jeudi 24 mai 2012

ACTU DU CRISE, QUEBEC prévention du suicide par le biais de l’utilisation des nouvelles technologies


Le 9e Institut d’été du CRISE sera une première au Québec dans le domaine de la prévention du suicide par le biais de l’utilisation des nouvelles technologies. Des chercheurs et intervenants du Québec et d’un peu partout dans le monde viendront partager leurs approches novatrices.
source info http://crise.ca/fr/instituts_2012.asp?section=instituts&sujet=2012 

L’activité se tiendra sur trois jours, dont deux seront consacrés à des  présentations plénières (avec conférences et discussions) pendant lesquelles une traduction simultanée sera offerte aux participants.  L’autre journée de l’Institut comportera des ateliers pratiques d’une durée d’une demi-journée ou d’une journée à l’intention des intervenants et couvrant des habiletés spécifiques en prévention du suicide soutenues par des nouvelles technologies.
Courriel: crise@uqam.ca
Téléphone: (514) 987-4832

Ateliers 30 mai -- Plénières 31 mai -- Plénières 1er juin
Notre programme en format pdf
Formulaire d'inscription et de paiement sécurisé par carte de crédit.

Mercredi 30 mai
Atelier #1 (en français)
9:00-16:00

Prof. Dr. Ad Kerkhof, Ph.D.
Professeur de psychologie, psychopathologie et prévention du suicide à la Vrije Université d’Amsterdam
L’approche cognitive-béhaviorale pour traiter la rumination suicidaire par le biais de sites web
Résumé:
Beaucoup de patients suicidaires s’inquiètent énormément des raisons qui leur font penser au suicide, au sens de la vie, à leurs échecs, à leurs pertes et déceptions et ils s’inquiètent également de leurs pensées suicidaires. Une partie des pulsions suicidaire est causée par le désir de mettre fin à cette inquiétude sans fin, à cette rumination. Nous émettons l’hypothèse que des exercices anti-rumination pourraient aider les patients à diminuer le temps qu’ils mettent chaque jour à se préoccuper du suicide et par la même occasion diminuer l’intensité des raisons qui leur font considérer le suicide. Dans cet atelier, des techniques cognitivo-behaviorales pour lutter contre la rumination suicidaire seront expliquées et appliquées. Lors de l’atelier, les participants seront requis de présenter des vignettes de cas et seront appelés à des jeux de rôles par lesquels ils développeront des habiletés à mieux aider les personnes présentant des pensées suicidaires persistantes.

Atelier #2 (en français et en anglais)
9:00-12:00
Karolina Krysinska, Ph.D
Faculté de Psychologie et de Sciences Pédagogiques, Université de Louvain, Belgique
Karl Andriessen, MSuicidology
Prévention du Suicide dans des Centres de soins de Santé Mentale, Gent, Belgique
How can we best help survivors after suicide via the Internet? What are good practices?
Résumé : L’atelier interactif traite quelques thèmes importants et pertinents pour des associations et des groupes qui offrent ou désirent offrir de l’aide en ligne aux proches après un suicide. L’atelier se déroule en différentes étapes et à chaque étape nous commençons par une brève introduction, suivie par une partie interactive.
Les thèmes à traiter sont entre autres:
- est-ce que les activités de deuil en ligne, telles que les sites de commémoration en ligne, sont efficaces pour des personnes en deuil?
- quels sont les avantages et les désavantages des activités en ligne en comparaison avec le traitement face à face et individualisé des proches?
- est-ce que le passage de l’aide en ligne vers une aide individualisée est nécessaire?
- quels critères de qualité d’aide en ligne et de sites web s’adressant à des proches après un suicide pourrait-on prendre en considération?
Nous terminons l’atelier par quelques conclusions en ce qui concerne des méthodes performantes quant à l’aide en ligne destinée à des proches après un suicide.

Atelier #3 (en anglais)
9:00-12:00
Dr. Jan Mokkenstorm
Psychiatre, directeur médical de 113ONLINE, Pays-Bas
How to start and run an interactive online help service for suicide people (and stay happy)
Résumé: L’utilisation d’Internet pour disséminer les interventions efficaces peut s’avérer l’une des approches les plus prometteuses dans la prévention du suicide au niveau individuel et populationnel. En pratique, cependant, les organismes et les cliniciens n’ont pas encore emprunté cette voie massivement. Afin d’explorer ces possibilités, l’atelier vise à identifier les problèmes centraux et les inquiétudes (stratégie, éthique/légal, technique et opérationnel) dans le développement de soins de santé mentale en ligne pour les personnes suicidaires. En se basant sur leurs propres expériences dans le domaine, les participants seront appelés à réfléchir sur les expériences de 113Online, la nouvelle plateforme hollandaise en ligne de prévention du suicide, et de générer des idées permettant le développement et l’expansion de ce type de services et ce, même pour des personnes sévèrement suicidaires.


Atelier #4 (en français)

13:00-16:00
Prof. Xavier Pommereau
Psychiatre, chef du Pôle Aquitaine de l’Adolescent (Centre Abadie, Centre hospitalier, Université de Bordeaux, France)
Techniques de médiation thérapeutique, des poupées et figurines remaniées à la création d’avatars numériques.
Résumé : Objectifs pédagogiques: Il s’agit de miser sur les compétences, non sur les insuffisances des jeunes pris en charge, en leur permettant de créer des autoreprésentations avec l’assistance et le soutien d’un éducateur ou d’un soignant, et pour consigne soit de figurer leur souffrance à travers poupées remaniées et figurines de pâte à modeler, soit d’élaborer un avatar numérique le plus ressemblant possible, et qui peut être ultérieurement modifié. Le temps de réalisation de ce travail facilite la parole, l'expression des émotions, des ressentis de la souffrance, sans mettre en échec ces adolescents qui se dévalorisent souvent. Lorsque l’état psychique des patients autorise la souplesse du « jeu », le look, le maquillage, la représentation théâtrale, peuvent être utilisés pour leur permettre d’exprimer et de partager leur mal-être autrement. Ces techniques rencontrent un vif succès chez les ados.com en mal-être, et libèrent l’expression des mots.
À la fin de cet atelier, les participants doivent être en mesure de déterminer par quelle technique commencer, comment la conduire en pratique, quels contenus lui donner, en fonction de leur orientation professionnelle, des indications thérapeutiques prescrites et de la dynamique institutionnelle.

Atelier #5 (en anglais)
13:00-16:00
Mary Drexler
Directrice exécutive, CONTACT USA: Providing chat/SMS Based Emotional Support
Providing chat/SMS Based Emotional Support
Résumé: À venir



Haut de la page -- FORMULAIRE D'INSCRIPTION

Jeudi 31 mai

9:00-9:30
Brian L. Mishara, Ph.D.
Directeur du CRISE et professeur, département de psychologique, UQÀM
Mot de bienvenue et introduction à la problématique





9:30-10:30
Dr. Jan Mokkenstorm
Psychiatre, directeur médical de 113ONLINE, Pays-Bas
113ONLINE : Éducation, aide et intervention sur Internet
Résumé: Les personnes suicidaires demandent de l’aide avec reticence. 113Online vise à réduire le seuil de la demande d’aide en offrant un service anonyme en ligne 24/7 de programme d’aide en santé mentale, incluant l’aide pendant la crise, de la thérapie en ligne et de l’aide vers l’auto-traitement. Ce programme est donné par des professionnels en coopération étroite avec des bénévoles formés pour l’intervention par clavardage ou par téléphone. Dans cette présentation, la philosophie, la structure, la méthodologie et les résultats préliminaires de 113Online sont présentés, incluant quelques-uns des dilemmes et problèmes que nous avons rencontrés lors de l’implantation du programme en ligne.

10:45-11:45
Christine Thoër, Ph.D.
Département de communication sociale et publique, UQÀM
S’exprimer, partager et échanger sur le suicide : nature et dynamique des interactions dans les espaces d’échanges sur Internet
Résumé : Les médias sociaux permettant le partage d’information entre pairs (blogues, forums, sites de réseautage social) sont de plus en plus mobilisés par les individus comme source d’information sur la santé. Ces plateformes modifient la façon dont les individus recherchent des informations relatives à la santé parce qu’elles offrent de nouvelles formes de médiation, les usagers s’appuyant moins sur les experts traditionnels et les institutions établies. Le soutien émotionnel constitue une des fonctions importantes de ces espaces d’échange qui semblent aussi favoriser la diffusion des connaissances et l’émergence d’une expertise différente de celles des soignants. La multiplication de ces espaces contribuerait par ailleurs, tant à la diffusion qu’à l’encadrement des pratiques à risque.
L’objectif de cette communication qui s’appuiera sur une revue de la littérature sur les espaces d’échange sur le suicide ainsi que sur plusieurs de nos travaux de recherche portant sur des forums où sont discutées des pratiques de consommation du médicament hors du cadre médical, est de documenter les logiques des acteurs impliqués dans la production des contenus, les thématiques des échanges, la nature des savoirs mobilisés, le rapport aux soignants et les modalités d’interaction entre les usagers. Mieux comprendre le fonctionnement des espaces d’échange en ligne est important car ils offrent un potentiel intéressant pour la prévention du suicide.

13:45-14:15
Prof. Xavier Pommereau
Psychiatre, chef du Pôle Aquitaine de l’Adolescent (Centre Abadie, Centre hospitalier, Université de Bordeaux, France)
Adolescence suicidaire et avatar numérique: intérêt et modalité de la médiation thérapeutique par les auto-représentations
Résumé : Enfants de l’ère numérique, les adolescents d’aujourd’hui « se produisent » davantage en images qu’ils ne se disent en mots. L’auteur les appelle les ados.com , parce qu'ils font de la com' en s’affichant à travers looks, postures, clichés et profils Facebook. Ils montrent ainsi qui ils sont, à quel mouvement ou tendance ils appartiennent, ce qu'ils aiment ou n’aiment pas, avec qui ils ont des affinités, etc.
Ceux qui vont mal sont connus pour avoir des difficultés supplémentaires à mettre en mots leurs états d’âme. Ils expriment cependant leurs déchirures, cassures et blessures, au sens propre comme au figuré, à travers ces mêmes affichages. Ils s’affilient également selon l’adage « Qui se ressemble s’assemble ». Mais le plus souvent, le sens de leurs « mises en représentation » leur échappe en grande partie, bien que celles-ci traduisent de façon très explicite leur souffrance.
L’unité de quinze lits que dirige l’auteur depuis vingt ans, et qui a été la première structure hospitalière française spécifiquement dévolue aux adolescents suicidaires, accueille 300 jeunes par an pour des séjours d’environ trois semaines. L’équipe soignante a dû faire évoluer ses modalités de prise en charge pour s’adapter au « langage par l’image » des ados.com en mal-être. De nouvelles médiations thérapeutiques ont ainsi vu le jour, d’abord basées sur l’autoreprésentation élaborée à partir de poupées et doudous remaniés, de figurines de pâte à modeler, puis la réalisation par chaque patient de son avatar numérique le plus ressemblant possible, avec l’assistance d’un membre de l’équipe, et le contrepoint d’un vrai miroir appelé psyché.
Ces séances d’autoreprésentation sont très investies par les patients du fait de leur aspect ludique, et sans doute du caractère « égocentré » de ce travail de création d’un double. L’avatar numérique en est la forme la plus aboutie. Plus facilement qu’en entretien classique, notamment au début de la prise en charge, la plupart des adolescents suicidaires parviennent ainsi à accepter de croiser leur point de vue avec celui du soignant, et de le confronter à leur reflet dans la psyché. À l’instar de ce que signifie communément un changement salutaire de perspectives, les ados.com en souffrance se saisissent de ce support en images pour prendre du recul, « réfléchir » à leurs difficultés, échanger avec les soignants, et verbaliser des associations mentales qu’ils n’arrivaient pas jusque-là à produire. L’auteur se propose d’exposer le déroulement type d’une séance et d’illustrer son fonctionnement à l’aide de nombreux exemples.

14:15-15:15
Gillian Murphy, Ph.D.
Directrice des Formations et Pratiques, National Suicide Prevention Lifeline (USA)
Nouveaux media en prévention du suicide: l’utilisation du clavardage et des messages textes
Résumé: À venir



15:30-16:30
Simon Hatcher, Ph.D.
Professeur associé à la Faculté de médecine et science de la santé à l’Université d’Auckland, Nouvelle-Zélande
Les « E-Therapies » en prévention du suicide : de quoi ont-elles l’air, fonctionnent-elles et quelles sont les avenues pour la recherche?
Résumé: À venir


FORMULAIRE D'INSCRIPTION

Vendredi 1er juin

9:00-9:30
Danyelle Latreille
Coordonnatrice clinique, Ressource régionale suicide du CSSS de Laval
Survol de la situation au Québec: Questions et défis aux intervenants
Résumé: À venir
 
9:30-10h30
Denis Normand
Vice-président, Technologies globales de l'information et Sécurité, SNC-Lavalin
Sécurité sur Internet
Résumé: À venir

14:45-11:45
Brian L. Mishara, Ph.D.
Directeur du CRISE et professeur, département de psychologie, UQÀM
Éthique et sites qui incitent au suicide
Résumé: À venir




13:15-14:15
Réal Labelle, Ph.D.
Chercheur au CRISE et au Centre de recherche Fernand-Séguin (site Rivière-des-Prairies), professeur au département de psychologie, UQÀM
L’innovation du téléphone « intelligent » en prévention du suicide
Résumé : Une recherche automatisée sur le iTune Store d’Apple concernant les applications pour iPhone en santé mentale permet de relever certaines applications dans le domaine de la dépression, mais uniquement en version anglaise et sans plan de sécurité pour la crise suicidaire. Par ailleurs, les écrits scientifiques émanant des banques de données telles que Medline et Psychlit montrent l’apport du téléphone mobile dans le traitement de certains troubles mentaux. Reste que les outils technologiques de langue française fournissant une méthode d'intervention pour la dépression et la crise suicidaire sont inexistants. La présente conférence présente l’état des lieux dans le domaine et les grandes lignes du développement d’une application en téléphonie mobile pour la prévention du suicide.

14:15-15:15
Karl Andriessen, MSuicidology
Prévention du Suicide dans des Centres de soins de Santé Mentale, Gand, Belgique
Aide en ligne aux proches après le suicide: ce qui est disponible sur Internet et des recommandations aux fournisseurs de soins de santé
Résumé : Internet est une source énorme d’information et d’aide aux proches après un suicide mais la connaissance actuelle sur la nature et la qualité du matériel en ligne est très limitée. Cette étude a permis d’examiner quelles informations et quels types d’aide les proches parents après un suicide peuvent retrouver en ligne en anglais et en néerlandais (la langue maternelle du premier auteur). L’étude avait également comme objectif d’examiner la qualité d’un tel matériel ainsi que les similitudes/différences entre les sources en ligne dans ces deux langues. Internet a été scruté avec les moteurs de recherche populaires en anglais (Google, Yahoo!, Bing/MSN et Ask) et en néerlandais (Google et Yahoo!) avec une série de termes de recherche concernant la perte, le deuil et l’aide après un suicide. Les sites web retrouvés ont fait l’objet 1) d’une catégorisation d’après les auteurs et le contenu et 2) les sites les plus fréquemment identifiés ont été analysés d’après leur structure et leur contenu. L’étude a repéré ainsi 145 anglophones et 95 sites web néerlandophones avec une grande variété de qualité et de fiabilité . Bien qu’il y ait des similitudes dans les deux groupes linguistiques quant à l’offre du matériel en ligne, il existe des différences qui peuvent s’expliquer par des facteurs culturels et l’organisation de l’aide aux proches après un suicide.
La présentation conclut par quelques recommandations aux associations qui désirent offrir de l’aide en ligne aux proches après un suicide.

15:30-16:30
Prof. Dr. Ad Kerkhof, Ph.D.
Professeur de psychologie, psychopathologie et prévention du suicide à la Vrije Université d’Amsterdam
L’approche cognitive-béhaviorale pour traiter la rumination suicidaire par le biais de sites web
Résumé: Objectif : Déterminer si une intervention sur Internet peut s’avérer efficace dans la réduction des idéations suicidaires.
Conception, paramètres et participants : Un essai contrôlé randomisé comparant une auto-intervention pour les idéations suicidaires via Internet (n=116) et un groupe de contrôle en provenance d’une liste d’attente (n=120) a été effectué. Entre octobre 2009 et novembre 2010, 236 adultes ont participé. Les évaluations ont eu lieu lors du premier contact et par la suite, 2, 4 et 6 semaines après le contact initial.
Intervention : Notre intervention repose sur une approche cognitive, utilisant surtout des techniques cognitives-behaviorales. Elle consiste en 6 modules, chacun prenant une semaine à compléter. Bien qu’il n’y ait pas d’aide structurée qui soit offerte, les participants peuvent recevoir jusqu’à 6 courriels de motivation et ont l’opportunité de poser des questions sur le site web, auxquelles on répond via une section FAQ (questions fréquemment posées).
Critère d’évaluation principal : Toutes les mesures sont auto-rapportées. La première mesure consiste les idéations suicidaires, mesurées par l’échelle de Beck pour les idéations suicidaires. Les mesures secondaires concernaient les symptômes de dépression, d’anxiété, de désespoir, de rumination, de même que l’état de santé général.
Résultats : présentés lors de cette conférence.
Conclusions : L’aide auto-administrée en ligne est plus efficace dans la réduction des idéations suicidaires que le fait d’être en liste d’attente. D’autres recherches sont nécessaires pour confirmer ces résultats.

16:30-17:00
Mot de conclusion
Surveillez notre site web et nos envois dans les semaines qui viennent pour en savoir plus.
Courriel: crise@uqam.ca
Téléphone: (514) 987-4832