vendredi 8 juin 2012

NOTES DE LECTURES « Travail, subjectivité et confiance »,

Dejours Christophe et Gernet Isabelle, « Travail, subjectivité et confiance »,
Nouvelle revue de psychosociologie, 2012/1 n° 13, p. 75-91.

http://www.cairn.info/revue-nouvelle-revue-de-psychosociologie-2012-1-page-75.htm


Résumé

Dans cet article, les auteurs proposent une discussion sur la question de la confiance dans le cadre du travail. Ils présentent en quoi une définition du travail, qui accorde une place centrale à la subjectivité, ne se caractérise pas seulement par un engagement individuel dans l’activité mais implique des relations entre les agents qui président à la construction et à la formalisation de règles de travail. Ces règles sont au fondement des formes effectives de la coopération, qu’il convient de distinguer des formes prescrites de la coordination. De ces formes de coopération dans le travail dépend la construction de la confiance. À la fin de l’article est esquissé ce qu’implique pour le management le respect des conditions compatibles avec la construction de la confiance dans les rapports de travail. L’ensemble de l’analyse est fondé sur la clinique et la théorie de la psychodynamique du travail.



Sur la question du suicide ...
Les auteurs la lient au "RÉEL DU TRAVAIL, QUALITÉ DU TRAVAIL ET VULNÉRABILITÉ"
Extrait : "L’apparition de suicides sur les lieux de travail, dans le courant des années 1990, pose de sérieux problèmes du point de vue de l’analyse des causes du suicide et des rapports entre suicide et travail. La plupart des cliniciens défendent une conception étiologique du passage à l’acte suicidaire
basée sur la vulnérabilité psychologique. Cependant, l’argument de la vulnérabilité ou de la prédisposition psychologique s’avère insuffisant pour rendre compte des centaines de suicides se produisant sur les lieux de travail."
"L’apparition des suicides ne serait donc pas le témoin de l’augmentation de failles ou de formes de vulnérabilité propres aux individus contemporains, puisque la vulnérabilité est au principe même de la construction de l’identité singulière et de la qualité du travail accompli dans le rapport subjectif au travail. Les suicides sur les lieux du travail seraient le signe que quelque chose a changé dans
l’économie des relations entre l’être humain et le travail.
références : ejours Christophe et Gernet Isabelle, « Travail, subjectivité et confiance »,
Nouvelle revue de psychosociologie, 2012/1 n° 13, p. 75-91.

Mots clés
travail, subjectivité, coopération, responsabilité, confiance

PLAN DE L'ARTICLE

  • Quelle définition du travail ?
  • Réel du travail, qualité du travail et vulnérabilité
  • Les nouvelles formes de gestion et leur impact psychologique
  • La confiance : une question psychologique ou philosophique ?
  • Spécificités de la confiance dans les relations de travail
  • Coopération et activité déontique
  • Implications pour le management
    • Arbitrage et autorité
    • L’autorité fondée sur la compétence
    • L’autorité fondée sur la loyauté
  • Contribution spécifique du manager
  • Conclusion