mardi 21 août 2012

SELECTION ETUDE DE L'INSTITUT AUSTRALIEN DE RECHERCHE EN PREVENTION DU SUICIDE

La connectivité de famille modère l'association de vivre seule et les  idéations suicidaires dans un échantillon clinique d'adultes de 50 ans et plus.
Purcell B, Heisel MJ, Speice J, Franus N, Conwell Y, Duberstein PR (Canada)
American Journal of Geriatric Psychiatry.  August 2012; 20(8):717-723


Selection article de l'Australian institut for suicide research and prevention - aout 2012 

Objectif: Déterminer si vivre seul est sensiblement associé à l'expression des idées suicidaires parmi les patients souffrants de troubles de l'humeur et de santé mentale et si le degré des relations familiales modère l'association entre vivre seul et l'expression d'idées suicidaires.


Cadre: les patients hospitalisés et les services ambulatoires de santé mentale à Rochester, New York. 


Participants: Un total de 130 patients hospitalisés et en ambulatoire pour troubles d'humeurs de 50 ans et plus. 

Résultats: Les patients qui ont signalés une connectivité de famille plus forte sont considérablement moins susceptibles de déclarer des idées suicidaires, cet effet protecteur était plus fort pour les personnes vivant avec d'autres. Un effet principal significatif des liens familiaux sur l'idéation suicidaire suggère que la présence d'un lien plus fort aux membres de la famille diminue la probabilité de déclarer des idées suicidaires



Extrait commentaires AISRAP:



Principaux résultats: Les adultes d'une cinquantaine d'années et plus ont des taux plus élevés de suicide que la population générale dans de nombreux pays. Compte tenu de la nature du vieillissement de la population dans les pays occidentaux, il y a un besoin croissant de se concentrer sur les préoccupations de santé générale et mentale des personnes âgées, y compris les efforts de prévention du suicide. Cependant la majorité des recherches antérieures sur le suicide chez les adultes d'âge moyen et plus âgés ont porté sur des facteurs de risque plutôt que de protection. Bien que vivre seul est généralement considéré comme un facteur de risque pour le suicide, une relation étroite avec la famille et les amis peut fonctionner comme un facteur de protection. 
 Étant donné que la recherche a prouvé que l'appui social peut diminuer le risque de suicide et que l'appui social est un facteur potentiellement modifiable, cette étude examine si c'est la qualité de telles relations qui protège contre le risque de suicide. Une connectivité plus élevée de famille et un appui social reçu étaient tous deux indépendamment liés à une incidence plus limitée sur l'idéation suicidaire dans l'étude canadienne. C'est-à-dire, l'expérience subjective de l'appui peut agir en tant que facteur protecteur, indépendamment des conditions de vie réelles. Néanmoins, si vivre avec les autres et avoir des liens familiaux plus forts a une prédiction d'idées suicidaires plus faibles, l'effet protecteur des liens familiaux est plus élevé chez ceux qui vivaient avec d'autres personnes. 

Conséquences: 
Tandis que conditions de vie des personnes âgées peuvent souvent être une préoccupation majeure des  travailleurs sociaux et des professionnels de la santé, les résultats de cette étude impliquent qu'il est importante d'étudier la qualité aussi bien que la nature des réseaux sociaux. C'est-à-dire, la connectivité perçue avec des membres de la famille et autres significatifs peut diminuer des sentiments de l'isolement ou de souffrance, chacun des deux théorisés comme facteurs de risque pour le suicide. Le Social et les initiatives de santé pour des adultes plus âgés ne devraient pas simplement se concentrer ainsi sur favoriser des dispositions à vivre avec d'autres, mais également sur l'amélioration de la qualité des relations avec la famille et les amis. De plus, une étude australienne précédente a montré un modèle semblable parmi des personnes retraitées et a indiqué que des interventions devraient être développées pour augmenter le sentiment d'appartenance dans la communauté parmi les adultes vieillissants.
 En outre, l'étude doit être répétée et prolongée dans une étude prospective afin d'enquêter sur les façons dont ces facteurs de protection se comportent au cours du temps. En outre, avec une mesure plus fine de l'idéation suicidaire, il serait possible de saisir le degré des idées suicidaires qui est atténué ou exacerbé par différents arrangements sociaux.

Note
1. McLaren S, Gomez R, Bailey M, Van Der Horst RK (2007). The association of depression and sense of belonging with suicidal ideation among older adults: Applicability of resiliency models. Suicide and Life-Threatening Behavior 37, 89-102. (L'association de la dépression et sentiment d'appartenance à l'idéation suicidaire chez les personnes âgées: Applicabilité des modèles de résilience. Suicide et comportement de mise en danger)


TEXTE ORIGINAL
Family connectedness moderates the association between living alone and suicide ideation in a clinical sample of adults 50 years and older
Purcell B, Heisel MJ, Speice J, Franus N, Conwell Y, Duberstein PR (Canada)
American Journal of Geriatric Psychiatry.  August 2012; 20(8):717-723

Objective: To investigate whether living alone is significantly associated with expression of suicide ideation among mood-disordered mental health patients and whether degree of family connectedness moderates the association between living alone and expression of suicide ideation.
Design: Cross-sectional survey design.
Setting: Inpatient and outpatient mental health services in Rochester, New York.
Participants: A total of 130-mood-disordered inpatients and outpatients 50 years and older.
Measurements: Patients completed a demographics form, an interviewer-rated measure of current suicide ideation (Scale for Suicide Ideation), and a self-report measure of family connectedness derived from the Reasons for Living Scale-Older Adult version.
Results: Patients who reported greater family connectedness were significantly less likely to report suicide ideation; this protective effect was strongest for those living with others (Wald ? = 3.987, p = 0.046, OR = 0.905; 95% CI = 0.821-0.998). A significant main effect of family connectedness on suicide ideation suggested that having a stronger connection to family members decreased the likelihood of reporting suicide ideation (Wald ? = 9.730, p = 0.002, OR = 0.852; 95% CI = 0.771-0.942).
Conclusions: These results suggest potential value in assessing the quality of interpersonal relationships when conducting a suicide risk assessment among depressed middle-aged and older adults.
AISRAP Comments:
Main findings: Middle-aged and older adults have higher rates of suicide than the general population in many countries. Given the ageing nature of the population in Western countries, there is a growing need to focus on the general and mental health concerns of older adults, including suicide prevention efforts. The majority of previous research on suicide among middle-aged and older adults has focused on risk rather than protective factors, however. While living alone is commonly considered to be a risk factor for suicide, having a close relationship with family and friends may well function as a protective factor. Given that research has shown that social support can decrease suicide risk and that social support is a potentially modifiable factor, this study investigates the whether it is the quality of such relationships that protects against suicide risk. Higher family connectedness and perceived social support were both independently associated with lower incidence of suicidal ideation in the current Canadian study. That is, the subjective experience of support may act as a protective factor, irrespective of actual living arrangements. Nevertheless, living with others and higher family connectedness together predicted lower suicidal ideation, with the protective effect of family connectedness being greatest among those who lived with others. While previous studies have been inconsistent in their findings regarding the suicide risk among older adults in relation to living arrangements, this study demonstrated that this may be due to their failure to investigate the quality of relationships within those arrangements. However, the inclusion of only clinical participants and the cross-sectional study design are the main limitations of the study.
Implications: While living arrangements of older adults may often be a principal concern of social workers and health professionals, the results of this study imply that is important to investigate the quality as well as the nature of social networks. That is, perceived connectedness with family members and significant others can decrease feelings of isolation or burdensomeness, both theorised as risk factors for suicide. Social and health initiatives for older adults should thus not simply focus on promoting living arrangements with others, but also on improving the quality of the relationship with family and friends. Further, a previous Australian study showed a similar pattern among retired people and indicated that interventions should be developed to enhance the sense of belonging in the community among aging adults1.
Further, the study should be repeated and extended into a prospective study in order to investigate the ways in which these protective factors behave over time. Additionally, with a more finely tuned measure of suicidal ideation, it would be possible to capture the degree to which suicidal ideation is attenuated or exacerbated through different social arrangements.
Endnote
1. McLaren S, Gomez R, Bailey M, Van Der Horst RK (2007). The association of depression and sense of belonging with suicidal ideation among older adults: Applicability of resiliency models. Suicide and Life-Threatening Behavior 37, 89-102. 

source : Australian institut for suicide research and prevention