mardi 16 avril 2013

Revue de Presse : Prevention du suicide des jeunes des structures en action

- Charente maritime le centre hospitalier Camille-Claudel
- Midi-Pyrénées : CHU TOULOUSE
- Alsace : l'association SEPIA

extraits d'après article ""Le suicide n'épargne pas les ados charentais" du 12 avril  par Benoît CAURETTE sur http://www.charentelibre.fr/2013/04/12/le-suicide-n-epargne-pas-les-ados,1830568.php 


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Patrick Rivière. Coordinateur antisuicide de la Charente et infirmier psy à l’hôpital Camille-Claudel.Patrick Rivière. Coordinateur antisuicide de la Charente et infirmier psy à l’hôpital Camille-Claudel. PHOTO/(Photo B. C.)







 

PHOTO/( Infographie CL)

Le suicide n'est pas une fatalité et il existe en Charente des solutions pour s'en sortir. Outre tous les systèmes traditionnels d'écoute (médecin de famille, psy...), le centre hospitalier Camille-Claudel de La Couronne propose divers outils de prévention du suicide.
Ils s'adressent tant aux ados et jeunes adultes qu'à leurs parents ou aux enseignants.
Animés par des professionnels de la santé, ils consistent, pour les premiers concernés, en des groupes de parole sur les difficultés de l'adolescence. Les parents, eux, peuvent obtenir des conseils utiles pour accompagner leurs ados en souffrance tandis que les enseignants sont formés à repérer la souffrance psychique ou à gérer une crise. Et si malheureusement le drame survient, les proches peuvent entre autres compter sur l'association "Vivre son deuil en Poitou-Charentes" de Poitiers.
Contacts : 06 64 50 36 99 ou 05 45 67 59 32 (Camille-Claudel), 05 49 24 45 15 ("Vivre son deuil en Poitou-Charentes").

«Ces jeunes veulent juste tuer le mal-être qui est en eux»

Patrick Rivière est infirmier psychiatrique au centre hospitalier Camille-Claudel de La Couronne. Il est aussi le coordinateur antisuicide du département depuis dix ans et intervient, à ce titre, dans les collèges et lycées charentais. Après le drame mais surtout avant, pour l’éviter.
Mais qu’est-ce qui pousse ces si jeunes à passer à l’acte, surtout qu’après coup on a souvent tendance à dire «il avait pourtant tout pour être heureux»?

En apparence, oui, ces jeunes pouvaient être heureux. Mais leur intérieur était en grande souffrance. Le suicide est toujours une accumulation de choses, jamais un événement précis. Une rupture amoureuse? Une engueulade? Non, cela n’est que la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Un mal-être s’est développé, au fil des événements, et petit à petit, la personne s’est imaginée dans une impasse. Une fois toutes ses stratégies d’adaptation épuisées, elle a commencé à penser à passer à l’acte.
A lire en intégralité dans CL.
http://www.charentelibre.fr/2013/04/12/le-suicide-n-epargne-pas-les-ados,1830568.php



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Lycée Fermat. «Réfléchir aux classes prépa»

Publié le 16/04/2013 à 09:03 sur http://www.ladepeche.fr/article/2013/04/16/1606884-reflechir-aux-classes-prepa.html

Le professeur Jean-Philippe Raynaud, responsable du service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent au CHU de Toulouse, dirige depuis septembre 2011 le programme «pare-chocs» avec l'inspection d'académie de la Haute-Garonne pour «détecter» les lycéens en danger dans trois établissements (Saint-Sernin, Raymond-Naves et Colomiers).
Deux élèves d'un même établissement qui se suicident, c'est inquiétant ?
Ça mérite une attention particulière. Aussi bien envers les familles que les personnes du lycée. Il faut également surveiller l'attention médiatique qui pourrait avoir des effets délétères... Evoquer les moyens utilisés, ça peut être source d'inspiration pour les jeunes qui ont des idées de suicide.
Les jeunes sont-ils plus exposés ?
Statistiquement, on sait qu'il faut porter une attention particulière aux moins de 24 ans en raison de leur fragilité et de leur impulsivité : il est possible de plaisanter, de donner le change et, en même temps, de vivre des moments de solitude très aiguës. C'est l'impulsivité qui conduit au passage à l'acte. L'alcool, les drogues peuvent intervenir, ils sont des déshinibiteurs.
Doit-on surveiller les élèves des établissements à haut niveau d'exigence ?
Le suicide est une rencontre de facteurs. Chez quelqu'un de fragile, la perte de confiance née d'un facteur d'exigence peut jouer un rôle. Je suis convaincu qu'il y aurait une réflexion à mener sur les classes préparatoires comme c'est en train de se mettre en place au Canada. L'internat est aussi une situation compliquée parce qu'avec le déracinement, il est difficile de trouver un interlocuteur. La crise suicidaire est un processus, on peut peut-être le repérer avant le passage à l'acte.
Comment ?
A la Maison des adolescents, on apprend aux jeunes à repérer ces moments où, pour eux, tout devient négatif. Un jeune qui est en crise suicidaire a du mal à trouver des solutions, il dit que tout «lui prend la tête». Le risque c'est qu'il trouve avec le suicide une solution toute faite. On peut trouver de l'aide.
La Maison départementale des adolescents, 16 rue Riquet à Toulouse, est ouverte du mardi au vendredi de 13 h à 18 h. La présence ou l'accord des parents n'est pas nécessaire. Libre, gratuit et confidentiel.
Tel : 05 34 46 37 64



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Article : Depuis 20 ans une association haut-rhinoise s'engage pour lutter contre le suicide des jeunes
sur http://alsace.france3.fr/2013/04/13/depuis-20-ans-une-association-haut-rhinoise-s-engage-pour-lutter-contre-le-suicide-des-jeunes-234049.html 

Rémi Badoc est le fondateur de Sepia. Cette association mulhousienne vient en aide aux familles désemparées en proie à ce phénomène de société qui touche de plus en plus de jeunes.
  • Par Maxime Villirillo
  • Publié le 13/04/2013 | 15:38
Cette semaine, un jeune lycéen de la banlieue strasbourgeoise s'est donné la mort. Il avait 19 ans. Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-25 ans. Il concerne près de 2 décès sur 10 dans cette tranche d'âge.
Dans le haut-Rhin, il y a une association qui lutte pour enrayer ce triste phénomène de société : l'association Sepia pour Suicide-Ecoute-Prévention-Intervention auprès des adolescents. Cette association a 20 ans cette semaine et son directeur et fondateur Rémi Badoc explique pourquoi elle a un rôle fondamental à jouer.