jeudi 4 octobre 2012

REVUE DE PRESSE Dépression et suicide : « Ne pas hésiter à en parler »

Dépression et suicide : « Ne pas hésiter à en parler » Publié le 24/09/2012 Par Jean-Pierre Deroudille sur  http://www.sudouest.fr/2012/09/24/ne-pas-hesiter-a-parler-du-suicide-829496-653.php


Pour le psychiatre palois Philippe Guillaumot, la prévention est possible.

Philippe Guillaumot, psychiatre et gérontologue au centre hospitalier de Pau. (photo Luke laissac/« so »)

« Sud Ouest ». Le suicide touche-t-il différemment les personnes âgées et les jeunes ?

Philippe Guillaumot. Les suicides se terminent par le décès quatre fois plus souvent chez elles que chez les jeunes de 20 ans. Un tiers des suicidés ont plus de 60 ans, et les hommes de plus de 85 ans se suicident quatre fois plus que la moyenne. Quel que soit l'âge, 80 % de ces suicides sont liés à un état dépressif.


Les techniques employées sont- elles plus radicales chez eux ?


Quand on se jette du quatrième étage, quand on se met devant une arme à feu, quand on se pend, il est clair que le résultat est beaucoup plus sûr…

Se suicide-t-on davantage en institution ou quand on est à domicile ?

Les statistiques montrent qu'il est plus facile de préparer un suicide quand on est loin du regard des autres, et de s'isoler quand on vit chez soi. Mais il faut savoir qu'on peut aussi passer inaperçu dans une institution.

La solitude y est peut-être moins pesante ?

Il y a toutes sortes de moments quand on vit dans une institution. Une étude épidémiologique de 2004-2005 montrait que c'est le plus souvent dans les premiers mois de l'entrée en institution que le risque suicidaire était le plus fort, principalement chez les femmes. À l'inverse, pour le suicide des hommes à domicile, c'était plutôt quand ils y subissaient des ruptures relationnelles fortes comme un veuvage ou la perte d'un enfant.

Quels sont les facteurs les plus forts qui conduisent les personnes âgées au suicide ?

Une maladie soudainement annoncée, une perspective d'entrer en institution non acceptée, le handicap, la douleur chronique, l'éloignement familial, un réseau social de proximité inexistant, la perte d'un animal de compagnie, des violences subies, l'abus d'alcool ou de médicaments, la précarité matérielle…

Dans votre expérience personnelle, qu'est-ce qui vous a le plus marqué ?


Parfois, un patient diagnostiqué comme ayant une dépression très sévère et étroitement surveillé arrive tout de même à se supprimer en trouvant des moyens inimaginables.

J'ai le souvenir d'une vieille dame dont le traitement avec des antidépresseurs venait de commencer et avec laquelle on avait pris toutes sortes de précautions. Elle a réussi à se pendre avec son soutien-gorge. C'était une situation extrême qui était très difficile.

Les gens qui vivent chez eux ont rarement des diagnostics de dépression ?

C'est le gros problème, ils ne veulent surtout pas voir un psychiatre. Ce que veut faire Michèle Delaunay, c'est sensibiliser tous les acteurs de l'aide et du soin non psychiatriques à la notion de risque suicidaire, de facteur dépressif.

Comment peut-on alors prévenir les suicides ?

L'optique de santé publique, c'est de sensibiliser tous les personnels qui côtoient ces personnes âgées à risques. Aidons-les à leur prêter attention. Là où il y a un hiatus, c'est quand on a repéré une situation de ce genre : qui fait quoi ? Le patient peut résister à recevoir de l'aide, il peut ne pas se reconnaître malade. Il faut garder à l'esprit qu'on se suicide pour arrêter de souffrir, il faut qu'il y ait alors un interlocuteur avec lequel il soit en relation de confiance. Mais il ne faut pas hésiter à mettre les cartes sur la table et parler de l'acte suicidaire. C'est une des difficultés pour les intervenants non psychiatriques.

L'entourage de ces personnes âgées est-il capable de franchir le pas ?
Même s'ils n'ont pas fait d'études de psychiatrie ou de médecine, ils peuvent être capables de sentir la grande tristesse, les changements. C'est là que le travail de réseau peut s'exercer pour avertir le médecin traitant, l'infirmière libérale, l'assistante sociale afin que quelqu'un, à un moment donné, s'engage à explorer ce vécu. Le plan suicide 2011-2015 a cherché à cibler des catégories de personnes particulièrement exposées, parmi lesquelles il y a justement les personnes âgées.


Michèle Delaunay s'engage

Michèle Delaunay, ministre déléguée en charge des Personnes âgées, s'est associée lundi dernier à la Journée mondiale de prévention du suicide en annonçant à cette occasion un premier volet de mesures contre le suicide des seniors.


Elle a demandé notamment que les établissements médico-sociaux incluent dans leur programme de travail des éléments de sensibilisation aux risques suicidaires.

Par ailleurs, comme 70 % des suicides des personnes âgées ont lieu à leur domicile, elle a demandé que le programme « Mobiqual », diffusé aux Ehpad, soit désormais diffusé auprès des professionnels intervenant à domicile (services de soins ou d'aide à domicile). Le programme, à l'aide de fiches pratiques, permet de mieux diagnostiquer et prendre en charge la dépression des personnes âgées. Sa distribution sera effective d'ici à la fin de l'année. Il a été conçu par la Société de gérontologie et de gériatrie.



A lire aussi le dossier sur le sujet http://www.soinschezsoi.be/jsp/docdsp.jsp?id=103&origin=Soinschezsoi (Belgique)

Le suicide de la personne âgée


Introduction

Parmi tous les actes humains, l'acte de se donner la mort reste l'acte le plus dramatique, puisqu'il met un terme à la vie. Se suicider, c'est à un moment précis choisir sa mort, sa propre « mise à mort ». Chaque année en Belgique, plus de 2000 personnes se donnent la mort, soit en moyenne 6 personnes par jour. Parmi eux, ce sont les seniors de plus de 70 ans qui sont les plus touchés. Les personnes qui se suicident le plus en Belgique ne sont donc pas les jeunes comme on aurait tendance à le croire. Si le taux de tentatives de suicide chez les jeunes est important, c’est chez les personnes âgées que l’on retrouve le plus haut taux de suicides.

Toutes les classes sociales de la population sont concernées, mais des différences importantes existent au niveau des classes d’âge et de la répartition des sexes. En effet, selon les chiffres de mortalité, les hommes se suicident en moyenne trois fois plus que les femmes. Le risque suicidaire augmente avec l’âge.

Un problème de santé publique


Le suicide est une problématique complexe qu’il convient d’appréhender dans ses multiples dimensions, individuelles et psychologiques, mais aussi collectives et sociales, voire sociétales.

Le suicide de la personne âgée est un réel problème de santé publique ; il est en hausse dans une indifférence quasi générale. A l'inverse du suicide de l'adolescent, le suicide de la personne âgée provoque peu d'émoi médiatique ; c’est un problème méconnu, sous-évalué et banalisé, mais pourtant bien réel… Chez les personnes âgées, les conduites suicidaires aboutissent presque toujours au décès. Il n’est plus question ici d’envoyer « un signal de détresse », mais bien « d’en finir ».

La souffrance de la personne âgée


Ces personnes n’ont pas forcément d’antécédents psychiatriques ou de handicaps physiques majeurs. Mais en traversant les étapes de la vie, l’envie d’en finir peut être là et prendre le dessus sur l’envie de poursuivre la route. Il n’y a pas de grande ou de petite souffrance. Ce qu’il y a avant tout, c’est une personne qui souffre. Le mal-être des personnes ne perd pas en intensité à mesure qu’elles avancent en âge. Sur le plan psychologique et intellectuel, on ne change pas en vieillissant ; nous gardons les mêmes envies, les mêmes désirs que lorsqu’on était jeune. Ce qui change c’est l’énergie, la force qu’on a en soi pour réaliser des projets, pour entreprendre ou chercher les satisfactions.

Chez la personne âgée, il existe un certain nombre de facteurs de risque pouvant mener à des idées suicidaires bien identifiables. Nombreuses sont celles qui communiquent à leurs proches, à leur médecin traitant, leurs « idées noires », leur désir de mourir, face aux pertes que la vie ne manque pas de leur imposer et face aux changements qu’elles subissent. La solitude, la perte de la vie professionnelle, la perte des rôles, la perte de leur image, de leur capacité à voir, entendre, comprendre, se déplacer... Leur conjoint, leurs ami(e)s s’en sont allés, leur environnement social s’appauvrit. Un placement en institution constitue également un événement stressant, qui avec l’âge, devient de plus en plus difficile à surmonter.

Tout cela entraine une perte de l’estime de soi et renforce les blessures narcissiques. Comment garder de l’amour pour soi, quand tout, autour de soi, nous renvoie une image de perte, de diminution, d’inutilité ? Comment se dire qu’on peut être aimé alors qu’on ne se sent pas « aimable » ?

Des moments de bonheur et de joie viennent heureusement contrebalancer ces moments difficiles, ce qui permet à tout un chacun de garder une sorte d’équilibre psychique. Mais chez certaines personnes, la souffrance ressentie face aux aléas de la vie sera la plus forte, et c’est chez elles que la tentation du suicide peut prendre corps.

« Pour moi, il est devenu plus difficile de vivre que de mourir… »
« Ma vie n’a plus de sens… »
« Je voudrais m’endormir pour toujours. »
«  A quoi bon vivre encore, je ne suis plus bonne à rien, je ne sais plus recevoir mes enfants, ils sont gentils mais je ne leur suis plus utile, je suis trop vieille pour m’occuper de leurs familles… »
« Mes amies sont mortes, je n’en peux plus, je voudrais mourir… »

Perte du conjoint
Deuils divers et multiples
Perte d’autonomie
Baisse des facultés psychologiques et/ou intellectuelles
Placement en institution

Crise du vieillissement et crise suicidaire


Il convient de distinguer de quelle crise il s’agit, lorsque des « signaux d’alerte » ou des comportements différents surviennent. La crise du vieillissement, comme la crise d'adolescence, est une étape développementale nécessaire, un passage obligé lorsqu'il faut bien renoncer à l'illusion d'immortalité pour enfin intégrer son devenir mortel. Mais cette crise connaît ses échecs. C'est alors que la crise suicidaire peut s'enclencher.

Il faut alors prendre en compte plusieurs facteurs :
  • La perte de l'estime de soi (voir plus haut) : je ne vaux plus rien, j'embarrasse ;
  • Le sentiment d'impuissance et d'incapacité : je ne peux plus y arriver ;
  • Le désinvestissement de la réalité (parfois jusqu'à la confusion) et de la relation à autrui (repli sur soi) ;
  • L’intensité de l'angoisse qui facilite le passage à l'acte ;
  • L’inhibition, qui peut protéger d'un passage à l'acte.

A ce stade, trois risques évolutifs existent :
  • La régression, moindre mal si bien accompagnée ;
  • La détérioration, pour certains, véritables suicides de l'esprit ;
  • La dépression, porteuse par elle-même d'un réel potentiel suicidaire.

La dépression de la personne âgée reste un ennemi acharné du bien-être des aînés et de leur qualité de vie. Parce qu'elle est souvent sous-diagnostiquée, sous-estimée et sous-traitée, les patients et leurs proches peuvent ne pas être conscients de la présence d'une dépression. Les symptômes sont souvent regardés comme des stigmates normaux de l'avancée en âge et l'anticipation au troisième et quatrième âge s'oriente encore trop souvent vers des actes désespérés, ce dont témoigne largement la trop grande fréquence du suicide des hommes âgés.

Noëlle Châtelet écrit à propos du suicide de sa mère (in La dernière leçon, Seuil,
2004) : « Mais oui, tu la comprenais, la vieille dame qui s’était jetée par la fenêtre pour avoir raté sa blanquette d’agneau ! Mais oui, il pouvait tuer, le sentiment atroce de l’impuissance liée à la vieillesse ! Donner l’envie de s’arrêter là, de ne pas s’infliger et infliger aux proches, l’image humiliante de sa propre incapacité ».

Chez la personne âgée, cette dépression peut s'exprimer de manière trompeuse. Il peut s’agir de simples troubles du sommeil, d’agitation anxieuse, d’un état confus ou délirant, de plainte hypocondriaque, de projection agressive, de pseudo-démence ou encore d’un syndrome de glissement.

Le syndrome de glissement est une forme grave de dépression. Spécifique du grand âge, le syndrome de glissement désigne la modification du comportement de certaines personnes âgées. Ce changement se caractérise par une détérioration globale des fonctions intellectuelles, un désintérêt pour toutes choses, un refus de se mouvoir et de s'alimenter, une opposition aux soins, un désir de mourir. Le plus souvent, cette pathologie est consécutive à une maladie aigue, un traumatisme, une infection, une fracture, une intervention chirurgicale, un choc psychique comme le décès d’un proche, une hospitalisation…

Le syndrome de glissement évolue vers la mort en quelques jours, un mois maximum en l'absence de prise en charge thérapeutique adaptée. Il peut s'agir d'une véritable tentative de suicide.

La guérison est possible et se caractérise par la reprise spontanée de l’alimentation et de la boisson et par la reprise progressive d’une communication avec l’entourage et les soignants.


Les signes précurseurs


L’entourage, la famille, les prestataires de soins, peuvent remarquer certains changements dans les comportements ou à travers les paroles de la personne âgée. Lorsque celle-ci ne tient plus compte de son hygiène physique, néglige son aspect vestimentaire, ne s’intéresse plus à ses plats préférés, n’a plus d’appétit ou ne mange plus, se désintéresse de ses enfants et petits-enfants, consulte un médecin sans raison apparente, abandonne des activités simples comme regarder la télévision, ne s’occupe plus de son animal ou le confie à quelqu’un d’autre, s’isole, devient mutique, semble triste ou déprimée, s’exprime de moins en moins, fait des allusions codées du type : avoir le sentiment de ne servir à rien ou d’être un poids pour autrui, ou plus clairement dit qu’elle a envie de partir ou d’en finir…..

La personne peut également évoquer un « départ » ou sa volonté de « rejoindre des êtres disparus » ; elle fait don d’objets qui ont une valeur affective, elle met en ordre ses affaires personnelles, prend des dispositions testamentaires, prend contact avec ses proches pour les « remercier » ou leur dire « au revoir »…
Parfois, on observe un apaisement ou un soulagement soudain sans raisons apparentes : cette amélioration inattendue peut être provoquée par la décision de passer à l’acte et par la perspective de mettre ainsi un terme à ses souffrances !

Le passage à l'acte

  
La détermination à mourir chez la personne âgée se manifeste par le fait qu'elle ne va pas multiplier les moyens pour ne pas, au dernier moment, parer à un sursaut de vie, à un réflexe de défense contre la mort. Elle ne s'assure pas car elle est sûre d'elle. Peu de personnes âgées ratent leur acte…
Cette détermination à mourir explique que la personne âgée utilise des moyens simples pour en finir. Les hommes privilégient des méthodes plus violentes comme l’usage d’une arme à feu ou la pendaison, tandis que les femmes utilisent davantage l’absorption de substances toxiques.

Témoignage

René, 74 ans, pensionné
« Pendant ma dépression, j'en étais venu à penser à la mort. Je me disais que tout serait plus simple si je n'existais plus. J'avais l'impression que je ressentirais toujours la même souffrance, qu'il n'y avait aucune solution pour moi, que j'allais devenir un poids pour mon entourage...
Je n'en parlais à personne, à la fois parce que j'avais honte de ces pensées, et parce que je ne voulais pas affoler mes proches; mais aussi parce que je voulais garder ma liberté de décider. Je ne voulais pas qu'on m'influence, et j'étais sûr que mes raisons de vouloir mourir étaient bonnes.
Puis, mon médecin généraliste, qui devait se douter de quelque chose, m'a tendu la perche, et je lui ai parlé de mes idées suicidaires. Cela m'a beaucoup soulagé de pouvoir me confier à quelqu'un. Et surtout, il a su trouver les mots justes pour me dissuader de faire une bêtise. Peu de temps après, le traitement commençait à faire effet, et ces idées ont complètement disparu. Cela aurait vraiment été absurde que je me suicide.
Mais sur le moment, j'étais persuadé que c'était la seule solution... » 

Comment réagir ?


Toutes les recommandations dans ce domaine sont unanimes : les idées de suicide peuvent et doivent être abordées par les proches, les professionnels et, de façon générale, par tous ceux qui se font du souci pour la personne. Cette prise en considération passe par l’écoute de la personne. Accepter de prononcer le mot « suicide » signifie qu’on peut entendre la personne et qu’on accepte sa souffrance. Souvent, on craint de parler avec une personne de ses idées de suicide, par peur d’ « encourager » celle-ci et de conduire à un geste suicidaire. Or, c’est le contraire qui se passe. La personne peut justement se sentir soulagée que quelqu’un d’autre comprenne vraiment ce qu’elle endure et soit un témoin de sa souffrance. Parler avec elle, être à l’écoute sont donc les premières étapes pour briser son isolement et lui donner l’opportunité de s’exprimer, pour qu’elle demeure ce qu’elle est : une personne qui pense et communique, habitée par les expériences de toute une vie.

Etre à l’écoute permet également d’évaluer l’imminence du risque : est-ce que l’idée du suicide est une pensée passagère ? un fantasme ? un désir ?

Ensuite, il est conseillé d’encourager la personne à prendre contact avec un aidant spécialisé (médecin, psychologue…) ; de chercher soi-même, comme aidant, comme écoutant, du soutien dans ou hors institution.

Il est par contre déconseillé de juger, de tenir un discours moralisateur ; de banaliser ou de dramatiser les confidences reçues ; de pousser la personne à vivre pour ses proches ; de donner des recettes de bonheur ; de s’engager au-delà de ses responsabilités ; de se laisser enfermer dans le secret ; de porter seul(e) la responsabilité de l’accompagnement. 
 

En guise de conclusion


Sujet tabou pour les uns, déni de la chose pour les autres, simple symptôme d’un mal plus profond ou choix éthique et philosophique … le suicide est à la fois total, global et singulier. Total car il nous renvoie à la question universelle de la vie et de la mort, mais aussi de la souffrance, global car c’est le fondement même de la société qui est mis en cause, singulier car c’est bien de notre propre mort qu’il s’agit.

Sources :
- Brochure ‘Le suicide des personnes âgées’, Centre de Prévention du Suicide – 2008
- La tentation d’en finir des personnes âgées, Actes de la Conférence du 10/9/2008 organisée par le Centre de Prévention du Suicide, en collaboration avec Infor-Homes Bruxelles.
- Site internet du CEFEM (Centre de Formation à l’Ecoute du Malade) http://www.cefem.be/

Pistes de lecture


La dernière leçon (roman)
Par Nicole Chatelet – Seuil, 2004

Noëlle Châtelet aborde ici le douloureux sujet de la fin de vie : la mort volontaire de sa propre mère qui lui inspire ce récit initiatique d'une beauté puissante et lumineuse. Prix Renaudot des Lycéens, 2004.
Une femme âgée, qui n'est cependant ni malade ni réellement diminuée, décide de mettre un terme à ses jours et demande à ses enfants de la soutenir dans ce geste, de lui en donner le courage. Quelque temps plus tard, la fille fait le récit de cette « mort choisie », et, d'une certaine façon, entreprend de briser un tabou, d'apprivoiser une peur.

Après le suicide d’un proche
Par Christophe Fauré – Albin Michel, 2007

Une personne que vous aimiez s'est donnée la mort et depuis c'est le chaos. Face au vide, à la détresse, à l'impuissance, où trouver la force de continuer à avancer - et d'abord de survivre au suicide de son compagnon, de son parent, de son enfant? L’auteur aborde tous les aspects de cette souffrance pas comme les autres : le gouffre de la culpabilité, la colère, le vécu dépressif et le désespoir, les difficultés dans la relation avec autrui, l'extrême solitude, le désarroi des proches.

Idées noires et tentatives de suicide
Par Emmanuel Granier – Odile Jacob, 2006

Le désir de mort ou la tentative de suicide d’un proche est souvent une expérience extrêmement douloureuse. L’incompréhension se double alors d’un sentiment d’impuissance et de désarroi. Psychiatre en unité d’urgence, Emmanuel Granier  s’appuie sur ses nombreuses années de pratique au contact des personnes suicidaires. Il apporte dans cet ouvrage des réponses concrètes sur l’attitude à adopter et les actions à entreprendre.


Prévention du suicide
Par Jean-Jacques Chavagnat – John Libbey Eurotext ed., 2006
Des moments de mal-être peuvent être ressentis tout au long de l'existence, en particulier à l'adolescence ou lors du vieillissement. Cet ouvrage, écrit par des psychiatres français, belges, suisses et québécois, rend compte de l'évolution des idées sur le suicide et de l'état actuel des recherches.

Comprendre le suicide
Par Brian L. Mishara et Michel Tousignant – Presses de l’université de Montréal, 2004
Comprendre le suicide pour mieux le prévenir, c'est aussi un des enjeux soulevés par les auteurs, qui préconisent une vraie concertation entre les chercheurs, les intervenants et les familles. Finalement, c'est à notre responsabilité collective face à la souffrance que les deux spécialistes font appel devant une question dont l'enjeu éthique reste entier.


Contacts

* Centre de Prévention du Suicide
Place du Châtelain 46 – 1050 Bruxelles
02 650 08 69
cps@preventionsuicide.be
http://www.preventionsuicide.be/

* La Senior-Médiation
Boulevard Anspach 59 – 1000 Bruxelles
02 219 56 88
inforhomes@misc.irisnet.be

* SEPAM
Boulevard Anspach 59 – 1000 Bruxelles
02 223 13 43
sepam@inforhomes-asbl.be