vendredi 31 août 2012

USA ACTU MEDICALE MISE A JOUR DES INDICATIONS DES RISQUES DE SUICIDE DANS LES ESSAIS CLINIQUES

US FDA ( Food and Drug Administration) mise à jour des indications sur le risque de suicide dans les essais cliniques - Aout 2012

Guidance for Industry Suicidal Ideation and Behavior: Prospective Assessment of Occurrence in Clinical Trials DRAFT  U.S. Department of Health and Human Services  Food and Drug Administration
Center for Drug Evaluation and Research (CDER) August 2012 Clinical/Medical
Revision 1
http://www.fda.gov/downloads/Drugs/.../Guidances/UCM225130.pdf

ROYAUME UNI ETUDE SUICIDE SOINS EN TOXICOMANIE

Suicide, risque d'overdose élevés quand les toxicomanes quittent l’hôpital. sur Medlineplus d'après un communiqué de Reuters santé mercredi 29 aout 2012

Résumé : D'après étude au royaume uni, les taux de suicides et de décès par overdose ont été plus de 10 fois plus élevé chez les utilisateurs de drogue sortis de l'hôpital depuis moins d'un mois que pour ceux sortis depuis plus d'un an.
«Comme la libération de prison, la sortie de l'hôpital marque le début d'une période bien définie de vulnérabilité accrue pour les patients en soin pour la toxicomanie», écrivent Elizabeth Merrall de l'Unité de biostatistique MRC à Cambridge et ses collègues dans leur rapport.
Leur étude, publiée dans la revue Addiction, est fondée sur les dossiers de près de 70.000 personnes en Ecosse traités pour un certain type de toxicomanie.
En reliant les registres nationaux avec des enregistrements de traitement, les chercheurs ont constaté que les décès par overdose et par suicides sont plus fréquents durant l'hospitalisation - probablement parce que de nombreux patients admis pour ces mêmes problèmes et dont la réanimation a échoué.
Mais même après la sortie les taux restent élevés. Dans les 28 premiers jours, il y avait 21 décès liés aux drogues pour 1000 personnes par an, comparativement à 4,2 pour 1000 habitants par an pour les plus d'un an . Le taux de surdosage a été encore plus faible chez les utilisateurs qui n'avaient jamais été hospitalisés.
Les suicides non liés à la consommation de drogues est passé de 3,9 pour 1.000 personnes par an pour ceux sortis dans les premiers mois à moins d'un pour 1000 habitants par an, pour les après un an.


Référence de l'étude citée"A record-linkage study of drug-related death and suicide after hospital discharge among drug-treatment clients in Scotland, 1996-2006 Elizabeth LC Merrall1,*, Sheila M. Bird1,2, Sharon J. Hutchinson2,3 / 1- MRC Biostatistics Unit, Cambridge 2 -Department of Mathematics & Statistics, Strathclyde University, Glasgow 3 Health Protection Scotland, Glasgow*
MRC Biostatistics Unit Robinson WayCambridge, CB2 0SR Email: Elizabeth.merrall@mrc-bsu.cam.ac.uk
lien


TEXTE ORIGINAL medline plus (Lien)

Suicide, OD risks high when addicts leave hospital

By Frederik Joelving - 29/08/2012

NEW YORK (Reuters Health) - Drug users just getting out of the hospital have another rough patch in store, according to a new UK report showing elevated death rates among freshly discharged patients.

Rates of suicides and overdose deaths were more than 10 times higher for drug users who had been out of the hospital for less than a month than for those who had been out for at least a year, researchers found.

"Like prison-release, hospital discharge marks the start of a well-defined period of heightened vulnerability for drug-treatment clients," Elizabeth Merrall of the MRC Biostatistics Unit in Cambridge and colleagues write in their report.

Their study, published in the journal Addiction, is based on records from nearly 70,000 people in Scotland who had been treated for some type of substance abuse.

By linking national registers with treatment registrations, the researchers found that overdose deaths and suicides were most common during hospital stays - likely because many patients were admitted for these very problems and resuscitation was unsuccessful.

But even after discharge the rates remained high. In the first 28 days, there were 21 drug-related deaths per 1,000 people per year, compared to 4.2 per 1,000 people a year or more later. The overdose rate was even lower among users who had never been hospitalized.

Suicides unrelated to drug use dropped from 3.9 per 1,000 people per year in the first month to less than one per 1,000 people per year after a year.

It's possible that drug users, particularly those dependent on heroin or prescription opioids, start binging after they get out of the hospital or lose some of their drug tolerance at the hospital, making it easier to overdose, said Dr. Patrick G. O'Connor.

"You do start to lose some tolerance right away," explained O'Connor, an addiction expert at Yale School of Medicine in New Haven, Connecticut, who was not involved in the research. "I think the loss of tolerance is a contributor, but there are probably other factors as well."

It could be, as suggested by the UK researchers, that "hospital contact may simply represent a desperate, sometimes final, call for help."

But a few days at the hospital are not going to fix a life that is threatening to collapse, O'Connor said, adding that many substance abusers may need housing, jobs and psychiatric help.

"For drug users who leave the hospital, we need to be able to provide instantaneous and tight linkages for these patients to at least three services: primary care services, social services and drug treatment services," he told Reuters Health.

While Scotland has a national overdose prevention program and universal healthcare, many people in the U.S. don't even have basic health insurance, "so the approach is even more important in our environment," O'Connor added.

REFERRALS UPON DISCHARGE?

It's estimated that some 3.7 million Americans have used heroin at some point in their lives and in 2008 alone, opioid pain relievers such as Vicodin were involved in 14,800 deaths.

The drug naloxone works as an antidote to heroin and other opioids and is available freely from more than 180 overdose prevention programs across the U.S., according to Eliza Wheeler of the Harm Reduction Coalition, a national drug user advocacy group.

But most hospitals are unlikely to refer drug users to such programs upon discharge, she told Reuters Health. A national overdose program locator can be found at http://hopeandrecovery.org/resources

"There has been some effort to implement those programs in a more clinical setting," Wheeler said, "but it has been a slow process."

SOURCE: http://bit.ly/OxHR8i Addiction, online August 24, 2012.
Reuters Health

ARTICLE PRESSE GRECE SUICIDE ET CRISE

GRÈCE : Le suicide comme façon de sortir de la crise - 23.08.2012 - courrierinternational.com

Alors qu'une partie de la droite allemande vitupère contre les Grecs, la population s'épuise en sacrifices colossaux. Ceux qui décident d'en finir sont de plus en plus nombreux, s'alarme la Süddeutsche Zeitung.
23.08.2012 | Alexandros Stefanidis | Süddeutsche Zeitung


Après l'annonce par l'Etat de la fermeture imminente de l'organisme public de logement où elle travaillait, une mère de famille de 47 ans avait menacé pendant plusieurs heures de sauter depuis le troisième étage du bâtiment, le 15 février à Athènes.
Après l'annonce par l'Etat de la fermeture imminente de l'organisme public de logement où elle travaillait, une mère de famille de 47 ans avait menacé pendant plusieurs heures de sauter depuis le troisième étage du bâtiment, le 15 février à Athènes.
Voilà plus de deux ans que les Grecs se battent pour sauver leur pays de la faillite. La plupart d'entre eux a renoncé à une bonne partie de ses salaires ou de ses traitements, a accepté des vagues de licenciements massifs et une augmentation considérable du prix des denrées alimentaires et du carburant. Les Grecs ont protesté contre l'introduction de nouveaux impôts - avant de se résigner à les accepter. Tout cela pour pouvoir rester dans la zone euro.

Il semble pourtant, d'après les dernières annonces, que leur combat ait été vain. En juillet, le taux de chômage frôlait les 24 %, et des milliers de personnes s'agglutinent dans les files d'attente des soupes populaires pour avoir un repas chaud. Incapables de nourrir leurs enfants, les parents les confient aux services d'urgence.

Sans salaires depuis des mois

Rien que cette année, plus de 300 000 Grecs ont renoncé à leur voiture parce qu'ils n'avaient plus les moyens de la garder. Selon les autorités du surveillance du marché du travail, près de 500 000 des deux millions d'employés en CDI dans des entreprises privées n'ont pas reçu de salaire depuis des mois. Certaines personnes ont reconnu à la télévision avoir volontairement contracté le VIH pour recevoir une aide de l'Etat. Ceux qui sont en bonne santé mais sans travail perçoivent environ 400 euros par mois, indépendamment de leurs revenus antérieurs, pendant un an. Puis plus rien.

La Grèce n'a plus d'aide à attendre de la part de l'Europe. Le ministre des Finances de Bavière, Markus Söder [CSU], a récemment déclaré que "la Grèce doit servir à montrer que la zone euro peut aussi montrer les dents. Les responsables des problèmes de la Grèce, ce sont les Grecs, et personne d'autre". Pour l'heure, la troïka (Fonds monétaire international, Union européenne et Banque centrale européenne) vérifie que le pays remplit les conditions nécessaires au déblocage des fonds consentis. Si sa conclusion est négative, les partenaires européens n'enverront pas d'aide à la Grèce, qui n'aura alors plus d'autre choix que de se déclarer en faillite, de sortir de la zone euro et de revenir à la drachme. De l'avis de nombreux spécialistes, cela pourrait être le début d'un effondrement complet.

Défendre sa dignité

Pendant que sa situation économique défraie la chronique, la Grèce enregistre la plus forte augmentation du nombre de suicides de son histoire : sur l'année 2008, près de 300 Grecs s'étaient donnés la mort, soit, d'après l'Organisation mondiale de la santé, le taux de suicide le plus faible d'Europe. Depuis le début de la crise, ce chiffre a plus que triplé. L'ONG Klimaka estime que plus de 2000 Grecs se sont suicidés depuis le début de l'année 2010. Fin juin, un employé de banque de 45 ans s'est jeté du haut de l'Acropole, faisant une chute de plus de cent mètres, sous les yeux de nombreux touristes. Début avril, le suicide d'un retraité de 77 ans sur la place Syntagma, devant le Parlement grec, a suscité une vague d'indignation dans tout le pays. Cet ancien pharmacien avait laissé une lettre expliquant qu'il ne voulait pas en être réduit à faire les poubelles pour se nourrir, qu'il avait encore sa dignité à défendre.

"Ce ne sont que deux cas qui ont fait parler d'eux, sur deux ou trois mille suicides, explique Aristidis Violatsis, psychologue de Klimaka. Et nous pensons que le chiffre officiel est encore bien en dessous de la réalité". Car, explique-t-il, le suicide reste un sujet largement tabou en Grèce. Religion d'Etat, l'Eglise orthodoxe est omniprésente et concerne 97% de la population. Les morts par suicide n'ayant généralement pas le droit à des funérailles chrétiennes, bon nombre de familles les font passer pour des morts accidentelles. Sur les plages aussi, des gens viennent mourir volontairement, ainsi que le reconnaît - officieusement - la police portuaire.

"Presque toutes les victimes se donnent en fait la mort à cause de graves difficultés financières, explique Ioannis Xousos, président du syndicat de l'EKAV (centre national pour le soins médicaux d'urgence) en Attique [région d'Athènes]. Ce sont souvent de petits entrepreneurs qui ont fait faillite ou des pères de famille qui ont pris un crédit immobilier avant la crise et ne peuvent plus le rembourser après avoir perdu leur emploi". En juin, l'EKAV a reçu plus de 350 appels d'urgence pour des tentatives de suicide. Les sauveteurs sont arrivés trop tard dans cinquante cas. - Lire en ligne sur http://www.courrierinternational.com/article/2012/08/23/le-suicide-comme-facon-de-sortir-de-la-crise

SUISSE VISUELS POUR LA JOURNEE MONDIALE

SUISSE Association STOP SUICIDE
http://www.stopsuicide.ch/site/docs

http://www.stopsuicide.ch/site/sites/default/files/docs/Affiche_Autruche_petite.jpg 

http://www.stopsuicide.ch/site/sites/default/files/docs/Affiche_Carpe_petite.jpg 

http://www.stopsuicide.ch/site/sites/default/files/docs/Affiche_Taureau_petite.jpg

jeudi 30 août 2012

REVUE DE PRESSE A ECOUTER Le suicide des personnes âgées est de plus en plus préoccupant

Dossier FRANCE INFO Le suicide des personnes âgées est de plus en plus préoccupant
le Mercredi 29 Août 2012 à 17:15








Il s'agit d'un problème de santé publique qui prend de l'importance. Le suicide des personnes âgées est en augmentation. En 2010, près d'un tiers des suicides concernait des personnes de plus de 65 ans.

Selon Jean-Jacques Chavagnat, psychiatre au centre hospitalier Henri Labori à Poitiers et président du groupement d'étude et de prévention du suicide, "ce phénomène n'est absolument pas nouveau. La statistique est maintenant très ancienne mais le projecteur était plutôt mis sur les plus jeunes et on oubliait que les personnes âgées mouraient le plus, et en particulier les hommes".
Il explique ce phénomène par le "sentiment de solitude" et par la "notion de désespoir, plus importante que la notion de dépression". Il ajoute que "le suicide chez les hommes est souvent plus violent"... "Les signes d'alertes principaux sont un changement d'intérêt, le prétexte de la fatigue," ajoute-t-il en précisant que le plus important, c'est "de parler avec les personnes âgées".

BELGIQUE BRUXELLES MANIFESTATION JOURNEE MONDIALE


Dans le cadre de la Journée mondiale de prévention du suicide, le Centre de Prévention du Suicide de Bruxelles organise plusieurs actions de sensibilisation à destination d'un large public. 

Au programme :

- Le lundi  10 septembre, Journée mondiale de prévention du suicide, nous serons sur le Parvis Saint-Pierre à Uccle (entre 12h et 16h30) et sur la Place Flagey à Ixelles (entre 18h et 20h) avec le bus du Délégué Général aux Droits de l'Enfant, pour notre campagne "Pas tout seul!".

Activités prévues : distribution de flyers, rencontre avec des intervenants en prévention du suicide, distribution de badges, et... concours de slogan!
Ces activités ciblent essentiellement les jeunes. Venez nombreux!

- Du 6 septembre au 6 octobre, l'expo BD "Vivre?" est présentée à la Bibliothèque-Médiathèque Le Phare, à Uccle.
Rencontres et conférences prévues :

  • Mercredi 05/09/2012, à 18h : Vernissage
  • Jeudi 06/09/2012, de 12h30 à 14h00 : Rencontre avec les acteurs sociaux et psycho-médico-sociaux
  • Jeudi 13/09/2012, 20h00 : Conférence grand public « Prévenir le suicide ? Pas tout seul ! » par Paulette Duhaut, intervenante du Centre de Prévention du Suicide
  • Samedi 15/09/2012, 15h00 : A la rencontre des illustrateurs de la BD « Vivre ? », avec Cédric Manche et Max de Radiguès
  • Mercredi 19/09/2012, 20h00 : Rencontre-débat « Comment être en lien avec le jeune à l'heure des nouvelles technologies ? » avec Bernard De Vos, Délégué Général aux Droits de l'Enfants, et Laurent Belhomme, psychologue, psychothérapeute au SSM ULB (PsyCampus)
  • Mardi 02/10/2012, 20h00 : Rencontre sur le bénévolat au Centre de Prévention du Suicide : « L'écoute à la ligne 0800.32.123, par qui ? pour quoi ? » avec des intervenants du CPS et partage d'expériences d'anciens répondants.

Accès libre à l'exposition durant les heures d'ouverture de la bibliothèque.
Attention : l'accès aux rencontres est gratuit mais il est nécessaire de s'inscrire auprès de la bibliothèque.
Adresse : Bibliothèque-Médiathèque Le Phare, Chaussée de Waterloo 935 à 1180 Bruxelles
Infos et inscriptions : 02/374 04 43 -
uccle.lephare@yahoo.fr

Toutes les infos sont disponibles sur : www.preventionsuicide.be/actualites  

Info presse article : Le suicide des seniors, un problème de santé publique encore mal pris en compte

Le suicide des seniors, un problème de santé publique encore mal pris en compte LE MONDE |



Assise dans son fauteuil, Dominique, 84 ans, attend, le regard fixé vers la porte d'entrée de son trois-pièces parisien. La sonnette retentit. "Jacqueline est toujours à l'heure", se réjouit la vieille dame en reposant sur sa table de salon un poème de François Fabié intitulé Savoir vieillir. Comme toutes les personnes qui ont témoigné, elle a souhaité le faire anonymement. Célibataire, sans enfant, cette ancienne chasseuse de têtes a toujours vécu seule au milieu de ses ...

Extraits : Néanmoins,les réseaux associatifs ne suffisent pas à résorber le problème de l’isolement. «Certains refusent de l’aide, observe Vincent Lapierre, psychologue au centre médico-psychologique de Popincourt, spécialisé dans la prévention du suicide à Paris. Ils ne veulent plus voir personne, ils n’aiment pas consulter, cessent de faire leurs courses. C’est ce qu’on appelle de l’isolement “choisi”.»
Dans ces cas précis, des coordinatrices sociales du Centre local d’information et de coordination gérontologique (CLIC),alertées par le voisinage, la mairie, le gardien de l’immeuble ou encore par un
bailleur social, peuvent organiser des visites à domicile afinde prendre en charge ces personnes âgées en grande difficulté. «Quand on parvient à rentrer dans l’appartement, on observe plusieurs choses, explique Isabelle Bachelet, coordinatrice au CLIC Paris Emeraude Est, géré par l’hôpital Rothschild. Est-ceque lapersonnepeut sortir et sefaireàmanger ?Quelest l’étatde son logement ? Nous constatons qu’elles vivent souvent dans des lieux insalubres. Le frigo est vide et les aliments sont périmés.» Parfois, la porte reste close.
«Nous confrontons les plus réticents à la réalité, explique Fouzia Rivière,une autre coordinatrice. Ils réalisent qu’ils ne sont plus capables de s’occuper d’eux-mêmes et ont du mal à l’accepter.» Selon Vincent
Lapierre, ce refus traduit un désir d’en finir, un phénomènequ’il qualifie de «syndrome de glissement», «malheureusement absent des statistiques des suicides».
Plus inquiétant, le psychologue dénonce«unefaibleculturedusoin chez les personnes âgées en France ». Il stigmatise lemanque d’études épidémiologiques les concernant et la focalisationsur le suicide chez les jeunes, qui reflètent une banalisation du suicide des personnes âgées."


 ACCÈS ABONNE/PAYANT ou sur le monde édition papier du 30/08/2012 P 12

DEBAT REACTIONS ACTU "pas facile de sortir des clichés sur le grand âge."

Presse : pas facile de sortir des clichés sur le grand âge. Explications de Bernadette Puijalon, anthropologue - AGEVILLAGE - 27/08/2012


Bernadette Puijalon est anthropologue, maître de conférences Université Paris XII, U.F.R. Sciences de l’Education et Sciences Sociales, responsable du Master professionnel Sciences de la société, Management des organisations, Option gérontologie.
Suite au traitement de l'épisode caniculaire dans la presse qui nous a interpellé, nous lui avons demandé son regard sur l'approche des journalistes sur les enjeux du vieillissement, l'impact de la vieillesse. En tant qu'expert, elle est régulièrement sollicitée pour des interviews, des enquêtes, des reportages.
Il faut beaucoup travailler avec eux pour qu'ils "passent une frontière" et se passionnent sur ces questions, analyse-t-elle.


"Les journalistes entament généralement leurs reportages ou enquêtes sur ces questions à reculons" constate Bernadette Puijalon.
Ils démarrent leur travail la tête farcie de stéréotypes, de clichés renforcés selon moi par les discours des professionnels de la gérontologie sur la dépendance, la fragilité.
Ils abordent les reportages avec une vraie angoisse des images qu'ils vont trouver. "Un jour ce sera nous".

Selon Bernadette Puijalon, le traumatisme des 15 000 morts de la canicule de 2003 reste bien présent dans les médias. Il accentue encore la vision des vieux : forcément fragiles et la culpabilité des proches, sans parler de l'impact systématiquement négatif du traitement de la maladie d'Alzheimer.
Elle pointe que l'année qui a suivi cette catastrophe, l'actualité sur le vieillissement a été marquée par la sortie du livre "La dernière leçon" de Noëlle Chatelet sur le suicide de sa mère Mireille Jospin à 92 ans, militante de l'ADMD (Droit de mourir dans la dignité). La presse a salué un ouvrage admirable. Mais dans quel sens ?
L'obligation de ne pas peser sur ses proches s'est renforcée dans les têtes.

Bernadette Puijalon constate aussi que pour parler des vieux, les journalistes se réfèrent souvent à la seule expérience qu'ils ont eux :  avec un grand-parent, généralement une grand-mère. D'où le "mamie" qui sort souvent dans les commentaires ?

Le discours alterne entre constats, chiffres démographiques, obligations sociales (de prendre soin, de donner à boire...), attendrissements, peurs et compassion.
Passer la frontière
Il faut de l'énergie, de l'investissement dans le sujet, du temps, de nombreuses discussions, des rencontres, des lectures, et ... "ils passent une frontière", constate Bernadette Puijalon.
Leur regard change sur les personnes, les services, les lieux d'accueil.
Ils découvrent que, comme à tout âge, toutes les vieilles personnes ne se ressemblent pas. Certes, certaines ont un besoin d'aides important, d'autres, au même âge, sont valides et donnent leurs conseils pour vivre la canicule !
Les regards évoluent aussi sur les professionnels dont les métiers, les services proposés, les environnement techniques... deviennent intéressants voire passionnants à raconter.
Elle note néanmoins un sujet encore trop difficile à aborder : l'isolement des personnes. A leur domicile, en établissement, comment parler de ces journées jugées vides, sans contacts avec d'autres personnes ?

Comment faire évoluer les regards ?
Cela prend du temps, demande beaucoup d'énergie, de volonté personnelle et collective. L'idéal seraient que les générations se croisent, se côtoient, montent des projets ensemble, plus souvent.
Elle parle non pas d'une inter-génération forcée, artificielle, "pour la photo" (le cliché des petits enfants de l'école voisine prenant le goûter chez des vieilles dames. Et si elles n'en n'ont pas envie...).
Parmi les initiatives, elle salue le travail de la Fondation Nationale de Gérontologie (FNG) sur ces questions de société et de regard sur le vieillissement et notamment du Prix Chronos de littérature pour la jeunesse qui permets aux très jeunes de se familiariser avec ces questions.
"Finalement la vieillesse ce n'est pas un défaut" ! s'est exclamé Arnaud 8 ans, lors d'un Prix Chronos.
Des figures âgées, des artistes âgés vont aussi faire bouger les lignes. L'indigné Stéphane Hessel est presque trop parfait, inatégnable, Bernadette Puijalon pense aussi à Jean-Louis Trintignant, touchant, solide, fragile, complexe... humain.

Ndlr : Retrouvez  Bernadette Puijalon en images lors d'un colloque portant sur le thème "Bénévolat, citoyenneté et maladie d’Alzheimer : "Nous sommes aujourd'hui en panne de réciprocité" (septembre 2011)

AdV
mis à jour le 27/08/2012

MANIFESTATION JOURNEE MONDIALE COLOMBES

A l'occasion des 10e Journée mondiale de prévention du suicide - 10 septembre 2012 «la prévention du suicide à travers le monde : renforcer les facteurs de protection et insuffler l'espoir»

MANIFESTATIONS A COLOMBES 92

Philippe SARRE, Maire de Colombes
Michèle ETCHEBERRY, Adjointe au Maire Déléguée aux Affaires sanitaires, sociales et au Handicap
L'unité de psychothérapie Association Ent'Actes
La municipalité

ont le plaisir de vous inviter au vernissage de l'

Exposition : "in MEMORIAM ?"
Travail architectural : Mise en espace de la crise suicidaire
De Martin BRUYERE LE BOUGUENEC

et le

10 et 11 septembre 2012 au Tapis Rouge
Film – Débat « 2h37 » Murali K THAKKURI
Sélection officielle Festival de Cannes 2006
L’adolescence est le moment où il faut choisir entre vivre et mourir
10 septembre 2012 à 20 heures au TAPIS ROUGE
9 rue de la Liberté
Colombes

Manifestation organisée par :
L’association ENTR’ACTES Unité de Psychothérapie de Colombes
5 bis, boulevard Valmy 92700 COLOMBES tél 01 47 85 65 48

Avec le concours du Centre Thérapeutique Spécialisé POPINCOURT
dont l’objet est la lutte contre l’isolement et la prévention du suicide
(Inter-secteur en Psychiatrie Adulte Parisien).
Membre d’IASP (International Association Suicide Prevention)

Avec le soutien de l’UNPS (Union Nationale pour la Prévention du Suicide)
Et de la Ville de Colombes, du Service Prévention Santé et de l’Atelier Santé Ville