolescents dans le Wisconsin, et les étudiants de lycée de Preble de Green Baye aident FOX 11 à faire passer le message.

La collaboration s'inscrit dans le cadre d'une campagne de service public débutée cette semaine sur la FOX 11 et CW 14 pour sensibiliser sur le problème croissant du suicide, et offrent de l'information pour aider à freiner les chiffres.

Voir la Campagne :http://www.fox11online.com/generic/news/suicide-prevention



Le suicide est un problème qui n'est pas abordé dans de nombreuses familles jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Et Jay Zollar Vice-président et directeur général de FOX 11 espère changer cela.

«J'ai été personnellement touché par certaines connaissances qui ont pris leur propre vie par suicide, et j'ai juste estimé que d'une certaine manière une chaîne comme la nôtre doit pouvoir faire quelque chose pour soulever la conscience sur le suicide, et faire quelque chose pour essayer d'aider à le prévenir », a déclaré Zollar.

La campagne de service public débute cette semaine sur les deux stations de Green Bay. Il comprendra des témoignages de personnes directement touchées par le suicide, comme l'ancien quart-arrière des Lions de Detroit, Eric Hipple, qui a perdu son fils adolescent par suicide.

Le médecin examinateur Al Klimek du comté de Brown , qui a été appelé sur de nombreuses scènes de suicide, partage également son expérience.

« je pourrais vous dire que c'est le lendemain sur les lieux qui est le plus troublant, mais c'est les jours, les mois, les années à venir pour ceux qui restent qui peut être plus dévastateur», a déclaré Klimek.

Les messages ne sont qu'une partie de la campagne de sensibilisation à la problématique du suicide.

Le site de FOX 11 sous l'onglet «communauté» sur la page d'accueil dirigera ceux en crise vers des ressources utiles, y compris les lignes directes et les centres de soutien.

C'est aussi pour la famille et les amis afin qu'ils puissent mieux comprendre les signes avant-coureurs et s'impliquer activement.

Les étudiants de Preble ont pris une part active dans la campagne, l'écriture et la création du concept pour amener les gens à réfléchir.

«Notre objectif est d'élever le niveau de sensibilisation et d'amener les gens à penser et à parler à ce sujet", a déclaré Zollar.

jeudi 27 juin 2013

BELGIQUE PRESSE Suicide des agriculteurs: un phénomène mondial qui s'accroît


Suicide des agriculteurs: un phénomène mondial qui s'accroît - lundi 24 juin 2013 sur http://www.rtbf.be/info/societe/detail_suicide-des-agriculteurs-un-phenomene-mondial-indicateur-fort-d-une-detresse-qui-s-accroit?id=8025294



Suicide des agriculteurs: un phénomène mondial, indicateur fort d'une détresse qui s'accroît

20 000 suicides d’agriculteurs par an en Inde, 400 à 800 en France. Et la Belgique est aussi touchée par cette triste réalité. Preuve supplémentaire, s’il en fallait, que la détresse des agriculteurs ne fait qu’augmenter ces dernières années.
Le secteur agricole a perdu 30 000 emplois depuis 2000 et l’an dernier a été une particulièrement mauvaise année. L’Asbl Agri-Call, qui vient en aide juridique et psychologique aux agriculteurs wallons, a reçu 1500 appels d’aide d’agriculteurs en 2012. Agri-call encadre aussi les agriculteurs en matière financière, sociale et les aide pour leur reconversion. "On a constaté ces dernières années une grande précarisation du secteur agricole, mais aussi une souffrance et une dégradation des conditions de travail et donc il y a en effet de la dépression et des problèmes qui peuvent aller parfois jusqu’à des idées noires et des idées de suicide", explique la coordinatrice de l’Asbl Laurence Leruse. "On a été amenés ces derniers temps à collaborer d’avantage avec des médecins traitants, avec des psychiatres, voire à faire des interventions d’urgence en collaboration avec des hôpitaux".
Les gestes de désespoir seraient plus nombreux qu’auparavant, bien qu’impossibles à chiffrer. Gustave Wuidart, agriculteur à la retraite, le déplore. "Au niveau wallon c’est interdit de donner les chiffres des suicides. On joue la politique de l’autruche, parce que c’est un indicateur très fort."
L’an dernier, encore, une agricultrice qu’il connaissait personnellement à commis cet acte désespéré. "J’ai eu une voisine ici qui s’est pendue. Elle avait un robot de traite. Et quand j'en ai parlé avec un agriculteur à Bruxelles, il m'a dit que lui aussi a aussi connu une femme qui avait acheté un robot de traite et qui s’était suicidée. La raison, là, n’était pas financière, mais la femme ne supportait pas de ne plus avoir de contact avec ses vaches, de caresser ses bêtes. C’est l’ordinateur qui gérait les vaches et cette femme ne se reconnaissait plus dans cette activité. Elle était stressée." 
Certains agriculteurs commettent l’irréparable pour des raisons souvent financières  mais aussi pour des raisons identitaires. Ils sont perdus face à un métier qui évolue, contraint et forcé par les réglementations européennes. "Et puis vous avez tout-le-temps des masses de papiers et de réglementations qui vous viennent et vous avez tout le temps peur de faire une erreur sinon la sanction tombe immédiatement : on vous retire la prime", ajoute Gustave Wuidart.
Et une perte de prime signifie pour l’agriculteur une perte de revenu. "Les agriculteurs sont prisonniers du système", enchaîne Gustave Wuidart.
Le règlement collectif de dette, une procédure inadaptée
Certaines voix s’élèvent pour déplorer le manque d’outils législatifs pour aider ces agriculteurs en détresse financière. Ce jeune fermier qui a tenu à garder l’anonymat a été touché par la langue bleue en 2006. " Beaucoup de bêtes ont péri, des avortements, des veaux mort-nés. Moins de vente de bêtes en fin d’année. Economiquement la ferme n’était plus rentable. En 2008, impossible de rembourser les emprunts, pression des banques. Et puis, je suis rentré en règlement collectif de dettes."
Pourtant, le règlement collectif de dettes, créé pour aider les particuliers endettés, n’est pas la procédure idéale, selon Laurence Leruse. "Cette procédure, qui existe pour les personnes en surendettement privé, est utilisée ici parce que l’agriculteur, qui est bien souvent personne physique, n’a pas accès à la faillite."
Face à cette procédure peu adaptée au secteur, le député socialiste Jean-Marc Delizée a fait récemment une proposition de loi qui est débattue en ce moment en commission droit commercial au parlement.
"Cette procédure n’est pas faite pour redresser une exploitation, explique Jean-Marc Delizée. L’agriculteur doit  passer par un médiateur et un juge pour chaque dépense, ce qui est incompatible avec la gestion journalière. Et l’apurement des dettes doit se faire sur 7 ans maximum, alors que les crédits, agricoles courent sur 30 ans !"
Le principe de cette nouvelle procédure serait d’intervenir plus tôt, avant que l’agriculteur soit en cessation de paiement. Une procédure à l’image de celle qui existe en France depuis plusieurs années et qui a permis jusqu’ici de sauver 80 % des exploitants en difficulté qui l’ont sollicitée.
Notre jeune agriculteur confirme les problèmes que posent la procédure actuelle: "Le temps judiciaire est très différent du temps agricole. Faire tourner une ferme avec les contraintes judiciaires, c’est  très compliqué. Ca empêche d’avance au rythme auquel on voudrait. Et puis, avec Agri-Call, on a décidé de réorienter la ferme vers les céréales ".
Cette situation dramatique, il l’a vécue seul, avec sa seule famille comme soutien. Il n’a pas voulu en parler à ses amis. " Parce qu’il y a une gêne. On n’est pas fier d’expliquer qu’on a des problèmes financiers ". Pourtant, il est bien conscient que de nombreux agriculteurs sont dans la même situation, ici et ailleurs, en Belgique, en France, et même de l’autre côté du monde, en Inde.
" C’est le propre de l’agriculteur, c’est cette solitude ", explique Gustave Wuidart. " Et c’est le facteur qui, selon moi, les pousse parfois à commettre l’irréparable. Contrairement aux ouvriers, qui se serrent les coudes, les agriculteurs sont seuls dans leur ferme et seuls face à leurs problèmes."
L’asbl Agri-call tente de rompre cette solitude et de servir de béquille aux agriculteurs, le temps d’une période de revalidation, après laquelle leur ferme pourra à nouveau marcher seule, sur ses deux jambes.
O. Leherte
Téléphone Agri-Call: 0800 85 018.

RETOURS REVUE DE PRESSE EMISSION MAGAZINE FRANCE 5

Revoir l'émission :
http://pluzz.francetv.fr/videos/enquete_de_sante_,84276458.html
compte-rendu par images et textes http://telescoop.tv/reader/291049/enquete-de-sante.html

Articles sur le sujet : 
Suicide: 10 000 morts passés sous silence" Magazine  > 20h40 > France 5
Article Par 


"Enquête de santé : Suicide" sur France 5. (GELEBART/20 MINUTES/SIPA)
"Enquête de santé : Suicide" sur France 5. (GELEBART/20 MINUTES/SIPA)
 « C'est seulement quand on a trouvé une raison de mourir que l'on oublie celle de vivre. » C'est avec cette citation de Christophe, 17 ans, manuscrite dans un cahier, que s'ouvre ce documentaire. Sa mère tourne les pages et raconte. En 2006, un soir de décembre, il s'est jeté d'un pont au-dessus d'une autoroute. En France, 10 000 personnes mettent fin à leurs jours chaque année, soit un suicide toutes les 50 minutes ; et 160 000 tentent de le faire, soit une tentative toutes les quatre minutes. Pour les proches, la mort volontaire d'un être cher constitue une double peine. Jean- Louis Terra, psychiatre, connaît bien les questions sans réponse qui hantent parents et amis, submergés par la culpabilité, pendant des mois, des années : « Est-ce qu'on l'a assez aimé ? », « Qu'est-ce que l'on aurait pu faire ou dire ? », « Qu'est-ce qu'on a fait en trop ? », « Pourquoi ne nous a-t-il pas demandé de l'aide ? » ...
Dans l'Hexagone, le suicide est la première cause de mortalité chez les moins de 40 ans. Dès lors, pourquoi existe-t-il si peu de moyens de prévention ? A l'hôpital de la Cavale Blanche, à Brest, les urgences accueillent chaque année 1 200 personnes pour une tentative de suicide. Avant de les laisser repartir, l'équipe psychiatrique cherche à mesurer le risque d'un nouveau passage à l'acte. Mais pour Michel Joyeux, psychiatre, le manque de moyens ne permet pas de réel suivi. Résultat : de 10 à 20 % des personnes hospitalisées à la suite d'une tentative de suicide quittent l'établissement sans soin... Béatrice Müller, elle, est une rescapée. Aux côtés de son père, elle confie son histoire. Après une séparation, elle a tenté à plusieurs reprises d'attenter à sa vie. Lors d'une quatrième récidive, elle a avalé toutes ses boîtes de médicaments avec de l'alcool fort. Restée inconsciente pendant deux jours et deux nuits, avant d'être secourue, cette mère de 2 enfants conserve des séquelles physiques handicapantes : son pied gauche reste paralysé et elle ne voit presque plus. Elle ne peut plus travailler ni se déplacer seule.
Derrière de tels drames humains, se cache une réalité économique. Frais de secours et d'hospitalisation, arrêt de travail, perte d'emploi : les suicides se révèlent un gouffre financier pour la société. On évalue à 5 millions d'euros les dépenses annuelles publiques associées aux suicides et aux tentatives de suicide. Le coût moyen de prise en charge des « suicidants » et suicidés correspond à deux tiers des dépenses faites pour les patients atteints de diabète, à un tiers de celles des patients victimes d'un AVC (accident vasculaire cérébral), et à deux tiers de celles des personnes soignées pour hypertension artérielle. « Et on ne se pose pas la question de savoir si on va prendre en charge de manière préventive leur diabète, leur AVC ou leur hypertension ! », s'étonnent les experts.
Pourquoi la France ne fait-elle pas de la prévention du suicide une priorité de santé publique ? A l'Inpes (Institut national de Prévention et d'Education pour la Santé), on justifie l'absence de campagne sur le sujet du suicide lui-même par la contre-productivité du message. Et on préfère se concentrer sur la dépression. Mais pour Jean-Louis Terra, psychiatre : « Parler du mal-être, des difficultés de vivre, cela n'intéresse pas les personnes qui sont prêtes à se pendre. » Devant l'immobilisme de l'Etat face à ce fléau, ce sont encore les associations qui prennent le relais. A Suicide Ecoute, des hommes et des femmes prêtent l'oreille à ceux qui ont composé le numéro de l'association, dans une ultime pulsion de vie. Disposant d'une seule ligne téléphonique, l'association reçoit 20 000 appels de détresse par an. Bien souvent, les appelants confient aux écoutants que « c'est la première fois qu'on [les] écoute vraiment ». Pour Michel Joyeux, psychiatre, c'est bien le drame : « Vous pouvez dire, j'en ai marre de la vie. [...]. Et puis on ne vous écoute pas. [...] A un moment, la seule manière de prendre la parole, c'est d'attenter à ses jours. »
En France, 3 millions de personnes seraient dépressives. Sept fois sur dix, les personnes qui font une tentative de suicide auraient rencontré un médecin le mois précédent. C'est pourquoi, dans le documentaire, un médecin généraliste de la côte normande outrepasse son rôle de soignant en ne renouvelant les antidépresseurs qu'au compte-gouttes ou en subtilisant le revolver d'un patient. En 1999, l'unité de psychiatrie de l'hôpital Fontan, à Lille, a ouvert un centre d'accueil pour les personnes en crise suicidaire. Quatorze ans plus tard, elle poursuit ses expérimentations avec un dispositif de veille. Les psychologues prennent le temps de rappeler régulièrement, même plusieurs années après, les personnes qui étaient arrivées au centre en crise suicidaire. Ce documentaire nous rappelle, avec la délicatesse idoine, combien le suicide doit devenir une priorité de santé publique de toute urgence.
 Hélène Riffaudeau


PRESSE : COUT DU SUICIDE ET SA PREVENTION A LA TOUR EIFFEL

" Les suicidaires coûtent cher à la tour Eiffel" 21 juin 2013 sur http://www.leparisien.fr/espace-premium/paris-75/les-suicidaires-coutent-cher-a-la-tour-eiffel-21-06-2013-2914729.php
La dizaine de tentatives de suicides que connaît chaque année la Dame de fer entraîne plus d’un demi-million d’euros de pertes par an.Céline Carez | Publié le 21 juin 2013, 07h00

Une évacuation coûte en moyenne 50000 € à la Société d’exploitation de la tour Eiffel. Ce montant comprend notamment le manque à gagner, le remboursement des billets et les additions non réglées dans les restaurants.
(Pompiers de Paris.)
Une évacuation coûte en moyenne 50000 € à la Société d’exploitation de la tour Eiffel. Ce montant comprend notamment le manque à gagner, le remboursement des billets et les additions non réglées dans les restaurants.
La direction de la tour Eiffel n’aime pas parler des suicides. Trop mauvais pour l’image de marque du plus célèbre monument parisien. « Plus on fait de publicité à ces tentatives, plus ça donne de mauvaises idées à d’autres », explique un porte-parole. Cependant, le plus inavouable, c’est que ces gestes désespérés ont un coût plutôt élevé.
Mardi, en pleine journée, un homme d’une trentaine d’années, de nationalité polonaise, perché sur les parois à 200 m d’altitude, entre les 2e et 3e étages, a encore menacé de sauter dans le vide. Les 1er et 2e étages ont aussitôt été évacués. Des centaines de touristes ont dû attendre à l’écart alors qu’une vingtaine de pompiers étaient mobilisés, dont les spécialistes du Grimp (groupe d’intervention et de reconnaissance en milieu périlleux). Puis un négociateur du Raid, une unité d’élite de la police, a dû se rendre sur place afin de convaincre le suicidaire de redescendre.

Les dispositifs anti-suicide ont été renforcés Au coût faramineux de l’intervention des secours, il faut ajouter les conséquences financières de l’évacuation et de la fermeture partielle ou totale de l’édifice. D’après une source bien informée, chaque tentative grèverait le budget de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (Sete) de quelque 50000 €. Sachant qu’il y en a une dizaine par an, auxquelles il faut ajouter deux ou trois véritables suicides, cela représente tout de même plus d’un demi-million d’euros! Des pertes encore alourdies par les fausses alertes à la bombe.
Ces 50000 € comprennent la fermeture de la billetterie pendant plusieurs heures — à raison de 8,50 € à 14,50 € l’entrée —, les demandes de remboursement des touristes et le non-paiement des additions dans les restaurants. La société d’exploitation a également dû investir pour renforcer les dispositifs anti-suicide : filets, grillages, picots et vidéosurveillance. Des équipements qu’il faut ensuite entretenir.
Mardi, le forcené polonais qui voulait sauter a été diagnostiqué « déséquilibré à tendance schizophrénique ». Après son arrestation, il n’a pas été placé en garde à vue mais envoyé à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police. La Sete s’est contentée de déposer une main courante au commissariat du VIIe arrondissement. En théorie, elle aurait pu déposer plainte.
C’est ce que vient de faire la SNCF contre un jeune en détresse qui s’apprêtait à se jeter sur les voies, près de la gare des Mureaux (Yvelines), sur la ligne Mantes-la-Jolie - Paris-Saint-Lazare. Cet homme de 22 ans risque non seulement deux ans de prison et 4500 € d’amende mais aussi de devoir rembourser le préjudice. Soit plus de 30000 €!


PRESSE AUVERGNE ""Comment prendre en charge un patient suicidaire ?" TEMOIGNAGES PROFESSIONNELS

Auvergne > Haute-Loire > Le Puy 26/06/13 "Comment prendre en charge un patient suicidaire ? Deux généralistes et un psychiatre témoignent" sur http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/haute-loire/2013/06/26/comment-prendre-en-charge-un-patient-suicidaire-deux-generalistes-et-un-psychiatre-temoignent-1602545.html
le 20 octobre 2012, une septuagénaire s’était immolée par le feu au Puy-en-Velay. Un fait rare selon le docteur Karim, « l’immolation n’étant pas partie intégrante de notre culture ».?
En Haute-Loire comme ailleurs, le suicide est un sujet tabou et difficile à diagnostiquer. Trois praticiens ont accepté de parler de cette « hantise » du médecin.
Le docteur Mohamed Karim est le chef du pôle psychiatrie adulte de l'hôpital Sainte-Marie. Joseph Crozatier et Sandrine De Sousa sont médecins généralistes à Saugues et Saint-Didier-en-Velay. Tous ont été confrontés à un patient suicidaire, avant ou après sont passage à l'acte.
Au Puy-en-Velay. « Le suicide est notre hantise : c'est un acte imprévisible », confie le docteur Karim. Et ce malgré les moyens à sa disposition : des psychiatres, des psychologues, des assistantes sociales et des infirmières répartis en trois pôles rattachés à un secteur, Monistrol-sur-Loire\Yssingeaux en ce qui le concerne. « Le plus gros centre médico-psychologique est à Monistrol. Il y a trois mois d'attente, faute de personnel. »
Le suicide est aussi sa hantise parce qu'il concerne « tous âges, toutes souffrances, toutes populations ». « Et ce n'est pas une maladie mais un comportement avec plusieurs facteurs qui le précipitent. »
La meilleure façon d'en prémunir les victimes est de prévenir la maladie. « Dans 80 % à 100 % des cas, il y a des antécédents psychiatriques. La maladie la plus pourvoyeuse de suicides, c'est la dépression. »
La conjoncture économique actuelle a entraîné un retour à la hausse de la courbe des décès dus au suicide en France. Mais cette explication ne suffit pas. « La personne est plurielle. L'alcool, la drogue, le surendettement sont aussi des facteurs précipitants. D'où l'importance du travail des assistantes sociales : le soulagement vient d'une prise en charge globale. » Un problème se pose souvent au psychiatre : les réticences de la famille, « quand elle a honte ou qu'elle minimise l'acte. » « Or la tentative de suicide est toujours un cri d'alarme lié à une crise psychique pour dire "Je risque d'aller au delà". »
À Saugues. « À la campagne, le médecin gère les petits problèmes de la vie », estime humblement Joseph Crozatier, médecin généraliste de 64 ans. Mais ce praticien le sait, le suicide n'est pas la partie la plus facile de la médecine. « C'est souvent la famille ou la police qui appelle. Les patients suicidaires, on les voit souvent quand ils sont morts. » Il constate un décès par suicide deux à trois fois par an.
« C'est n'importe qui. Dernièrement j'ai vu deux personnes de 64 et 72 ans. L'une s'est tuée avec sa gazinière. Des fois ce sont des gens qui pètent un plomb et se tirent un coup de fusil. » Et bien souvent, la famille ne voit rien venir. « Le suicide c'est sournois. Ce sont souvent des gens seuls ou en fin de vie qui n'envisagent que ça pour solutionner leurs problèmes. »
À Saint-Didier-en-Velay. « On ne peut pas obliger les gens à se soigner. » Dans certains cas, Sandrine De Sousa qui exerce depuis cinq ans, ne peut que constater son impuissance. « Ça peut être à cause de la famille, des parents, de l'idée particulière que les gens se font de la psychiatrie… » Parfois, la sectorisation des soins est en cause : « On est en Haute-Loire mais on est tourné vers Firminy ou Saint-Etienne. Quand on dit au patient "Vous allez à Sainte-Marie", il ne comprend pas. »
Alors, la praticienne essaie de gagner la confiance du patient. « Le suicide peut être impulsif. Des fois, en parler, mettre des mots dessus peut désamorcer une situation. » La question est de trouver le bon interlocuteur. « Certains fuient leur médecin traitant parce qu'ils se connaissent bien. Pour d'autres c'est l'inverse. J'ai constaté la pendaison du patient d'une collègue qui avait parlé de son suicide comme d'une boutade. » Il n'y a pas de règle en la matière.
Nora Gutting

Article : La collaboration : enjeu vital en santé mentale. Le cas du suicide en Suisse

La collaboration : enjeu vital en santé mentale. Le cas du suicide en Suisse dans Revue LE sociographe SANTE MENTALE. DES TROUBLES ET DES DOUBLES (n°42, Juin 2013, 144 p., Champ social éditions)

Resumé :
Résultats d’une étude qualitative menée en Suisse sur les modalités de collaboration entre professionnels du social et de la santé confrontés à la suicidalité de leurs usagers. Une collaboration constructive permet d’améliorer la qualité et la pertinence de l’accompagnement et représente un facteur de protection pour la personne suicidaire. La collaboration soulève néanmoins des enjeux dont la gestion de l’information et des divers niveaux de responsabilité ou l’articulation d’approches théoriques et de pratiques différentes.


Auteur(s) : Castelli Dransart Dolores Angela   Professeur à haute école fribourgeoise de travail social / HES SO Travailleuse sociale Guerry Sophie   Professeur à haute école fribourgeoise de travail social / HES SO Psychologue
Mots clefs de l'article :
équipe pluridisciplinaire, sanitaire/social, suicide


Usage et mise en scène du suicide dans les débats sociaux


Le collectif Ni Bonnes Ni Nonnes Ni Pigeonnes organise un happening le 26 juin à Paris: HAPPENING : " simulacre de PENDAISON qui symbolise le sacrifice des soignés ( manque de personnel ….) et des soignants ( burn out) sur l’autel de la rentabilité. Le suicide chez le soignant ..."

ARTICLE LIE

Les « Ni Bonnes » pendues pour la cause


Un simulacre de pendaison pour dénoncer les mauvaises conditions de travail des soignants : les militantes de « Ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes » ont voulu lancer un cri d’alarme, mercredi 26 juin, place de la Bourse à Paris.
infirmières manifestation
Happening de l'association NB3NP le 26 juin 2013 place de la Bourse à Paris - © ActuSoins
Elles sont alignées, la corde au cou, face au palais de la bourse. L’image se veut  explicite.
« On a choisi cette place pour illustrer ce sacrifice humain sur l’autel de la rentabilité : le sacrifice des soignants avec des suicides liés au burn-out et la mise en danger des patients par manque de personnel et de moyens » explique Sarah Guerlais, infirmière libérale et vice-présidente de « Ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes » (NB3NP).
Visiblement, le message a su séduire les médias. Les journalistes et photographes sont presque aussi nombreux que la vingtaine de participants au happening.
Une vingtaine de suicides en 2012
Face aux six soignants « pendus », d’autres sont allongés dans des sacs mortuaires. « Le burn-out tue » peut-on lire sur l’un d’eux. NB3NP a recensé une vingtaine de suicides de soignants en 2012 en France.  Des drames liés aux mauvaises conditions de travail selon l’association.
A côté de ces cas extrêmes, les militants réunis place de la Bourse veulent aussi dénoncer toutes les atteintes au bien-être des soignants : les accidents de voiture liés à la fatigue, la dépression…
« On est là pour pousser un coup de gueule » affirme Jérémy Jouanne, infirmier libéral depuis trois ans après avoir passé plusieurs années en hôpital. « On fait face à une surcharge de travail. On est de moins en moins nombreuses mais on nous demande de plus en plus. On arrive à saturation » assure Claudine Ehles.
Aide-soignante en Ehpad, elle a fait le voyage depuis Strasbourg sur ses jours de congés pour participer à la manifestation. Une détermination rare. Seule une poignée de militants ont en effet fait le déplacement.


Les « Ni Bonnes » pendues pour la cause par ActuSoins

Quel avenir pour NB3NP ?
La faible mobilisation est frappante. Une petite quarantaine de membres et de sympathisants avaient confirmé leur participation à l’événement sur Facebook. Ils ont été moins d’une trentaine à faire le déplacement. Bien loin des quelques 150 manifestants réunis le 12 mai  à la Bastille lors de la journée internationale de l’infirmière.
Est-ce le signe d’une démobilisation ? « Il est vrai que c’est difficile de mobiliser les soignants car il y a la fatigue et la résignation. Et il y a peu de gens en repos car beaucoup de structures tournent en service minimum. Nous menons nos actions avec ceux qui sont disponibles et qui ont encore la force d’aller résister » argumente Sarah Guerlais, la vice-présidente de NB3NP.
En blouse blanche et la corde au cou, Claudine Ehles, l’aide-soignante strasbourgeoise, et Sandrine Falchier, infirmière en immunologie, confirment cet état de fait. « Mobiliser sans le soutien des syndicats, c’est difficile » admet l’une. « Parmi mes collègues, ça râle beaucoup mais ça ne veut pas vraiment se mobiliser » souligne l’autre.
Si l’association regroupe 34 565 membres sur son groupe Facebook, elle peine pour l’instant à transférer cet engouement sur le terrain.  Mais NB3NP promet plusieurs actions à travers la France cet été avant une action le 26 novembre pour la journée internationale de l’aide-soignante.
Concernant les pouvoirs publics, les « ni bonnes » refusent aussi de baisser les bras. Après un premier refus de la part de Marisol Touraine de les recevoir, elles ont renouvelé leur demande d’audience en s’associant, cette fois, avec la Coordination nationale infirmière. Elles seront reçues par la ministre le 9 juillet prochain.
Amélie Cano

POINT DE VUE : "Suicides et travail: un débat biaisé"

Suicides et travail: un débat biaisé

Le nombre de suicides fait l’objet d’une macabre bataille de chiffres entre les partisans de l’adaptation de l’entreprise aux impératifs du marché et les syndicats. Le suicide, acte ultime de la manifestation du désespoir, est une donnée emblématique reprise par les médias pour traiter ce sujet douloureux.  Pour l’expert en stratégies managériales,  Olivier Babeau, le suicide est vu sous la froide analyse statistique selon l’âge, le sexe, la catégorie socio-professionnelle, le secteur d’activité.  De son analyse retenons que France Telecom, critiqué pour un changement d’organisation de travail mené au pas de charge, devrait connaître un taux de suicide théorique de 16,9 pour 100.000 à comparer en 2009 au chiffre réel, légèrement supérieur, qui est de 19 pour 100.000. Selon notre expert, la marge d’erreur statistique ne permet pas d’incriminer le travail comme facteur de suicide à France Telecom. Cette explication biaisée, penche du côté de l’employeur. Elle suggère implicitement que les arguments des syndicats et les commentaires de la presse reposent sur l’exposé exclusif du nombre de suicides. Il faut aller plus loin que cette explication rationnelle, reprise en coeur par les dirigeants et DRH de France Telecom, de La Poste et autres organisations incriminées. Un suicide sur le lieu de travail , justifié par un mail de l’employé comme ici, à La poste ou une lettre d’un salarié du technocentre de Renault Guyancourt   est une preuve indiscutable du rôle mortifère d’une organisation ou environnement de travail . Vouloir noyer cette évidence dans une froide statistique participe d’une entreprise de désinformation institutionnelle ou idéologique.
D’autres symptômes passés sous silence Les médias, globalement, ont tendance à n’envisager la souffrance au travail que sous le prisme du suicide ou des TS (tentatives de suicide), plus faciles à "vendre" aux lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs. Il s’agit là d’une information percutante, facile à comprendre, mesurable. A ce sujet, j’ai pu vérifier lors d’une enquête que les syndicats SUD ou la CGT ne communiquent sur le lien entre un cas de suicide et le travail, qu’après avis du CHSCT  (comité d’hygiène et de sécurité et conditions de travail). Ils éliminent ainsi  objectivement des causes d’ordre privée. Les médias d’information responsables agissent de même. Pour rendre compte des réelles souffrances de dizaines de milliers de salariés face à des organisations de travail brutales dont ils sont la variable d’ajustement, il existe d’autres indicateurs qui rendent compte du mal-être au travail. Malheureusement, ils sont plus diffus et difficiles à caractériser que le suicide ou les TS, les dépressions et autres troubles psychiques générant des arrêts de travail ou des conséquences sur la santé physique accompagnent la souffrance au travail. L’Institut national de veille sanitaire ( INVS) reconnait aujourd’hui que la conduite suicidaire est un processus multifactoriel dans lequel l’activité professionnelle pourrait jouer un rôle. Si le conditionnel est encore utilisé, l’INVS dresse néanmoins le tableau des professions les plus exposées dans son enquête Risque suicidaire et activité professionnelle .  Cette étude repose sur les réponses d’un échantillon de 4128 salariés ayant répondu à un autoquestionnaire puis à un questionnaire proposé par un réseau de 80 médecins du travail dans le cadre de l’enquête Samotrace en Rhône-Alpes. Des secteurs d’activité comme la santé et l’action sociale, les transports et communications présentent des taux de prévalence élevés pour les tendances suicidaires. Cela démontre bien le rôle de certains environnements de travail sur la santé psychique. Certains résultats vont à contre-courant des idées reçues. Ainsi, le personnel de l’administration publique présente la plus forte proportion de personnes à risque suicidaire élevé. Notez que les entreprises de moins de 50 personnes ne font pas l’objet d’études détaillées à ce sujet alors que leurs personnels sont plus isolés face à des contraintes abusives de production. Au lieu de se lancer dans des ruptures organisationnelles de taille et réfléchir  ensuite aux conséquences sur les salariés et fonctionnaires sous la pression de la justice ( affaire BPCE Rhône-Alpes) et des médias, les entreprises devraient anticiper les dommages importants causés par des méthodes de travail brutales et inefficaces. Comment ? En questionnant sérieusement leur personnel et ses représentants en lieu et place d’une écoute trop proche des actionnaires, des clients et usagers selon des règles de marché toxiques.

Une pléthore d’organisations, institutions, colloques autour des RPS (risques psychosociaux)

Une multitude d’acteurs, la plupart financés sur fonds publics, se penchent depuis longtemps sur les RPS. Ces organismes et colloques produisent de très nombreuses études, comparatifs, analyses, outils pour lutter contre les risques psychosociaux.  Leurs compétences se chevauchent ce qui nuit à leur efficacité globale.  D’évidence, ce travail est loin d’être utilisé par les entreprises de toutes tailles. Ce sont pourtant elles qui devraient mettre en oeuvre en priorité des plans de préventions des RPS mais les impératifs économiques dominent tous les autres aspects de manière écrasante.
Quelques organismes et institutions travaillant sur les RPS:
  • INRS: l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles
  • ANACT: Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail
  • Communication d’Etat sur les RPS
  • INVS         Institut national de veille sanitaire
  • Revue de presse sur ce sujet sur le site  Souffrance au travail