vendredi 22 mars 2013

10 mesures pour améliorer la fiabilité des transports du quotidien en Ile-de-France

DOSSIER DE PRESSE : 10 mesures pour améliorer la fiabilité des transports du quotidien en Ile-de-France document du Ministère de l'écologie, du développement durable et de l’énergie, région IDF et le STIF
Jeudi 21 mars 2013


sur http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Dossier_de_presse_-_Plan_de_regularite_-_TER.pdf

Extraits :

Action 7 :
Améliorer le traitement des perturbations consécutives aux suicides
Le réseau est confronté à de nombreux suicides : plus de 450 par an. Ces évènements dramatiques ont des conséquences lourdes pour son exploitation. Dans certains cas extrêmes, comme celui du 8 février dernier dans la partie souterraine de la gare du Nord, plusieurs heures d’interruption du trafic peuvent en découler, impactant des centaines de trains et des centaines de milliers de voyageurs.Dans ces situations, il est particulièrement important qu’une action publique efficace permette de conjuguer le strict respect des procédures judiciaires et un retour le plus rapide possible à une exploitation normale.
Les services de l’Etat et les opérateurs conviennent d’améliorer l’intervention des acteurs et de mettre au point d’ici la fin du mois de juin de nouvelles modalités d’actions plus efficaces devant intervenir dans ces situations.

Présentation et contexte du communiqué de presse


10 mesures pour améliorer la fiabilité des transports du quotidien en Ile-de-France
21 mars 2013 - Transports


Les transports sont un pilier essentiel de la compétitivité de la région Ile-de-France et un facteur déterminant de la création d’emploi : leur bon fonctionnement est une préoccupation de premier ordre pour leurs voyageurs au quotidien autant qu’un enjeu essentiel pour le rayonnement de la région capitale.

Développé progressivement entre la fin des années 1960 et le début des années 2000, le RER est le cœur de ce réseau : il accueille plus de 3 millions de voyageurs par jour, soit environ 80 % du total du réseau ferroviaire régional. Sa fréquentation, à l'image de celle de l'ensemble des transports collectifs, a fortement augmenté dans les dix dernières années.

Victime de son succès, le réseau ferroviaire régional est utilisé aux limites de sa capacité. Il souffre d'irrégularités : la plupart de ses lignes n'atteignent pas l'objectif de ponctualité contractuel défini par le STIF. Le réseau est devenu fragile et des incidents en cascade peuvent conduire à la paralysie d'une partie du réseau – tels que ceux intervenus la soirée du 7 novembre 2012 sur le réseau de la gare du Nord.

En février 2012, 49 % des Franciliens plaçaient l’amélioration de l’offre de transport en commun en tête des priorités pour rendre les déplacements plus fluides et améliorer la qualité de vie. Cette exigence légitime, ils l’expriment auprès de l’ensemble des acteurs de ce service public de transports.

Devant cette situation, l'État, la région, le STIF et les opérateurs ont déjà pris de nombreuses initiatives : commande du Francilien dès 2006, vaste plan de modernisation du matériel roulant - le matériel roulant est renouvelé (trains MI09 sur le RER A, trains Franciliens sur la ligne H du Transilien) ou rénové (sur les RER B, C et D), etc.

En 2008, pour agir également sur les infrastructures, la région Ile-de-France, les départements et le STIF se sont unis pour porter avec l’Etat un plan de mobilisation ambitieux de plusieurs milliards d’euros. Avec le Nouveau Grand Paris, le plan de mobilisation pour les transports et le métro du Grand Paris Express sont désormais les deux faces d’un seul et même projet : le Premier ministre l’a confirmé avec force le 6 mars dernier, annonçant notamment 2 milliards d’euros d’investissement Etat/ région pour les RER dans les cinq prochaines années.

Le Parlement s'est également saisi du sujet, et une commission d'enquête présidée par M. Daniel Goldberg a émis, dans son rapport du 7 mars 2012, une série de propositions pour améliorer la situation du RER.

Les défis à relever pour améliorer le fonctionnement d'un réseau aussi sollicité au quotidien, et aussi complexe, imposent d’amplifier les actions engagées. L’Etat, la région Ile-de-France et le STIF sont pleinement mobilisés autour de cet objectif. Les trois grandes entreprises publiques et leurs agents ont également un rôle fondamental à jouer pour y répondre. (...)


Télécharger le dossier de presse complet (PDF - 308 Ko)



Article sur le sujet :

Une tentative de suicide tous les 5 jours dans le métro

Si le nombre de suicides a diminué sur les lignes de RER gérées par la RATP, il a en revanche augmenté de 23% dans le métro l’an dernier.

Malgré l’amélioration des équipements dans les stations, 64 tentatives de suicides ont été enregistrées sur les lignes RATP (métro et RER A et B) l’année dernière. | (LP/Philippe Lenglin..)


A la RATP, on les qualifie pudiquement « d’accident de personnes » ou « d’accidents graves de voyageurs ». Véritable hantise des conducteurs de rame, les suicides ou les tentatives de suicide sur le réseau sont un sujet tabou à la Régie.

Les statistiques en ligne sur le net
Depuis quelques jours, le nombre de tentatives de suicides qui ont été recensées sur les lignes RATP (métro et RER A et B) entre 2005 et 2011 est pourtant disponible en quelques clics sur Internet.
La société Data Publica — spécialisée dans la vente de tableaux de bord aux entreprises — qui a eu accès à certaines données internes de la RATP les a mis gratuitement à la disposition du grand public… pour montrer son savoir-faire. Chacun peut le consulter sur le site Data-publica.com.
Le nombre « d’accidents » en baisse depuis 2005
Ce document, qui n’a pas été commenté par la RATP, fait cependant apparaître une baisse continue du phénomène des suicides sur le réseau. En 2011, comme l’année précédente, 71 tentatives de suicides (dont 23 décès) ont été recensées sur le réseau. Six ans plus tôt, en 2005, la RATP déplorait 185 tentatives.

64 faits recensés l’an dernier
Selon nos informations, cette diminution du nombre de suicides sur le réseau s’est poursuivie en 2012 avec « seulement » 64 tentatives enregistrées. Difficile pourtant de lier cette baisse à l’amélioration des équipements dans les stations (notamment à l’installation des portes palières qui ne s’ouvrent qu’à l’arrivée des rames sur l’ensemble de la ligne 1 automatisée en 2012 et dans certaines stations du nord de la ligne 13). Si le nombre de suicides l’année dernière a en effet diminué de moitié sur les lignes de RER gérées par la RATP, il a en revanche augmenté de 23 % dans le métro.

La SNCF a déjà tiré le signal d’alarme
Cette hausse est malheureusement conforme à celle constatée sur le réseau SNCF francilien où plus de 400 suicides ont été dénombrés l’an dernier (+ 30% par rapport à 2011). Elle a récemment conduit Guillaume Pepy, le président de la SNCF, à demander par courrier aux ministères de l’Intérieur, de la Justice et des Transports, la mise en place d’une « procédure d’exception permettant de traiter en urgence les accidents de personne survenant aux heures de pointe ».
Mi-février, le suicide d’une femme dans un tunnel de la gare du Nord avait nécessité la neutralisation des voies pendant cinq heures. L’« accident de personne » avait entraîné des retards ou des suppressions pour 373 trains.