vendredi 1 février 2013

REFLEXION DEBAT ETHIQUE LA PREVENTION DU SUICIDE & FIN DE VIE

Formation de la prévention du risque suicidaire recommandée des soignants en soins palliatifs et unité de soins de longue durée dans la prise en charge des malades d'Alzheimer en fin de vie par Espace national de réflexion éthique sur la maladie d'Alzheimer (EREMA) dans leur Contribution à la Mission présidentielle de réflexion sur la fin de vie


Extraits du rapport

P 21 "Véronique LEFEBVRE DES NOËTTES
La fin de vie questionne nos valeurs universelles. Il arrive très souvent que des paroles extraordinaires s’expriment, à la fin, de la bouche de personnes qui n’ont pas parlé durant des années. En fin de vie, nous devons accorder la plus grande attention aux paramètres psychologiques, notamment à la dépression et l’expression d’une envie de mourir d’en finir, de se suicider ; savoir repérer ces moments, les diagnostiquer, les prendre en charge avec un traitement notamment d’antidépresseur en IV nous rappelle que si un patient réclame à mourir à un temps T, à un temps T+1 (traité de sa dépression) il s’accrochera à la vie. Un travail de formation de la prévention du risque suicidaire est nécessaire auprès des équipes soignantes car, ce qu’un patient refuse à un moment, peut tout à fait être accepté ultérieurement."


P 49 "Celles et ceux qui viennent d’entendre le diagnostic de la maladie d’Alzheimer ne veulent pas parler de leur finitude. Les seules paroles qui sont prononcées le sont de la part de personnes qui font état d’une volonté de suicide en raison des implications de la maladie. Sinon, on reste dans le tabou."

P 91 "Demande de mort
En fin de vie, les professionnels doivent accorder la plus grande attention aux paramètres psychologiques, notamment à la dépression et l’expression d’une envie de mourir d’en finir, de se suicider ; Un travail de formation de la prévention du risque suicidaire est nécessaire auprès des équipes soignantes car, ce qu’un patient refuse à un moment, peut tout à fait être accepté ultérieurement une fois la phase dépressive atténuée. De la même manière, il est fréquemment observé que lorsque la douleur physique et la souffrance morale sont soulagées, la demande évolue. L’argumentation d’une demande de mort anticipée ne semble presque jamais relever de la douleur, mais de questions de dignité ou du non sens. Il est par conséquent capital de prêter la plus grande attention à la souffrance sociale et
psychologique des familles et des soignants dans ces situations."

Retrouvez egalement dans le rapport l'etude : Ferrand E, et al. Évolution des demandes de mort anticipées exprimées auprès des équipes de soins palliatifs en France. L’enquête multicentrique DemandE. Médecine palliative — Soins de support — Accompagnement — Éthique (2012), doi:10.1016/j.medpal.2011.12.005

Avec un tableau reprenant les données de  "la description des principales caractéristiques du patient concerné par la DeMA, ses antécédents de dépression ou de tentative de suicide, sa pathologie évolutive, son contexte médical, psychique et social lors de la DeMA, la prise en charge antérieure à la demande par une équipe de soins palliatifs ;

Lien Rapport : Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées – Approches de la fin de vie Contribution à la Mission présidentielle de réflexion sur la fin de vie - Synthèse de workshop
23 octobre 2012, Hôpital Bretonneau (AP-HP) - ©EREMA Décembre 2012
http://www.espace-ethique-alzheimer.org/bibliotheque_rte/pdf/dossiersthematiques/Rapport_EREMA_Fin_de_vie.pdf

EREMA : http://www.espace-ethique-alzheimer.org


Le rapport Penser solidairement la fin de vie - COMMISSION DE REFLEXION SUR LA FIN DE VIE EN FRANCE Decembre 2012 Président de la commission Didier Sicard
http://www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport-de-la-commission-de-reflexion-sur-la-fin-de-vie-en-France.pdf